Rights 2509

Nawaat dénonce le harcèlement de nos confrères Marocains par les autorités marocaines

Notre confrère Abdessamad Aït Aïcha de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation (AMJI) devait être parmi nous, du 26 août au 07 septembre 2015, pour un stage au sein de notre média Nawaat. Or, le jour de son départ de l’aéroport de Casablanca, il a été empêché de prendre son vol pour Tunis, sans justification légale. Le harcèlement dont fait l’objet notre confrère M. Abdessamad Ait Aicha s’inscrit manifestement dans un mouvement plus large qui touchent nos confrères Marocains dont, récemment, la condamnation de Hicham Mansouri –lui aussi de l’AMJI – à une peine de 10 mois d’emprisonnement à l’issue d’un procès monté de toutes pièces.

بذريعة الحرب على الإرهاب: تزايد حالات التعذيب في ظلّ مناخ من التعامي والإنكار

تعرّض نحو عشرون شخصا للتعذيب في الفترة الممتدّة بين جويلية وأوائل شهر أوت 2015 سواء في السجون ومراكز الإيقاف وحتى في الشارع. هذا الرقم الذي أعلنت عنه منظمات المجتمع المدني لا يعكس الحجم الحقيقيّ للتجاوزات وانتهاكات حقوق الإنسان التي ارتكبتها قوات الأمن خلال نفس الفترة. منذ الإعلان عن حرب بلا هوادة ضد “الإرهاب”، سجّل المراقبون ارتفاعا ملحوظا في حوادث العنف التي ترتكبها الوحدات الأمنيّة. من ناحية أخرى، لا يبدو أن صناع القرار في البلاد يكترثون لإيجاد توازن بين التحول الديمقراطي في البلاد ومكافحة الإرهاب.

المصالحة غاية أم وسيلة ؟


إن التأسيس لعدالة انتقالية و ضمان الحقوق والحريات داخل مجتمع عانى القمع و الفساد لعقود يقتضي احترام حق المجتمع في معرفة الحقيقة و تتبع المجرم وتطبيق القانون ضمانا لعدم العودة إلى نفس الأخطاء السابقة. فالإفلات من العقوبة أو غض النظر عن الانتهاكات في حق الشعوب لا يؤسس إلا لدكتاتوريات جديدة. وهذا ما يكرسه مشروع قانون المصالحة وهو قانون يتعلق بأحكام دستورية مخالف للمعايير الدولية يتجاوز كل الهيئات المختصة في مراقبة ومكافحة الفساد ولا يخضع لمبدأ علوية الدستور ولا يحترم المعاهدات الدولية لمكافحة الفساد.

Interdire le voile dans les écoles : le sensationnel de BCE élude la réelle problématique

Lors de son discours à l’occasion de la fête nationale de la femme tunisienne, le 13 août, au palais présidentiel, Béji Caid Essebssi, a déclaré que le voile sera interdit dans les écoles primaires. « La loi doit être appliquée et respectée par tous » a-t-il martelé en s’adressant au chef du gouvernement, Habib Essid, avant de rappeler qu’il s’agit d’« un comportement contraire aux règles du code du statut personnel et aux droits de l’enfant». Le président de la République n’a pas donné de précision sur cette décision, ses modes d’application et l’âge des filles qui seront concernées par cette interdiction. Dans son discours, il donne l’exemple d’une enfant de 4 ans portant un voile dans un jardin d’enfant coranique.

التنسيق بين الوزارات، الحلقة الأضعف في المنظومة القضائيّة للأحداث في تونس

«المشكلة تكمن في المتابعة سيدي الرئيس». هذه الكلمات التي أجاب من خلالها أحد المسؤولين عن استفسارات رئيس الدولة خلال زيارته لمركز تأهيل الأحداث الجانحين في المروج وصفت بدقّة نقطة من أهمّ نقاط الضعف الرئيسية في النظام القضائيّ الخاصّ بالأطفال المتورّطين في نزاعات قانونيّة: المراقبة بعد الاعتقال والتي ترجع بالأساس لخلل في التنسيق بين الوزارات.

Tunisie : La coordination interministérielle, maillon faible de la justice juvénile

« Le problème est au niveau de l’accompagnement monsieur le Président ! », lance un responsable à l’adresse du Chef de l’Etat tunisien, lors de sa visite du Centre de rééducation pour mineurs délinquants d’El Mourouj. Cette réplique vient pointer du doigt une des principales faiblesses du système de justice pour enfants en conflit avec la loi : le suivi après la détention. Parmi les causes à l’origine de ce dysfonctionnement, une défaillance au niveau de la coordination entre ministères concernés.

Tunisie : Vers la normalisation de la torture au nom de la lutte-antiterroriste

Environ vingt personnes ont été torturées entre juillet et début août 2015 dans les prisons, centres de détention et même dans la rue. Un chiffre que des organisations de la société civile ont recensé sans réussir à donner une liste exhaustive des dépassements et violations des droits de l’Homme commis par les forces de l’ordre durant la même période. Depuis la déclaration d’une guerre acharnée contre le « terrorisme », les observateurs ne cessent de noter une montée considérable de la violence policière. D’un autre côté, les décideurs du pays ne semblent pas trouver un équilibre entre la démocratisation du pays et la lutte anti-terroriste.

Œil pour œil.

Etrange recul que vient de faire la justice de notre pays en votant une loi qui ne fait et ne fera jamais l’équilibre entre la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, et le respect des droits de l’homme et des libertés constitutionnelles.

Ultimatum autour de la liberté d’information en Tunisie

Le gouvernement Essid a procédé, début juillet, au retrait du projet de loi sur le droit d’accès à l’information (PJL 55/2014) dès que la commission parlementaire des droits et libertés avait terminé de l’étudier et de l’amender. Ceci constitue pour la plupart des représentants du secteur des médias et de la société civile un énième signe de menace portée aux acquis constitutionnels qui va à l’encontre du processus démocratique en Tunisie.

Impunité et bavures de l’antiterrorisme en Tunisie

Lors des débats parlementaires sur la loi antiterroriste, aucune mention n’a été faite des abus des forces de sécurité. Pourtant, il est clair que l’impunité de la police continue à exacerber le sentiment d’injustice des populations et à nourrir extrémisme et violence. Et alors qu’aucune réforme sérieuse de l’institution sécuritaire n’a été menée jusqu’au bout, un arsenal de mesures (état d’urgence, interdiction de voyage aux moins de 35 ans et mur de séparation sur la frontière avec la Libye) est venu aggraver la banalisation de cette impunité.

القاضي أحمد صواب المستقيل من لجنة المصادرة: “قانون المصالحة ينسف الحدّ الأدنى من العدالة الانتقاليّة”

برّر القاضي أحمد صواب، في لقاء خاصّ مع نواة، قراره الإستقالة من لجنة المصادرة، التي أُحدثت إبّان الثورة، بأنّ اللجنة تتعرّض إلى “هجمة ممنهجة بتواطئ من الدولة”. وأوضح أنّ مشروع قانون المصالحة مع رجال الأعمال، الذي أعلن عنه رئيس الدولة إثر مجزرة سوسة، “ينسف الحدّ الأدنى من العدالة الانتقاليّة”. وأضاف الوكيل السابق لرئيس المحكمة الإداريّة، أنّ “باب جهنمّ فُتِحَ” على اللجنة منذ قرار الحكومة التمديد للرئيس الأوّل للمحكمة الإدارية القاضي فوزي حمّاد، في 27 مارس الفارط، إثر بلوغه سنّ التقاعد. فبعد ذلك بثلاثة أيّام أصدرت المحكمة، برئاسة القاضي المذكور، ثلاثة أحكام استعجاليّة بايقاف تنفيذ مصادرة حصص وأسهم مملوكة لمروان المبروك رجل الأعمال، وصهر الرئيس المخلوع، في ثلاث شركات.

Après l’attentat de Sousse, quand la guerre contre le terrorisme rime avec restriction des libertés

Dans une démarche plus qu’attendue, le président de la République, Béji Caid Essebdi a décrété, le 4 juillet dernier, l’état d’urgence suite à la dernière attaque terroriste perpétrée à Sousse. Avant lui, Habib Essid, Premier ministre, a annoncé des mesures exceptionnelles de sécurité dans ce que les deux ont appelé « une guerre ouverte contre le terrorisme ». Le Parlement, de son côté, promet d’accélérer les discussions sur la nouvelle loi anti-terroriste afin de l’adopter dans les prochains jours. Entre temps, la société civile tire la sonnette d’alarme et prévient le pouvoir du danger de la répression généralisée sur les droits et les libertés fraîchement acquis en Tunisie.

لماذا لا تستطيع ماجدولين الشارني فِعل شيء لجرحى الثورة؟

بعد أربع سنوات من أحداث 17 ديسمبر، ما يزال ملفّ جرحى الثورة وعائلات شهدائها مهمّشًا من السلطة القائمة. وهو ملفّ مُثقل بالتوظيف السياسي والوعود المُخلَفَة والذمّ والتشويه والقمع. يضاف إلى كلّ ما سبَق حالة غضب عامّة من قبل الجرحى والجمعيّات التي تساندهم. ولم تستطع ماجدولين الشارني، كاتبة الدولة المُكلّفة بمفّ الجرحى وعائلات الشهداء ، منذ تعيينها الذي أثار جدلاً، تهدئة النفوس وإقناع قطاع واسع من المجتمع المدني بنجاعة عملها. وان كانت تحاول، بصعوبة، إبراز جملة من الإجراءات الجديدة وبعض مكامن التقدّم الحاصلة في الملفّ.

La justice trébuche au début de l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaid

Deux ans et cinq mois après l’assassinat de Chokri Belaid, le premier procès de ses présumés assassins s’est déroulé, le 30 juin, au Tribunal de Première Instance à Bab Bnet avec une présence sans précédent de plus de 300 avocats. Quelques centaines de militants du Front Populaire, de la société civile et d’autres partis politiques se sont rassemblés devant le tribunal pour revendiquer la « révélation de toute la vérité ».

Pourquoi Majdouline Cherni ne peut rien faire pour les blessés de la révolution

Controversée depuis sa nomination, Majdouline Cherni, secrétaire d’État chargée des blessés et des familles des martyrs, ne réussit pas à calmer les esprits et à convaincre une large partie de la société civile de l’efficacité de son travail. À travers une série d’apparitions médiatiques, elle essaie, tant bien que mal, de mettre en valeur une panoplie de nouvelles mesures et quelques avancements dans le dossier.

Les événements de Douz : interdiction d’un sit-in ayant mené à des confrontations et bavures policières

Des habitants de la ville de Douz, au gouvernorat de Kebili, accusent les forces de l’ordre de nombreuses agressions et violations qui ont touché les manifestants, les habitants et leurs maisons durant les derniers événements liés à la campagne #winou_el_pétrole. Selon notre reporter régional, les forces de l’ordre se sont retirés laissant la place à l’armée pour surveiller les institutions publiques mais l’ambiance reste tendue. Suite à ces agitations, le gouverneur de Kebili ainsi que des cadres des forces de l’ordre ont été limogés, mercredi 10 juin 2015.

المرصد التونسي لاستقلال القضاء: بيان حول قضية المواطن الليبي وليد القليب

إن المرصد التونسي لاستقلال القضاء،
– بعد اطلاعه على الاخبار المتداولة بشأن التتبعات القضائية الموجهة ضد المواطن الليبي وليد القليب الموقوف بسجن المرناقية منذ 08 ماي الماضي من أجل جرائم ارهابية وجرائم حق عام.
– وبعد الوقوف على التصريحات الصادرة من أعضاء الحكومة والسياسيين سواء بتونس أو بليبيا وعلى تضارب المعلومات بشأن الافراج عن المتهم المذكور وتسليمه الى السلطات الليبية والجدل الدائر حول ارتباط ذلك بإطلاق سراح الديبلوماسيين المختطفين في ليبيا …