Culture 81

Cinéma : Destruction annoncée d’une salle à Moknine, le pourquoi et le comment

Depuis quelques semaines, Moknine, ville relevant du gouvernorat de Monastir, est le théâtre d’une querelle qui prend une ampleur symbolique inattendue. L’objet de la querelle est la destruction d’une salle polyvalente qui fut une salle de cinéma exploitée par la SATPEC jusqu’à sa faillite en 1992. Fermée depuis 20 ans, elle est rouverte à l’occasion du festival Ciné Makna en 2020, en 2021 puis en décembre 2022. Le président du festival mène aujourd’hui une campagne pour protéger cette salle qu’il décrit comme « historique ».

Arts en Tunisie: la création asservie par l’establishment culturel

Il n’est pas anodin que Ben Ali ait voulu bâtir la Cité de la Culture dans les propensions et l’architecture que l’on connaît. C’est enfin dans l’ordre des choses que cette immondice soit achevée alors que celui qui était chargé par Ben Ali de l’achever sans jamais réussir à le faire à ce moment-là, Mohamed Zinelabidine, est aujourd’hui ministre de la culture. Ce n’est point une ironie de l’histoire : c’est la résultante de la lâcheté, de la compromission et de l’embourgeoisement généralisés de l’élite artistique et intellectuelle du pays.

Le travail de fourmi de Mounir Baaziz pour une Mutuelle Tunisienne des Artistes

Après quatre ans de lutte, la mutuelle tunisienne des artistes, des créateurs et des techniciens du milieu culturel est devenue une réalité. L’arrêté du 8 août 2017 paru dans le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) du 25 août 2017, consacre sa structure, ainsi que son statut légal et indépendant. A travers cette « structure de solidarité » impliquant tous les intervenants du secteur culturel, les fondateurs de la mutuelle, un groupe d’artistes et de syndicalistes persévérants, pourront mieux défendre les réformes qu’ils proposent pour une couverture sociale décente et inclusive. Au premier rang, Mounir Baaziz, un infatigable cinéaste déterminé.

JCC 2016 : Fallait-il prostituer Tanit ?

La direction des JCC a jugé opportun, d’offrir au président de la république un Tanit d’or à l’occasion du cinquantenaire des JCC. Une simple et sale déclaration d’allégeance comme celles qui se sont portées sur Bourguiba et Ben Ali et qui se porteront sur tous nos futurs dictateurs quelques soient leurs orientations politiques. « C’est la première fois que le cinéma rend hommage à un président de la République », aurait déclaré fièrement le directeur des JCC qui sera peut-être un jour ministre. Cette première fois est une fois de trop.

Quand l’Union européenne s’intéresse à la culture tunisienne

Le 22 septembre, cinq députés européens et une trentaine de membres de la société civile se sont réunis à l’Association Art rue à Tunis pour débattre des problématiques du secteur culturel: Est-ce que la coopération Tunisie-UE veut dire l’imposition d’une vision pour la culture à laquelle la Tunisie doit adhérer ? Est-ce que cette coopération se réalisera en parallèle/en complémentarité avec une nouvelle politique culturelle nationale ?

Mohamed Zinelabidine, ministre de la Culture : le passé qui ne passe pas

Depuis sa nomination ministre de la Culture, Mohamed Zinelabedine est sujet de critiques de la part de plusieurs artistes et acteurs culturels. Son passé politique, ses compétences dans le domaine de la culture ainsi que ses alliances politiques actuelles posent problème. Une pétition « Contre les sinistres de la Culture : pour une politique culturelle qui tranche avec la propagande » a été signée par des centaines de figures de la scène culturelle et artistique.

Le photographe prophète… Fabrice Monteiro

La dernière livraison du jeune photographe Fabrice Monteiro intitulée : The Prophecy, est un cri d’alarme. Elle met en scène ce qui ne peut plus durer avec cette « modernité » que d’aucuns veulent nous imposer et qui engendre un véritable chaos non seulement sur notre continent l’Afrique, mais aussi sur tous les continents.

Du cinéma derrière les barreaux

Projeter des courts-métrages pour les détenus dans les prisons, c’est ce que propose l’Association Culturelle Tunisienne pour l’Insertion et la Formation (ACTIF), dans le cadre de son projet « Joussour » (ponts). Retour sur une initiative artistique et humaine qui voyage de prison en prison pour adoucir les peines.

L’archipel Tunisie aux Révélations du Grand Palais!

C’est un bonheur de présence tunisienne à Paris. Un bonheur d’arts et de cultures, au pluriel, rassemblé, et exprimant la Tunisie d’individus créatifs dans un pays en proie à l’intranquillité, si typique du travail artistique. “Révélations”, c’est la troisième biennale entièrement dédiée à la création contemporaine dans les métiers d’art, qui s’est tenue au Grand Palais, dans la capitale française, avec, cette année, la présence de quatorze pays représentant autant d’Archipels répartis au sein de l’exposition.

Mise au point de la part des cinéastes tunisiens invités au festival de Locarno.

Nous, cinéastes tunisiens invités par le festival de Locarno pour y défendre nos œuvres et nos projets, souhaitons communiquer ce qui suit : 1- Nous nous insurgeons, et continuerons de nous insurger, contre le partenariat entre le festival de Locarno et l’Israeli Film Fund dans le cadre de la « carte blanche » (rebaptisée « first look ») accordée à Israël par la direction du festival de Locarno. Un an à peine après les massacres de Gaza qui ont fait 2000 morts dont 500 enfants…