Les zones humides sont une source de vie pour des populations entières. Elles abritent de nombreuses espèces animales et végétales. Leur étendue ne cesse de diminuer au fil du temps, et certaines ne peuvent plus assurer leur fonction de réservoir d’eau notamment pendant les périodes des crues. Or les crues sont de plus en plus à craindre dans un contexte de changements climatiques.
Parc national d’El Feidja, ou l’échec de la politique de conservation en Tunisie
Le parc national d’El Feidja, pour ceux qui ne le connaissent pas, se situe dans la région de Ghardimaou (Jendouba). Il a été créé en 1990 autour d’une réserve de 417 ha (qui lui est attenante), créée en 1963 pour protéger une population de cerfs élaphes . Il couvre une superficie de 2632 ha. La réserve existe toujours, mais la partie qui lui a été ajoutée pour former le parc national n’existe pratiquement plus, comme nous allons le développer dans le présent article. Le parc comprend aussi un enclos d’observation des cerfs, situé à côté de son entrée, derrière l’administration.
Méduses en Tunisie : Au-delà d’une simple piqûre, un enjeu écologique
Cet été, les méduses ont envahi les plages en Tunisie, au grand dam des baigneurs. Une invasion qui témoigne du déséquilibre touchant le milieu marin depuis des années. Surexploitation des ressources maritimes, pollution, réchauffement climatique, autant de causes qui facilitent la reproduction des méduses. Ainsi, l’humain est à la fois la victime et le responsable de leur multiplication.
Nouvelle en Tunisie, l’hermine est-elle native ou invasive ?
L’hermine (Mustela erminea) est un petit mammifère carnivore. Elle se distingue de sa congénère, la belette, avec laquelle elle risque d’être confondue, par le bout de la queue présentant une touffe de longs poils noirs. Une population d’hermine a été découverte en Tunisie centrale il y a peu de temps. Dans le texte qui suit, nous présentons les caractéristiques écologiques de l’espèce et nous nous interrogeons sur ses origines possibles.
Journée Mondiale de l’Environnement : la Tunisie, est-elle sortie de l’auberge ?
Tous les ans, le monde entier fête la Journée Mondiale de l’Environnement, le 5 juin. La Tunisie ne fait pas exception surtout qu’elle est signataire de toutes les Conventions internationales relatives à la protection de l’environnement, dont les principales sont celles relatives à la diversité biologique, à la lutte contre la désertification, contre les changements climatiques… Parmi les Conventions régionales, la plus importante est la Convention de Barcelone, relative à la protection de la Méditerranée à laquelle sont joints de nombreux protocoles.
Le printemps à Kairouan: une vie aux mille couleurs!
Le printemps de cette année est caractérisé par d’importantes quantités de pluies survenues au début de ce mois et pouvant permettre un éveil de la nature. Dans ce texte, nous partageons avec les lecteurs certaines de nos observations et les invitons à faire autant de découvertes… Les observations exposées ici concernent la région de Kairouan, en Tunisie centrale.
Biodiversité en Tunisie: raréfactions inquiétantes et explosions de l’exotique
La Tunisie n’échappe pas, comme le reste du monde, à la raréfaction voire à l’extinction des espèces naturelles qui s’y trouvent. Parallèlement à cette disparition annoncée, l’extension des espèces exotiques ne cesse de s’étendre. Dans cet article, nous présentons des cas de raréfactions d’espèces connues en Tunisie, des causes majeures de cette situation et appelons à la limitation de l’extension des espèces exotiques, notamment végétales.
Eaux usées non-traitées dans le milieu récepteur : A qui la faute ?
En Tunisie, le traitement des eaux usées ne couvre pas l’ensemble du pays, et nombreuses régions en sont encore dépourvues. Il y a même des centres de gouvernorat qui en sont dépourvus. Le traitement des eaux usées est considéré comme une solution, sans que le commun des mortels ne s’interroge sur la qualité de l’opération. A regarder de plus près, on voit que tout ne tourne pas rond dans ces structures, et les nombreux cas de déversement d’eaux usées non traitées sont désormais légion dans plusieurs régions du pays.
Hunting in Tunisia: Obsolete legislation, poor management and a lack of political will
In January 2018, the Lebanese Hunting Club posted a series of photographs displaying hunters smiling behind their spoils, hundreds of birds downed during a trip to Tunisia. The images suscitated a wave of outrage by conservation groups not only for the way that the group advertised their copious kill, but for the fact that hunting of this scale is permitted under current legislation. On paper, regulations in the sector were designed to conserve biodiversity and ecosystems. To what extent do today’s hunting practices, quotas and implementation live up to this role?
Quel avenir pour les aires protégées en Tunisie ?
Les aires protégées créées en Tunisie constituent indéniablement un acquis pour la préservation de la biodiversité qu’elles abritent. Depuis la création de la première aire protégée en 1977 jusqu’aux plus récentes vers la fin des années 90, des leçons peuvent être tirées pour que ces espaces jouent pleinement leurs rôles en matière de conservation.
Conserver la biodiversité en Tunisie, impératif du développement ou besoin de survie ?
Il est largement temps pour que nous avancions dans la connaissance de notre patrimoine vivant en dehors de son instrumentalisation. Notre vision du vivant se doit de changer, pour une simple raison, c’est que sa présence est indépendante de nous et que son existence même ne s’est pas opérée pour servir un quelconque autre être vivant ou un dessein particulier. Changer cette perception de la vie est un défi majeur à notre conception du monde, pour que notre existence ait son sens en harmonie avec le reste de l’humanité.
La biodiversité, un patrimoine commun ?
Au cours des dernières années, nous avons observé avec consternation l’apparition de certaines pratiques qui ne vont que dans le sens de la raréfaction de nombreuses espèces animales (par le braconnage) ou végétales (par la destruction délibérée d’écosystèmes entiers). Il faut rappeler que le chardonneret n’égaie plus nos campagnes et que la tortue marine continue à être chassée et sa viande vendue par des pêcheurs sans scrupules. Certains rapaces sont exhibés dans certaines localités pour des photographies payantes.
Espèces et espaces protégés, jusqu’à quand durera l’immobilisme ?
Les aires protégées tunisiennes, et les parcs nationaux en particulier, font partie de certains programmes d’enseignement, tant au primaire qu’au secondaire ou dans certaines institutions universitaires. Leur connaissance demeure cependant superficielle et l’état de conservation des ressources qu’elles renferment demeure très en-deçà des attentes du public.
Planter des graines en ville, un acte politique
La ville, antithèse du milieu naturel ? Pas si sûr. De plus en plus d’initiatives cherchent à réintroduire du végétal au cœur des quartiers bétonnés.
Meknassi : chronique d’une catastrophe écologique annoncée
Depuis 2012, la station d’assainissement de Meknassi à Sidi Bouzid est en suspens. Un désaccord opposant les habitants à l’Office National de l’Assainissement Sanitaire (ONAS) persiste concernant la trajectoire de transfert des eaux usées traitées vers Oued Elleben. Le trajet choisi par l’ONAS est contesté par les habitants qui ont peur pour l’écosystème de la vallée, considérée comme rare par sa biodiversité.