Documentaire 32

JCC 2022 : «Access denied», quand le symbole dépasse l’histoire

Dès la scène d’ouverture, «Access denied» annonce la couleur sur un ton tragicomique. Avec le personnage principal affecté par une maladie neurologique rare, oscillant entre dépression profonde et résilience. Un documentaire important parce qu’il témoigne d’un instant T sociopolitique dans le pays. Le film a eu une mention spéciale aux JCC2022, dans la section des long-métrages documentaires.

Cinéma : Les migrations nocturnes vues par Younès Ben Slimane

Avec son deuxième court-métrage, « Nous le savions qu’elles étaient belles les îles », c’est sous le signe d’espaces et de gestes improbables que Younès Ben Slimane invite à imaginer les chimères qui naissent de la migration en pleine nuit enclose sur le reflux des éléments. Le film a été projeté au CPH:DOX Documentary Film Festival qui s’est tenu à Copenhague, du 23 mars au 3 avril 2022.

Nos moments forts de 2021 : Nawaat Festival #1 [Vidéo]

L’exposition photo «Black label» de Malek Khemiri, les projections des films «L’Oasis», «Kerkennapolis» et «Plasticratie» ainsi que le débat « Régime du 25 juillet : rupture ou continuité ? » le concert de Vipa et le VR Corner étaient au programme de Nawaat Festival, tenu le 10, 11 et 12 décembre dans nos locaux à Tunis. La première édition de Nawaat Festival l’a imposé comme le nouveau rendez-vous annuel incontournable du paysage culturel tunisien.

JCC 2021: «Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ?» d’A. Adouani, l’heure du bilan

En faisant dialoguer à distance Gilbert Naccache et son fils, « Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ? » sait obtenir du militant de l’énergie à revendre et du dramaturge de la lucidité à défendre. Mais il pèche par son didactisme qui embue un peu ce qui se joue d’intime dans une filiation comme dans un engagement. Ce documentaire d’Akram Adouani est en compétition officielle dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.

Nawaat Festival – Aftermovie

Pour célébrer son 17ème anniversaire, Nawaat a lancé son propre festival. Tenu du 2 au 4 avril dans ses locaux au quartier du Belvédère à Tunis, l’événement a attiré des centaines de visiteurs. Des projections des documentaires « Non grata » et « Génération Manich Msamah » et des débats ainsi qu’une exposition de -Z- et un mini-concert de Badiaa Bouhrizi ont été au programme.

Cinéma: «Fathallah Tv» de Wided Zoghlami, underground intime

Pas plus qu’il ne penche du côté du film social, « Fathallah Tv » de Wided Zoghlami ne tient du film de ghetto. Tourné à Djebel Jelloud, ce documentaire sur un groupe de trois musiciens originaires de ce quartier s’est tramé selon les filmés avant de se réaliser avec eux, mais finit par refermer l’ouverture réciproque qui était à l’origine de son expérience. Le film est en salles à partir du 9 septembre 2020.

Cinéma: «El Medestansi» de Hamza Ouni, la fureur de vivre et ses palimpsestes

La mention spéciale au festival «Visions du réel» distingue El Medestansi (Le Disqualifié) de Hamza Ouni, un film puissant, libre et sincère. Il s’agit d’un film de rage et de passion où la question du pouvoir ne se pose pas uniquement dans le sens politique mais aussi en rapport avec le geste cinématographique qui capte, le pouvoir du cinéma, celui qui circule entre le réalisateur et son sujet «acteur».

Cinéma : « Sur la transversale » de Sami Tlili, une page d’Histoire footue

Nul doute que « Sur la transversale » est un documentaire intelligent. Mais son intelligence aux allures contrefactuelles est proportionnelle à ses limites. Il a beau recoller l’épopée de la sélection tunisienne au Mondial de 1978 à son hors-champ politique et social, Sami Tlili s’y contente de retracer une page du récit national par le menu. Encore au programme de Pathé Tunis City.

Cinéma : «Fathallah TV», histoire d’une génération [Vidéo]

Djebel Jelloud, et en particulier le quartier de Fathallah, s’est invité à l’édition 2019 des Journées Cinématographiques de Carthage. Le film documentaire «Fathallah TV» réalisé par Wided Zoghlami, revient sur le parcours de trois musiciens de la région, à savoir Halim Yousfi, Tiga Black’na, et Pazza Man. La cinéaste, ainsi que le trio, évoquent la naissance du projet, en 2007. Un regard sur la musique contestataire née dans les quartiers populaire, sous la dictature. L’histoire d’une amitié.

Cinéma : « Majadhib » de Chiraz Bouzidi, sans épaisseur

Au fond, on ne sait franchement plus à quoi ressemble « Majadhib ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un documentaire sans épaisseur. Sur toute la chaîne de sa mise en œuvre, la réalisatrice Chiraz Bouzidi fait preuve d’une non-maîtrise flagrante de son sujet. Le film a été projeté en avant-première le mardi 26 février 2016 à la Cinémathèque Tunisienne.

« La Voie normale » d’Erige Sehiri : un documentaire au fil des rails

Nourrie au bon grain, la caméra de « La voie normale » confirme que l’humilité du regard n’est pas mauvaise conseillère. Dans ce documentaire au long cours, la réalisatrice Erige Sehiri trouve aux côtés de cinq cheminots de la SNCFT de quoi rendre compte des aspérités d’une société post-révolutionnaire qui peine à se relancer. En toile de fond, c’est un témoignage sur la défaillance de tout un système qui nous est proposé. Le film a été projeté en avant-première internationale le 15 avril 2018, à Nyon, dans le cadre du Festival Visions du Réel.

« Taste of Cement » de Ziad Kalthoum : Est-ce ainsi que les Hommes vivent ?

Projeté mardi dernier au Cinémadart, « Taste of Cement » est un objet cinématographique hybride, à la fois documentaire sur la situation des ouvriers syriens en exil au Liban et essai filmique qui construit une proposition esthétique et philosophique sur la condition humaine. Il est surtout un poème visuel dont la force émane d’un travail sur l’opposition entre des couples de contraires : les hommes et la matière ; la vie et la mort ; la guerre et la paix ; l’élévation dans les cieux d’un chantier en construction et la descente dans les bas-fonds d’un monde délibérément caché aux regards, celui de ces travailleurs auxquels l’Etat libanais interdit de circuler dans la ville à la nuit tombée.

«Forgotten» de Ridha Tlili: La représentation, un enjeu politico-esthétique

Forgotten de Ridha Tlili a été tourné sur trois ans, de 2013 à 2016 : la démarche, rare dans le cinéma documentaire tunisien, est celle d’un accompagnement des personnages dans la durée et la proximité. Il en résulte une impression d’immersion dans des parcours marqués du sceau de la marginalisation et de la crise d’une démocratie naissante qui peine à faire une place à des citoyens oubliés par les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance. Le souci du temps long dépasse l’attention qu’accorde le cinéaste à l’existence des quatre jeunes qu’il suit et accompagne pour scruter les points aveugles des politiques de développement et les territoires en proie à un oubli institutionnalisé. Forgotten sera projeté mardi 13 février à 19h30 au CinéMadart.