Lina Attalah, rédactrice en chef du site d’information Mada Masr, et les journalistes Rana Mamdouh, Sara Seif Eddin et Beesan Kassab ont été relâchées sous caution le 7 septembre après avoir été inculpées pour propagation de fake news et diffamation des députés du Parti du futur de la Nation, le principal parti soutenant Abdel Fattah Al-Sissi.
JCC 2021: «Feathers» d’O. El Zohairy, fiction kafkaïenne
Les images à la fois violentes et poétiques de « Feathers », premier long métrage d’Omar El-Zohairy ont créé la polémique au festival d’El-Gouna, en Égypte. Le film, qui raconte la vie de gens pauvres, est accusé de porter préjudice à la réputation du pays. Il sera projeté les 3, 4 et 5 novembre 2021 aux Journées cinématographiques de Carthage.
Souveraineté alimentaire en Afrique du Nord : les ravages du Covid-19
La pandémie et la récession qui l’a accompagnée ont eu un effet dévastateur sur les revenus et les moyens de subsistance des travailleur∙euse∙s dans la région MENA. Les femmes ont été particulièrement exposées en raison du rôle qu’elles jouent dans le travail productif et de leur relative marginalisation dans la société. C’est ce qu’affirme une étude publiée par le Transnational Institute et le Réseau Nord Africain de Souveraineté Alimentaire. En voici une synthèse.
Relations internationales : La fragilisante démarche de Kais Saied
La récente visite d’une délégation parlementaire américaine en Tunisie a déchaîné les passions. Les analystes se sont écharpés sur l’interprétation à donner aux tweets du sénateur Murphy, chaque camp y voyant l’approbation de ses propres positions sur le virage 80. Un débat similaire a suivi la déclaration commune des ambassadeurs des pays du G7 enjoignant le président à renouer avec la normalité constitutionnelle. Ces épisodes tendant à mettre en évidence la permanence des ingérences étrangères. Et tout souverainiste qu’il est, le président Kaïs Saïed n’arrive pas à s’en débarrasser.
Adieu, Nawal Saadawi, je vous aimais bien…
Je peux le dire aujourd’hui, entre Nawel Saadawi et moi, ce ne fut pas le coup de foudre, mais un amour qui s’est construit progressivement. J’ai eu, en cela, beaucoup de chance : comme le veut la sagesse populaire (ou la science statistique), ce sont en effet de pareils commencements qui souvent font l’histoire d’une vie. Ce n’était pas son parcours qui m’interpellait ; il était admirable. Ce qui m’interpellait, c’était qu’elle faisait l’unanimité contre elle.
Non au harcèlement de Lina Atallah, rédactrice en chef de Mada Masr
Lina Attalah, rédactrice en chef de Mada Masr, a été arrêtée, dimanche 17 mai 2020, près de la prison de Tora au Caire. La journaliste égyptienne était en train d’interviewer Leila Souif, mère du prisonnier politique Alaa Abdelfattah en grève de la faim depuis un mois, quand elle a été interpellée. Elle a finalement été libérée sous caution.
Journaliers égyptiens en Jordanie : Tout faire pour survivre
Installés parfois depuis des décennies en Jordanie, les quelque 200.000 travailleurs égyptiens peinent chaque jour à trouver un travail qui leur donnera de quoi survivre… jusqu’au lendemain.
Tribu des Ababda en Égypte : quand le désert devient trop étroit
Désert Arabique, dans l’est égyptien. Les Ababda ont subi les soubresauts du dérèglement climatique, de la « modernité », des politiques étatiques. Au point de devenir, au cours des dernières décennies, des étrangers dans leur propre pays.
L’Egypte de Sissi, un modèle de réussite pour Néji Zaïri !
Dans son éditorial quotidien qui conclut la première heure de l’émission Midi Show, Néji Zaïri, rédacteur en chef de Mosaïque FM, a décidé, mercredi 30 janvier, de nous parler d’Egypte. Il nous fait savoir que l’économie égyptienne est convalescente et annonce des résultats particulièrement encourageants. Mais pourquoi diable parler des indicateurs macro-économiques égyptiens dans une rubrique habituellement dédiée à la politique nationale ? L’Egypte est-elle devenue un modèle à suivre ?
Cinéma : « Yomeddine », émouvante claque à une société hypocrite
Echapper aux règles de la normalité et ne pas ressembler à ces centaines de visages qu’on rencontre sur le chemin de la vie n’est qu’un mal au sein d’une société hypocrite prétendant chérir les différences. Ce film en est la preuve ultime! Yomeddine est à l’affiche des salles du Cinémadart à Carthage et Amilcar à El Manar.
Syrie & Égypte: l’ouverture économique, un moyen de reproduction des élites autoritaires
En l’absence de systèmes politiques et juridiques démocratiques et transparents, la libéralisation économique a abouti à une véritable catastrophe sociale en Syrie et en Egypte. Elle est devenue un moyen de reproduction des élites dirigeantes, qui se sont élargies ou rétrécies au gré des besoins du pouvoir, et a permis de faire fructifier les recettes du ‘’pillage premier’’ des caisses publiques par la première génération autoritaire, les fonds étant réinvestis à l’international, mis à l’abri dans des paradis fiscaux ou utilisés pour créer des multinationales, décuplant ainsi les fortunes en question.
Qui supportera les coûts de la “réforme économique” en Egypte ?
Les Egyptiens ont connu ces deux dernières années une baisse palpable de leur niveau de vie, avec la dévaluation de la monnaie locale et la hausse simultanée, à des niveaux importants, des prix des biens et services. Chose qui n’est guère habituelle dans un pays où les changements ont toujours été progressifs au cours des précédentes décennies. Aux yeux des Egyptiens, les difficultés sont liées à l’application du programme de “Réforme économique” qui vise à sortir l’économie égyptienne de la crise à travers un train de mesures d’austérité décidées avec le FMI.
« Dunia » de Jocelyne Saab, ou la parole excisée
Il est des films réussis, dont l’intrigue comme les personnages finissent soigneusement rangés dans les tréfonds de nos bibliothèques intérieures. C’est le cas de Dunia de la cinéaste franco-libanaise Jocelyne Saab, sorti en 2006. Elle fait parler les Mille et une Nuits après des années de silence imposé, s’inscrivant ainsi dans la lignée de ce qu’on pourrait appeler les films de résistance.
« Takhwin » et « takfir », ces deux faces d’une même monnaie
Hasard du calendrier judiciaire et politique respectivement en Egypte et en Tunisie, le 16 mai 2015 a connu un autre épisode de concordance entre les destinées des deux pays. Au moment où le pouvoir militaire égyptien décide l’exécution du premier président arabe élu au suffrage universel, certains sont tentés en Tunisie par la mise à mort morale de leurs adversaires politiques, avec une diabolisation croissante de l’ancien président Marzouki. Une campagne intimement liée à la criminalisation des mouvements sociaux dans le sud du pays.
On ne change pas un régime qui gagne
On doit cesser de rêver, les anciens régimes de ces deux dictatures ont été restaurés dans une parfaite perfection, si celui de l’Egypte a vu lors de sa restauration un passage sanguinaire, celui de la Tunisie était plus clément et s’est vu restauré « démocratiquement ». Il s’agit d’une stratégie géopolitique d’envergure internationale qui dépasserait nos petites querelles et soucis quotidiens. Alors, approuvons, jouons l’hypocrite ou quittons ce pays car pour garantir ses intérêts l’oncle Sam n’est pas prêt à changer un régime qui a toujours gagné.
La Polit-Revue : « Mi-Ennahdha, mi-Nidaa »
Sur l’échiquier politique tunisien, y a-t-il une vie en dehors du duo Ennahdha / Nidaa Tounes ? L’hyperactivité du bipartisme qui se dessine prouve cette semaine encore que tout le reste n’est que littérature. Alors que la Constitution prévoit un régime de gouvernance mixte, Nidaa Tounes continue de raisonner en futur parti au pouvoir sous régime présidentiel.
La Palestine : Une oubliée de la communauté internationale
Les palestiniens partout où ils se trouvent « célèbrent » aujourd’hui, dans la douleur et les exactions de l’Etat Hébreu (2), les tristement célèbres accords du 13 septembre 1993 qui devaient conduire à une paix globale entre Juif et Arabe. Deux décennies sont écoulées, sans que la paix ait retrouvée son chemin.
« Que ne peut la frayeur sur l’esprit des mortels ? »
Aujourd’hui, il est question, en Tunisie, d’âge adulte de la démocratie, appelé à rompre avec les enfantillages des extrémistes de tous bords, auteurs réels ou putatifs des drames et des tragédies.