Reformism 96

Métaphysique de l’image ?

Pourquoi avoir choisi un questionnement qui interpelle, l’esthétique, l’inesthétique, l’Imaginal oriental, dans les pratiques artistiques des musulmans ? Ces problématiques très classiquement occidentales de la représentation, qui reposent sur une relance une réactualisation des notions médiévales de Jacob Boehm du mundus imaginalis (monde imaginal) de l’imaginatio vera (la véritable imagination) et de l’intuitus originarius (Intuition originaire) ?

Klem Chera’a : Une Tunisienne présidente de la République ?

[…] comparée aux situations des femmes les plus enviables dans d’autres parties du monde, celle de la Tunisienne a encore du chemin à faire. Et par ce chemin, passera aussi la conquête de la présidence de la République. Le sens de l’Histoire fait que la question ne se pose même pas, à savoir si cela arrivera un jour ? La vraie question, c’est de savoir quand cela arrivera-t-il ?

Le vivre-ensemble en France : Débat entre Alain Finkielkraut et Adel Taamalli (Partie I)

La retranscription de ce débat organisé entre Alain Finkielkraut et Adel Taamalli, le 8 mars 2014 dans le domicile parisien de l’illustre philosophe français, devait initialement être publié sur Contrepoints.org, un pure player français. Du fait de causes liées à un conflit interne, la direction de ce site refusa ce qu’il avait décidé au préalable. C’est pourquoi Nawaat a hérité de la retranscription, parce qu’Adel Taamalli y publia, ces derniers mois, un certain nombre de ses textes .

Une critique islamique de la pensée d’Abdennour Bidar (4/4)

A. Bidar déplore que M. Iqbal n’ait pas franchi ce qu’il appelle le seuil, c’est-à-dire la limite entre, d’une part, accorder à l’islam son rôle légal qu’il faut faire évoluer à la lumière de la modernité en réclamant la liberté de l’Idjihad (qui ne serait plus l’apanage exclusif des savants religieux), et d’autre part, une vie spirituelle se séparant totalement et définitivement de l’obéissance à une loi imposée collectivement…

Une critique islamique de la pensée d’Abdennour Bidar (3/4)

A. Bidar se dit avoir été sidéré lorsqu’il découvrit que M. Iqbal affirmait que “Dieu est un égo”, en ce sens, selon lui, que “ce que nous nommons divin depuis des millénaires symbolise l’actualisation, anticipée et à venir, de la pleine puissance d’être et d’agir de notre propre ego”. En d’autres termes, il n’y aurait pas de transcendance divine, dont il est impossible, comme nous l’ont pourtant toujours dit les religions traditionnelles, d’imaginer l’effectivité par notre simple entendement, cette transcendance résidant exclusivement au cœur de l’homme, à son insu et de manière immanente.

Le Monde musulman, Marx et la révolution : Entretien avec Alain Gresh

Invité par Al-Qotb pour présenter la réédition du livre Islam et capitalisme, écrit par Maxime Rodinson en 1966, dont il vient de signer la préface, Alain Gresh nous a fait l’honneur de nous accorder une interview exclusive. Alain Gresh est journaliste et directeur adjoint du mensuel Le Monde diplomatique. Il a publié plusieurs livres sur le Proche-Orient et sur l’islam, dont le dernier paru en 2010 : De quoi la Palestine est-elle le nom ?

Une critique islamique de la pensée d’Abdennour Bidar (2/4)

S’appuyant donc sur Mohammed Iqbal, Abdennour Bidar tente, avec franchise, en toute intelligibilité, et avec un certain succès quand au style d’écriture lui-même, de réactualiser “la conception (de Mohamed Iqbal) de l’être humain et du sens de sa vie radicalement nouvelle parce qu’elle ne serait ni religieuse, ni profane” Le but de cette réactualisation selon le philosophe français ? Trouver une réponse à “une insatisfaction spirituelle fondamentale” ressentie par beaucoup de gens.

La liberté d’expression et la responsabilité de l’intellectuel musulman

Le discours de la violence domine aujourd’hui notre société arabo-musulmane. L’Irak en est le meilleur exemple mais non l’unique. Le pouvoir y a été pris et exercé par la force aux plans interne et externe. La parodie électorale y a atteint des sommets inégalés, sans parler de l’asservissement des idées et des intellectuels. L’autocensure et la langue de b […].

Une orthodoxie inoxydable

Les manières dont l’islam est interrogé sans cesse par les cultures de l’Europe occidentale (dont procède et auxquelles participe la culture américaine, faut-il le rappeler) postulent qu’il existerait une entité dénommée Islam, posée comme un fait massif et monolithique, une sorte d’essence pure et absolue, intemporelle, indemne de diversité et de contradi […].

Vers la mutation démocratique de l’islam

Le “self islam”, en effet, est l’expression d’une culture qui a radicalement muté hors de sa forme autoritaire d’origine et qui est devenue démocratique à travers le processus d’appropriation individuelle, par chaque conscience musulmane européenne, de la question de son identité. Prenons donc enfin acte de ce changement et ajustons notre compréhension de […].

Caricatures : géopolitique de l’indignation

Le conflit sur les caricatures danoises est souvent présenté comme l’expression d’un “clash” des civilisations entre un Occident libéral et un islam qui refuserait la liberté d’expression. Il faut beaucoup d’ignorance et encore plus d’hypocrisie pour s’en tenir à cette thèse. La liberté d’expression est dans tous les pays occidentaux d’ores et déjà limitée […].

L’islamisme, nouveau panarabisme

Incontestablement, l’islamisme se voulait à l’origine internationaliste, aspirant à placer la communauté des croyants toute entière sous un même leadership. Mais son échec fut de ce point de vue assez vite patent. Les mouvements qui prônaient, dans les années 70 et 80, la réislamisation des sociétés musulmanes « par le haut » – la construction d’ […].