On aura beau chercher, sur les formulaires, les extraits de naissance ou de mariage, sur les cartes d’identité ou les passeports, impossible de dénicher le mot « dignité » sur un document officiel tunisien. Alors que la devise nationale a été modifiée dans l’Article 4 de la constitution, pour ajouter le mot « dignité », passant ainsi de « Liberté, Justice, Ordre » à « Liberté, Dignité, Justice, Ordre », les armoiries, elles, n’ont pas suivi. Quatre ans après la nouvelle constitution, nous sommes partis à la recherche de la « dignité ».
ARP : Assemblée des Représentants des Partis ou… du Peuple ?
Décidément, une assemblée peut en cacher une autre ! C’est le cas dans l’acronyme de notre Assemblée des Représentants du Peuple » (ARP). Si le nom « Peuple » est devenu très à la mode dans le jargon de la politique politicienne en Tunisie, surtout après le 14 janvier 2011, tout porte à croire que le mot « Peuple » dans notre « ARP » signifie plutôt « Partis ».
Reportage : A Sidi-Bouzid, l’abstention est la voix des Sans-voix !
A Bouzayéne, une semaine après les élections législatives, les habitants sont en deuil. En deuil de leur révolte, ils ne parlent que de déception. Ici, rien n’a changé, ni le taux élevé du chômage, ni la pénurie de l’eau, ni la confiscation de la dignité. Pour la population, la transition démocratique n’est pas passée par Sidi Bouzid. Des slogans « anti-pouvoir » et « anti-système», fraichement tagués sur les murs de la ville, libèrent la voix réprimée des Sans-voix. Reportage.
Affaire des martyrs et des blessés de la révolution : un bilan à l’échec patent … de tous!
Qui aurait pensé que la révolution allait être mise en question et jugée, deux années après le départ du dictateur Ben Ali ? Après les « jugements allégés » du tribunal militaire contre les responsables de la répression sanguinaire entre fin décembre 2010 et fin janvier 2011, des questions restent sans réponses, quant aux causes de ce résultat décevant pour certains, « complotistes » pour d’autres.
La Polit-Revue : L’effroyable paralysie de la classe politique
La semaine du 14 au 19 avril a offert coup sur coup deux rendez-vous avec l’Histoire à la classe politique tunisienne : répondre au scandale retentissant de l’acquittement des symboles de l’ancien régime, puis réagir au simulacre d’élections présidentielles en Algérie. Dans un cas comme dans l’autre, l’ensemble de la classe politique s’est montré incapable de se hisser à une hauteur honorable, celle qu’on est en droit d’attendre d’institutions issues de la révolution. C’est dans ce climat léthargique qu’a eu lieu la reprise du dialogue national, un dialogue cette fois à teneur plus économique que politique.
Projet de société VS projet de société : Révolution(s) silencieuse(s)
La société tunisienne est divisée, c’est une évidence. Deux projets de société en perspective. Et les deux révolutions « silencieuses » qui s’affrontent, par société(s) civile(s) interposée(s), en sont l’expression.
La Polit-Revue : IIème République, toute ressemblance avec la première est fortuite
Riche en solennités en tous genres liées à la proclamation de la IIème République, la semaine du 27 janvier au 1er février est moins barbante qu’il n’y parait. C’est en effet une mini séquence d’alternance politique que vient de vivre le pays, sans élections, agrémentée de révisionnisme historique à chaud et de casseroles de la nouvelle équipe gouvernementale. Une équipe qui pourrait s’avérer plus politisée que prévu.
La Polit-Revue : Constitution, rien ne sert de courir
Avec une Constitution arrivée aux deux tiers de sa rédaction, une passation des pouvoirs entre Larayedh et Jomâa et la recrudescence des émeutes nocturnes, le pays vient de vivre une semaine historique à plus d’un titre. Politiquement, en deux votes à l’ANC, le mythe de la discipline des partis de la majorité a volé en éclats.
La Polit-Revue : L’opposition a perdu la bataille éthique
L’objectif du parachèvement de la Constitution la veille du 3ème anniversaire de la révolution s’éloigne d’heure en heure, à mesure que les débats à l’Assemblée s’enlisent dans les « pour » ou « contre » les 86 pages de 300 amendements : deux jours ont été nécessaires pour voter 15 articles sur un total de 139. En une semaine, l’opposition et la contestation au sens plus large ont multiplié les couacs sur les plans constitutionnel, politique et médiatique.
La Polit-Revue : Les rafistolages constitutionnels
Une fois n’est pas coutume, l’essentiel de l’actualité politique de la semaine prend sa source dans l’enceinte de l’Assemblée constituante. Après plusieurs mois de léthargie et de blocages partisans, la machine parlementaire s’emballe enfin. Un rythme effréné dont se félicite le président de l’ANC, mais qui passionne peu l’opinion publique. Trop peu trop tard ?
La théorie des jeux appliquée au paysage politique tunisien
Existe-t-il une réelle communication qui permet de rendre lisible la feuille de route de la majorité, lisibilité qui requiert en même temps la coopération de l’opposition ? Autrement dit est ce que le consensualisme est la seule clef pour ouvrir la boite du sauvetage tant vanté par l’opposition ? Quelle est la nature de la crise que connait le pays ? Et quelle est la place de l’opposition dans cette situation de crise ?
Reportage : A l’Assemblée nationale constituante, la rentrée tarde encore
A l’intérieur de l’Assemblée Nationale Constituante, un comité de coordination et un front parlementaire ont été formés pour discuter des articles, entre autres ceux relatifs au Tribunal Constitutionnel et au Conseil Supérieur de la Magistrature, pendant que les 60 députés en retrait continuent de manifester sur la Place du Bardo, pour la dissolution du gouvernement Laaridh. Entre temps, la pression continue de plus belle pour que le Président de l’ANC reprenne son poste suspendu depuis le 6 août.
Le président de l’Assemblée nationale appelle les députés en retrait à “revenir à leur maison”
Le président de l’Assemblée Nationale Constituante Mostapha Ben Jaafer s’est adressé ce soir, 4 septembre, au peuple tunisien à travers la chaine de télévision nationale pour demander aux députés de « revenir à leur place naturelle, à leur maison » faisant référence à l’Assemblée Constituante.
Suspension de l’Assemblée constituante : Mostapha Ben Jaafer sous pression
Le 30 août, 78 députés ont signé une pétition demandant à M. Ben Jaafer de tenir une assemblée générale extraordinaire le 3 septembre. Mais c’est aujourd’hui 4 septembre que le président de l’ANC s’adressera au peuple.
Si et seulement si… ou stop à la démagogie !
Les événements qui se précipitent dans notre pays mettent chaque jour davantage l’accent sur une vérité incontournable : il nous faut non pas une démocratie formelle relevant de la pensée classique, mais une démocratie réelle, donc plurielle, car capillarisée à l’échelle nationale.
La Polit-Revue : « Une sortie de crise, c’est combien ? »
Alors que l’opposition continue de mener des actions à caractère essentiellement symbolique, le marasme politique est toujours de mise, 5 semaines après l’assassinat de Mohamed Brahmi. Nous sommes le 1er septembre, et le cataclysme promis par l’opposition n’a pas eu lieu.
Crise politique : Les principaux points de la médiation de Mokhtar Yahyaoui et Abderrazak Kilani
Depuis un mois, deux hommes, l’ex-juge Mokhtar Yahyaoui et l’ex-bâtonnier de l’Ordre national des avocats Abderrazak Kilani, jouent le rôle de médiateurs entre les partis politiques les plus importants sur la scène politique en Tunisie pour apaiser les tensions.
La campagne « Dégage » continue, l’impasse politique se maintient
L’opposition maintient la pression de la rue pour demander une dissolution immédiate. Un ultimatum a été pourtant lancé le 31 août par le Front de Salut National, date à laquelle le gouvernement doit démissionner.