Droits des enfants 27

La hausse alarmante des violences envers les enfants, Interview avec Moez Cherif

Les enfants tunisiens sont vulnérables et exposés à de multiples violences. En témoigne, le dernier rapport des délégués à la protection de l’enfance, publié fin décembre. En 2022, les délégués ont reçu 8 mille 135 signalements d’enfants victimes de violences, contre 7 mille 100 en 2021.Nawaat a interviewé Moez Cherif, le président de l’Association tunisienne de défense des droits de l’enfant pour plus d’éclaircissements sur la situation des enfants en Tunisie.

Exploitation économique des enfants : près du souk, loin des bancs de l’école

La détérioration de la situation économique fait que de plus en plus d’enfants sont économiquement exploités. Le phénomène a connu une hausse de 185.5% en 2021 par rapport à 2020. Considérés comme des cas de traite, ces mineurs sont amenés à travailler, souvent par leurs parents. Un véritable fléau qui contribue à aggraver le phénomène rampant du décrochage scolaire.

Enfants abandonnés en Tunisie : Prise en charge précaire

De la petite enfance jusqu’à l’adolescence, on recense chaque année des centaines d’enfants abandonnés ou risquant l’abandon. Les sources de vulnérabilité sont diverses et multiples : naissance hors mariage, violences et traite, perte de soutien familial, etc. La prise en charge de ces enfants est dispersée entre différentes structures étatiques ou associatives. Leur point commun : un manque de moyens pour assurer une prise en charge adéquate pour tous les enfants et adolescents.

L’arbre qui cache la forêt : Exploration des violences familiales

L’adoption de la loi n° 58 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, en 2017, a remarquablement permis de rompre le tabou concernant les violences domestiques en Tunisie. Même si la violence conjugale a fait couler beaucoup d’encre, on peut la considérer comme l’arbre qui cache la forêt : les violences familiales et leurs diverses implications pour les femmes à l’âge adulte demeurent une sorte de secret de famille. Il est temps de mettre en lumière cette facette de la violence à l’égard des femmes.

La face cachée des lycées pilotes en Tunisie

Le système des lycées pilotes est un concept purement tunisien, implémenté dans les années 80, qui clame cultiver l’élite de demain, l’excellence tunisienne. Ces établissements et ce système ont longtemps été idéalisés. Mais voici que des élèves de ces établissements d’élite font état de ségrégation sociale, de dépression, et de compétition malsaine. Le prix de la «réussite» serait-il exorbitant ?

Nawaat 360° – Episode #2 – Maelle Alicia

Maelle Alicia a 6 ans. Née de parents ivoiriens peu après leur migration en Tunisie, elle parle l’Arabe dialectal tunisien alors que ses parents ne le comprennent même pas. Après une décennie d’affluence subsaharienne en Tunisie dans le but de migrer vers l’Italie, de nombreux ressortissants des pays de l’Afrique de l’Ouest, surtout de la Côté d’Ivoire, ont fini par s’installer parmi nous. Un choix difficile aux conséquences importantes. Immersion dans le quotidien de cette famille.

Interview avec A. Guellali au sujet des enfants tunisiens des combattants de Daech

Human Rights Watch a récemment critiqué l’inaction des autorités tunisiennes quant au rapatriement des enfants dse combattants tunisiens de Daech. D’après un rapport de cet ONG, 200 enfants tunisiens seraient actuellement détenus dans des prisons et des camps en Libye, en Syrie et en Irak. Dans cette interview avec Amna Guellali, directrice du bureau de Human Rights Watch en Tunisie, nous cherchons à mieux comprendre la situation de ces citoyens tunisiens et les enjeux derrière la revendication de leur rapatriement.

Ahed Tamimi, victime de la fausse objectivité des médias français

L’arrestation de la jeune militante palestinienne, Ahed Tamimi, accusée notamment d’avoir giflé un militaire israélien, a suscité de nombreux commentaires dans les médias occidentaux en particulier français. Ils s’interrogent en particulier sur la signification de son geste et plus généralement de son engagement depuis plusieurs années, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Bien souvent, ils n’y voient, plutôt qu’une réaction légitime aux exactions et aux violences des militaires israéliens, une forme de « provocation », suscitée par les parents, pour donner matière à des campagnes sur les réseaux sociaux.

Droits de l’enfant : Quand la société civile se substitue à l’État !

À l’occasion de la journée internationale des Droits de l’enfant, Nawaat a souhaité suivre la commémoration de ladite journée par la société civile tunisienne. Notre choix s’est porté sur des associations couvrant l’un de ces multiples faits sociaux que notre société feint d’ignorer : le sort réservé aux mères célibataires ainsi qu’à leurs enfants. Tous les ans naissent en effet, en Tunisie, plus d’un millier d’enfants sans soutien familial. Que deviennent les mères célibataires, qu’une certaine société conservatrice rejette, tout en niant, presque, le droit à ces bébés d’être ce qu’ils sont : des enfants ? Des enfants qui ont, en théorie, tous les droits, sans la moindre obligation, bébés qu’ils sont !

Rassemblement contre le racisme dans les établissements scolaires

Une dizaine de personnes se sont rassemblées, vers midi, devant le ministère de l’Éducation avec des pancartes revendiquant justice et égalité dans les établissements scolaires. « Tous différents, tous égaux et tous unis», « jusqu’à quand la discrimination dans les établissements d’éducation ? » et « le racisme divise, détruit et tue la paix», tels étaient les slogans du rassemblement.

Interdire le voile dans les écoles : le sensationnel de BCE élude la réelle problématique

Lors de son discours à l’occasion de la fête nationale de la femme tunisienne, le 13 août, au palais présidentiel, Béji Caid Essebssi, a déclaré que le voile sera interdit dans les écoles primaires. « La loi doit être appliquée et respectée par tous » a-t-il martelé en s’adressant au chef du gouvernement, Habib Essid, avant de rappeler qu’il s’agit d’« un comportement contraire aux règles du code du statut personnel et aux droits de l’enfant». Le président de la République n’a pas donné de précision sur cette décision, ses modes d’application et l’âge des filles qui seront concernées par cette interdiction. Dans son discours, il donne l’exemple d’une enfant de 4 ans portant un voile dans un jardin d’enfant coranique.