Europe 53

L’Etat national Tunisien confronté à l’Eurafrique

Rares sont les évènements historiques qui ont autant que la révolution tunisienne eu un impact aussi sensible, aussi rapide, et aussi retentissant sur le cours des évènements au Maghreb et dans le monde arabe. Mais les pays occidentaux se sont rapidement déployés pour reprendre le contrôle des évènements et les orienter, voire les instrumentaliser en fonction de leurs intérêts bien compris.

Les faces cachées des relations tuniso-franco-européennes (6)

L’étude de l’évolution des relations tuniso-européennes après la conquête ottomane de Tunis en 1574 -à l’issue d’une âpre lutte avec l’Espagne pour le contrôle de la rive sud de la Méditerranée- revêt une importance particulière dans la mesure où elle correspond à la fin de la dynastie hafside au Maghreb et au partage territorial de cette région désormais constituée de provinces séparées relevant chacune directement de la Sublime Porte.

TuNur : Le soleil de Kébili, courtisé par l’Europe et négligé par la STEG

A l’annonce du projet TuNur, on aurait pu croire que la Tunisie allait se doter de sa première méga-centrale solaire, à l’instar du Maroc. Mais l’initiative ne vient pas des autorités tunisiennes et elle ne servira pas à répondre à la demande locale en électricité. Bien que l’implantation de la centrale se fasse en Tunisie, l’énergie produite sera destinée à alimenter les foyers européens.

« Brûle la mer », éloge de l’hospitalité filmique

Il y a, dans ce film, une parole qui brûle du même feu que ses images nocturnes. Réalisé en 2014 par Maki Berchache et Nathalie Nambot, « Brûle la mer » est à l’opposé de ce qu’on pouvait attendre d’un documentaire sur les traversées clandestines de la méditerranée. Entre le dépouillement de son dispositif et les risques d’un minimalisme peut-être un peu trop confortable, perce dans ce film une extraordinaire conscience d’artisan qu’appellent le format 16 mm et le tournage en super 8. C’est aussi sa force que d’énoncer une hospitalité à la fois politique et filmique, en alternant images et archives familiales, mais aussi photos commentées, bribes de souvenirs et poèmes par écrans interposés. Le film sera projeté aujourd’hui, mercredi 10 mai 2017, à l’Institut Français de Tunisie.

Impressions sur la crise grecque : C’est à Athènes qu’il faut forcer le destin !

Les détonations de joie résonnent encore dans le ciel athénien en signe de célébration de la victoire écrasante du « Non » aux diktats de l’euro groupe quand Alexis Tsipras, le premier ministre grec se précipite au siège du parlement européen à Bruxelles. Il ne donne même pas le temps aux électeurs de savourer jusqu’au bout leur victoire au terme d’un référendum historique. Du coup, il dévoile l’instrumentalisation du référendum réduit à une simple manœuvre politicienne visant à impressionner les décideurs européens. Désertant Athènes, Tsipras choisit de séduire Bruxelles alors que c’est à la capitale achéenne qu’il faut forcer le destin !

Lettre ouverte au G7 et à l’Union Européenne

La Tunisie a été invitée au sommet du G7 qui se tient aujourd’hui en Allemagne et elle est représentée par le Président de la République tunisienne. Bien entendu, je me félicite de l’intérêt manifesté par le G7 à notre pays et au succès de sa transition démocratique, mais je souhaite, en tant que diplomate et membre actif de la société civile vous faire part de la frustration et des préoccupations d’une large frange de l’opinion publique et de la classe politique tunisienne au regard des résultats décevants du partenariat de Deauville annoncé en grande pompe en mai 2011 au profit de la Tunisie et des autres pays du printemps arabe.

L’ultime retour des barbares

c’est la deuxième guerre du Golfe qui allait constituer le vrai champ d’expérimentation du chaos, une avant-première de la tragédie qui secoue aujourd’hui l’Afrique du nord et le Moyen Orient. Il ne s’agit plus de vaincre une armée ou de renverser un pouvoir ou même d’occuper un pays mais de détruire des états avec toutes leurs institutions et de diviser dans le sang des sociétés en dressant les groupes ethniques et confessionnels les uns contre les autres. Il faut toutefois préciser que cette gigantesque manœuvre de déstabilisation du monde arabe, cyniquement appelée « printemps arabe » s’inscrit dans une démarche dont les racines remontent bien loin dans le temps.

L’accord de partenariat privilégié avec l’Union Européenne, un partenariat “gagnant/gagnant” ou mise sous tutelle déguisée ? (Partie 2)

L’intégration économique et sociale doit reposer sur 8 piliers afin d’arriver in fine à un Espace Economique Commun. Ces 8 piliers mettent en avant plusieurs défis majeurs : la relance de l’économie ; une coopération en matière sociale poussée, un développement solidaire et durable. Enfin un denier défi apparait à la lecture de cet accord : le développement des liens commerciaux et économiques et la conclusion d’un Accord de Libre Echange Complet et Approfondi.

Frontexit : « L’Europe est en guerre contre un ennemi qu’elle s’invente »

Le 20 mars dernier la campagne Frontexit était lancée à Bruxelles. A l’initiative de Migreurop une campagne de sensibilisation et de plaidoyer quant aux activités de l’agence Frontex est mise en place. Il s’agit d’informer le public, la société civile et les politiques des moyens militaires de Frontex, de l’externalisation du contrôle des frontières qu’elle met en place, de l’opacité de son action et des atteintes aux libertés qu’elle entraîne.

Lettre à l’ambassadrice de l’Europe : Proposez l’adhésion à la Tunisie, ne devenez pas coupables de non-assistance à démocratie en péril !

La Tunisie est aux portes de l’Europe, son sort ne saurait échapper à sa vigilance ainsi que c’est le cas pour le gendarme du monde. Si ce dernier s’active sur notre sol, ayant dès le début compris la nécessité d’être du côté du peuple dans son Coup historique, l’Europe continue à y faire une politique de gribouille.