7 Novembre 9

30 ans après novembre 1987: Illusions, désillusions et enseignements de l’Histoire

« J’y tiens. Je suis très malade. Mais je vais vous envoyer l’article », ainsi a répondu Noura Borsali au rédacteur en chef de Nawaat quand il lui a recommandé du repos en apprenant qu’elle a eu un malaise. Elle tenait à respecter son engagement à livrer son article hebdomadaire. C’était lundi, 12h45. Pour elle, cet article est « exceptionnel » puisqu’« il mêle réflexion et témoignage personnel », selon ses termes. La livraison était prévue pour mardi. Elle l’a pourtant envoyé, lundi à 19h42, comme un dernier mot qu’il fallait dire. Elle a rendu l’âme quelques heures après, peu avant l’aube du mardi 14 novembre. Noura Borsali fut habitée jusqu’à ses derniers soupirs par son souci de la mémoire, son amour du journalisme et son attachement à la démocratie… au projet d’une Tunisie progressiste. Qu’elle repose en paix. Que sa lutte et sa passion puissent nous servir de lumière aux moments les plus sombres.

Ce chiffre « 7 » qu’on a oublié

Durant les 23 ans du règne de l’ex-président de la République, Zineabidine Ben Ali, le culte du chiffre « 7 » était omniprésent dans l’espace public et le paysage urbain tunisiens comme en témoigne la façade du siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).

7 novembre 2014 : Ennahdha entre en politique

L’annonce a été repoussée à minuit, dans la nuit de vendredi à samedi, comme pour conjurer le sort. Mais l’Histoire retiendra que le 7 novembre 2014, pour la 30ème session de son Conseil de la Choura, Ennahdha fut impuissant à donner une consigne de vote explicite en vue de la présidentielle. Ce n’est pas tant un coup de théâtre que l’aboutissement prévisible d’une realpolitik ponctuée de reculades chroniques. Or, il en va cette fois du devenir de la révolution et d’une démocratie naissante qu’on hypothèque.

La Polit-Revue: Le « Nawaatgate »

Taoufik Ben Brik attaquant Nawaat.org depuis Business News, un ministre de la Justice, juge et parti, qui nous menace de nous assigner en justice, et Rached Ghannouchi qui dénonce le fanatisme religieux, en réaction à la mort de deux salafistes des suites de leur grève de la faim. Le monde à l’envers ?

Tunisie: la dictature au sud de Lampedusa

Par Gabriele Del Grande / Fortress Europe – TUNIS – Des syndicalistes arrêtés et torturés. Des manifestants abattus par la police. Des journalistes en prison. Et une vaste censure pour empêcher l’élargissement des protestations et sauvegarder l’image internationale d’un pays qui en 2007 a accueilli 6,7 millions de touristes. Nous parlons de la Tunisie.

Le Multipartisme d’État en Tunisie : La débâcle

[Note : cet article a été publié par Astrubal en 2002 sous un autre pseudonyme] C’est après la Grande guerre que l’on observe en Tunisie des partis politiques éclorent et dont plusieurs sont issus d’une matrice commune : le Parti Tunisien créé en 1919. Ce parti, issu du mouvement associatif « Jeunes Tunisiens », s’est caractérisé essentielleme […].