Elections 2011 30

Élections en Tunisie : et si on votait « contre tous »?

Depuis les élections du 23 octobre 2011, les frustrations d’une grande partie du peuple tunisien vis-à-vis de sa classe politique n’a cessé d’augmenter. Entre promesses électorales non tenues, alliances politiques contre-nature et une situation socio-économique de mal en pis, la foi aux partis politiques tunisiens n’est plus d’actualité. Entre-temps, si on jetait un coup d’œil sur les résultats des élections législatives de 2011 et 2014, quelques chiffres nous interpellent.

Tunisie : Les limites du vote utile

En delà de ses limites conceptuelles, le vote utile a des limites empiriques. A cet égard, nous revisitions les élections du 23 octobre 2011. À l’issue de ces élections, le parti d’Ennahdha a remporté 37% du vote populaire et 41% des sièges de l’assemblée constitutive. Il y a eu alors maintes condamnation et regrets que le vote démocrate se soit dissipé et éparpillé entre la multitude de parti de gauche, laïcs, ou progressiste.

Élection à la “proportionnelle au plus fort reste” : mythe, idées préconçues et loi des nombres.

En attendant une analyse plus détaillée sur Nawaat, ce graphique est une démonstration éloquente contre les nombreux “contresens” répétés à satiété concernant le mode de scrutin de 2011 (reconduit pour les élections de 2014). Prochainement, nous nous étalerons sur l’analyse statistique de la proportionnelle au plus fort reste -sans aucun seuil (!)- dans un contexte transitionnel. D’ores et déjà, affirmons que ce mode de scrutin dans ledit contexte transitionnel tunisien s’avère, au regard des contraintes consensuelles, le moins mauvais pour une démocratie en voie d’installation […]

Restez chez vous ou venez et taisez-vous !

Le projet d’amendement du règlement intérieur de l’assemblée nationale constituante tant attendu est enfin à l’étude. Mais malheureusement, la plus importante mesure pour rendre cette constituante un peu plus efficace, à savoir remédier à l’absentéisme des élus, n’a pas été réellement prise ; puisque le projet présenté ne prévoit des sanctions qu’au bout de trois absences injustifiées consécutives.

Tunisie : Le coup d’Etat démocratique

Ça y est, nous y sommes. Voici venue la croisée des chemins de notre Histoire. Oubliez toutes les luttes menées et couronnées ou non de succès jusqu’à présent. La bataille qui s’annonce sera des plus féroces et l’avenir de nos entrailles en dépend ; car tout ce que nous craignions de la dictature religieuse dans un fantasme cauchemardesque est en passe de devenir réalité.