La dette extérieure, inlassablement présentée à tort comme unique voie de salut à la Tunisie, s’est révélée être un frein au développement économique de la Tunisie et une perte de souveraineté. Cette rétrospective tente d’apporter un éclairage sur les nouveaux défis que notre pays doit relever pour bâtir l’avenir des générations futures, dans un contexte de mutations géopolitiques et économiques mondiales et face aux enjeux écologiques, énergétiques, technologiques des prochaines décennies.
Crise économique : Avec ou sans réformes du FMI, la Tunisie sombre
Dans ce contexte difficile, le gouvernement tunisien passe un énième accord avec le FMI. Mais, cette fois-ci, il s’agit plus d’une affaire de « transparence ». Apparemment, les créanciers valent plus que les Tunisiens quand il s’agit d’explications et d’intérêts.
Accord FMI-Tunisie: L’amorce d’une bombe sociale
A deux mois de l’officialisation et de l’entrée en vigueur du nouvel accord avec le FMI, l’Etat tunisien est loin d’être dans les meilleures dispositions pour gérer la phase post-démantèlement du système de subvention des produits de base et des hydrocarbures. Il risque de provoquer la colère des plus démunies et, ainsi, faire éclater la bombe sociale au lieu de la désamorcer.
Tunisie : Endettement extérieur, le choix de la facilité
Le porte- parole du FMI a qualifié la situation financière et économique de la Tunisie de « désastreuse ». Lors d’une conférence de presse tenue en ligne le 19 mai 2022, il a incité le gouvernement tunisien à mettre en œuvre un programme de réforme pour sortir de l’impasse. Le recours à l’endettement extérieur serait-il donc une fatalité ? Des ONG s’inscrivent en faux et présentent d’autres scénarios de sortie de crise.
Endettement : Al Bawsala et le FTDES pour une sortie de l’impasse
«Le moment est venu de construire une vision stratégique globale et complémentaire pour rompre avec le modèle de développement actuel basé sur l’égoïsme sociétal», clament le FTDES et Al Bawsala. Or «l’endettement extérieur conditionné (…) entrave l’adoption d’un véritable programme de réformes consacrant la justice sociale entre les régions et les citoyens», déplorent-ils.
Crise Covid-19 : Une occasion historique pour annuler la dette
La dangerosité de cette dette ne réside pas dans sa valeur intrinsèque ou relative au PIB. Elle réside surtout dans sa nature. Le fait que la majorité de la dette tunisienne soit détenue par des partenaires étrangers met la Tunisie dans une situation de tutelle. Cette situation, au-delà de sa gravité réelle, représente un traumatisme dans la mémoire collective liée à l’instauration du protectorat français en 1881, à cause justement de l’endettement.
Covid-19 : Revoir le modèle économique tunisien
La crise du Covid-19 a permis l’éclosion d’une myriade d’initiatives que le système économique normal empêchait de germer. La pandémie a mis en évidence l’extrême fragilité de secteurs tels que le tourisme, la sous-traitance ou les services, qui ne peuvent jouer le rôle d’ossature de l’économie nationale. A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles. Voici quelques pistes de réflexion et d’action.
Tunisie-Dette : Nos envahissants amis les créanciers
En novembre 2016, Tunis accueillait la conférence internationale Tunisie2020. Cette rencontre, coorganisée par les gouvernements tunisien, français et qatari, ambitionnait d’obtenir des « pays amis » conviés des promesses d’investissements sur des projets pourvoyeurs de croissance et d’emploi ainsi qu’un appui budgétaire conséquent. Seulement voilà, deux ans plus tard, l’appui budgétaire promis, n’est, semble-il, jamais arrivé, obligeant l’Etat tunisien à s’endetter auprès des marchés financiers, à un coût plus élevé.
Interview avec Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie (Partie II)
Après avoir évoqué la liste noire des paradis fiscaux, l’ALECA et les dysfonctionnements de la coopération tuniso-européenne dans le premier volet, cette deuxième partie de notre entretien avec le chef de la diplomatie européenne en Tunisie s’est focalisée sur la question migratoire. Toutefois, nous avons abordé les entraves à la mobilité et la fuite des cerveaux ainsi que les prêts européens, les réformes sociétales tunisiennes et l’impact de la montée de l’extrême droite en Europe sur les relations Nord-Sud.
Déficit de la balance commerciale : menaces sur la position extérieure de la Tunisie
Alors que l’aggravation du déficit commercial était en cause dans la dégradation de la note souveraine par Moody’s, voici que les dérapages persistent : le déficit vient de franchir la barre des 10 milliards de dinars. Entre les menaces sur la position extérieure et celles sur le tissu industriel, la situation devient alarmante.
Plan de Développement et ses rendez-vous manqués
Le règne de l’impunité conjugué à une détérioration du service public s’est traduit par une perte de confiance des citoyens en leurs institutions. Quant à l’accès aux opportunités économiques, il reste bloqué par le barrage du clientélisme et du copinage. Ce faisant, il renforce le sentiment de marginalisation de pans entiers de la société, qui entretiennent désormais l’espoir d’une vie meilleure à l’étranger.
Prêts accordés à la Tunisie : la fraternité, ce mensonge
La notion de « fraternité » et de « solidarité panarabe » est sérieusement mise à rude épreuve par le schéma comparatif des taux d’intérêt sur les prêts contractés par la Tunisie. Parmi nos créanciers, c’est le Japon qui a été le plus clément dans ses conditions de financement, avec un taux d’intérêt de 0,6%. La Banque Islamique de Développement (BID) et le Fond Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES) ont octroyé des lignes de crédit avec des conditions qui ont davantage creusé la dette extérieure tunisienne.
Les Investisseurs sont là ? Les résistants aussi. La néo-colonisation ne passera pas
Dans un pays ravagé par le clientélisme, la corruption et les crimes économiques de tous genres, le gouvernement appelle les capitaux du monde à investir dans tous les secteurs stratégiques et sensibles : des ressources naturelles aux télécommunications en passant par l’agriculture et l’eau.
« Plan Marshall pour la Tunisie » : un appel à la dette
L’initiative, a déjà fermenté dans les cercles influents de l’économie et de la politique des deux rives pendant des mois. Elle est portée par Afif Chelbi membre du Cercle Kheireddine et ministre de l’Industrie (2004-2011). On y retrouve plusieurs figures de la politique, de la finance, du patronat et même du journalisme. Mais les initiateurs de l’appel ont voulu brasser large. Nawaat, a contacté des signataires, connus pour leurs prises de position contre la dictature ou des économistes farouchement opposés à la dette. Certains, ont affirmé parfois gênés n’avoir adhéré qu’à un appel à mobilisation, bien avant que les termes de cet appel ne soient détaillés. D’autres assument leur adhésion à l’initiative.
Inondations : payer pour les riches en attendant le déluge
Sousse, le 29 septembre 2016. Il a suffi de plusieurs heures de pluies soutenues pour engloutir la « Perle du Sahel ». Des flots d’eaux pluviales, mélangées aux eaux usées et à la boue ont envahi hier les artères et les quartiers de la ville. Le jour précédant, à l’ARP, la commission de l’énergie a validé la ratification de l’Accord de Paris sur le climat ; un engagement international qui risque d’enfoncer davantage le pays dans le marécage de la dette et… des inondations.
Tunisie Télécom : 300 millions d’euros prêts à partir en fumée
Tunisie Télécom s’apprête à racheter l’opérateur maltais Go, détenu par le groupe Emirates International Telecommunications LLC (EIT). D’un montant de 300 millions d’euros, cette transaction hasardeuse, encouragée par le gouvernement, pourrait bien faire couler l’opérateur national déjà en difficulté.
Qu’est-ce qu’un homme d’affaire ? C’est un sale type
Inexorable, nous dit-on, les privatisations tout azimut ; le service public et les protections sociales, ne seraient qu’une malédiction pour le « développement » et la « modernisation ». Incontournable serait l’ouverture du pays et des marchés publics au capital étranger. Impératif, la conformité de nos lois et réglementations aux normes qui régissent le libre-échange sur le marché mondiale. Indispensables, évidemment, le retrait de l’Etat et le renoncement à toute forme de souveraineté économique.
Loi de réorganisation de la BCT, ou la mise en faillite programmée de l’économie Tunisienne
Indépendance de la banque centrale ? Le titre est bien séduisant, mais lorsqu’on en vient aux faits, on mesure l’étendue du danger que représente une pareille loi qui, contrairement à ce qu’annonce son titre, est née sous l’étoile de la dépendance.