Plus de 17 mille avortements ont été effectués en 2021 dans les structures de santé publiques en Tunisie. On assiste à la « banalisation » de l’IVG, déplore les responsables de l’ONFP. Légalisé en 1973, le droit à l’IVG est menacé, alertent les associations. Entre manque de moyens et conservatisme rampant, ce droit est ébranlé.
Santé publique : la débandade du préservatif
Des enquêtes révèlent que l’usage du préservatif est en régression en Tunisie. Et les filles seraient plus nombreuses à le rejeter. L’habitude des rapports sexuels non protégés relèverait-elle de considérations d’ordre culturel ? Un problème de santé publique puisque le rejet du préservatif est un des facteurs conduisant à la hausse du nombre des avortements et des personnes atteintes du VIH.
Centres de planning familial : La pilule ne passe plus
Une centaine d’employées des centres de planning familial régionaux, venues principalement de Kasserine et Gafsa, ont manifesté mercredi 14 mars au siège de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) à Tunis. Contractuelles, elles protestent contre leurs conditions de travail en dégradation permanente. Une colère révélatrice des dysfonctionnements internes qui affectent directement l’accès à la santé reproductive des femmes dans le Centre et le Sud de la Tunisie et reflète le manque de stratégie et de stabilité au sein de l’ONFP.
Les Tunisiens, moins libéraux qu’il n’y paraît ?
Une récente enquête intitulée “The World’s Muslims, Religion, Politics and Society”, du réputé Pew Research Center, basé à Washington, a exploré les attitudes et les opinions de musulmans à travers le monde sur le thème de la religion et de son impact sur la politique, les mœurs, ou encore la science. Le sondage, impliquant plus de 38.000 entretiens en face à face, donne un aperçu fascinant et parfois inattendu sur les diverses conceptions morales que tient le monde musulman, dont le peuple tunisien.
La pilule Microgynon bientôt de retour en Tunisie ?
Il y a des rumeurs qui courent : la nouvelle politique publique en matière de santé reproductive des femmes irait à l’inverse de ce qui a été fait jusqu’à maintenant en Tunisie. La contraception ne serait plus un droit ouvert à toutes, non. Prendre la pilule dépendra bientôt de votre porte monnaie.