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Que reste-t-il de nos espoirs ?

Au-delà de ce que nous pouvons penser du président Kaïs Saied, de ses velléités autoritaires et populistes, de ses fuites en avant…, onze ans après les évènements de janvier 2011, il est nécessaire que nous dressions un diagnostic des années passées afin d’essayer de circonscrire les dysfonctionnements, les maux et les dérives qui ont préparé le terrain à l’avènement de cette figure politique hors du commun.

Tunisie: Pour une neutralité émancipatrice

Hier, le non-alignement consistait à se maintenir à égale distance des USA et de l’URSS. Aujourd’hui, il s’agit de ne se soumettre ni à l’Otan, ni au consensus de Washington ni à celui de Pékin. Parce que nous devons nous méfier aussi bien des puissances montantes que des puissances en déclin. Il s’agit d’opter pour une neutralité émancipatrice.

Tunisia’s dilemma: Leadership or democracy?

It’s complicated but, obviously, the last 11 years of Tunisian history have shown that we cannot have both leadership and democracy. Indeed, Tunisia’s own version of the so-called Arab spring has been mired in muddy uncertainties. The stark degradation of social values and unprecedented illiteracy rates can only be matched by the widespread corruption which rests upon successive government failures amplified by incompetence, and sustained by complacency and ignorance.

Mr. President, we are the owners of Tunisia!

On July 4th, when we saw the first draft of the new constitution, I exonerated President Saied for such a calamity, putting the sole responsibility on the professors of constitutional law he had chosen. They were supposed to be the sources and the guarantors of the new constitution wanted by the head of state. After all, he had made us believe that he had entrusted them with the solemn mission of writing a “sacred” civil text that would guarantee Tunisia’s passage into an era of dignity and decency, in total rupture with ten years of catastrophic governance carried out by scavengers of politics, of all persuasions.

الحقوق والحريات في مشروع الدستور :خطوة إلى الأمام، خطوتان إلى الوراء

بدأت مظاهر انتهاء التدابير الاستثنائية التي أعلنها رئيس الجمهورية منذ يوم 25 جويلية 2021 تتضّح بصدور مشروع الدستور الجديد بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية، حيث جاء الأمر الرئاسي عدد 578 الصادر بتاريخ 30 جوان 2022 حاملا لمشروع دستور الجمهورية الجديدة الثالثة، لينسِف سابقتها ذات الثمانية سنوات (2014-2021) ولآمال التونسيين والتونسيات في مستقبل أفضل تكون فيه حقوقهم وحرياتهم محفوظة ويكون عيشهم الكريم مضمونا.

Le référendum aggrave la fracture entre les Tunisiens

Après la polarisation sur les questions identitaires au temps ou Ennahdha et ses différents alliés étaient au pouvoir, le pays se trouve aujourd’hui confronté à une nouvelle polarisation aux antipodes des préoccupations de l’écrasante majorité des Tunisien(ne)s. Ainsi, soit on est avec Kaies Saied et son projet soit on est pour un retour d’Ennahdha et donc de la « décennie noire ». Telle est la polarisation que l’on cherche à nous imposer.

Réconciliation pénale: d’un processus phantasmé à un texte aux multiples failles

Nul ne doute que le processus par lequel le décret-loi n° 2022-13 du 20 mars 2022, portant sur la réconciliation pénale et l’affectation de ses ressources fut élaboré, n’est que la continuité du cheminement entrepris par le Président de la République, à savoir l’éviction des corps intermédiaires avec lesquels tout processus d’élaboration d’un texte d’une telle importance doit passer.

Faut-il sauver le gommier en Tunisie ?

Les arbres coupés étaient destinés à finir en charbon de bois. Comme si les contrevenants voulaient effacer toute trace de leurs infractions.Le plus préoccupant, c’est que rien ne semble inquiéter les défricheurs.Nous traitons ici du cas du gommier, une espèce caractéristique de ce qui est appelé « Bled Talh ». Les faits relatés sont liés à des observations qui s’étendent sur la dernière décennie.

Référendum : Pourquoi faut-il voter NON ?

Avec le projet de nouvelle Constitution, l’image que Kais Saied donne de lui n’est plus seulement fissurée, elle vole littéralement en éclats, révélant la nature profonde du personnage et son inquiétante démesure. Désormais, le roi est nu. Et le spectacle offert au regard n’est pas beau à voir.

لا مستقبل للديمقراطية الاجتماعية دون مصارحة نفسها

بعد صدور بيان الاجتماعية الديمقراطية *الذي قام بصياغته مجموعة من الشباب المؤمنين بهذا التيار والساعين لمزيد توسيع حلقة المنتمين إليه، يجب، رغم كل الإفادات الصادرة فيه، مزيد تفكيك بعض “المفاهيم الخلافية” والخوض فيها بأكثر شجاعة.

Penser notre présent avec Nietzsche: l’actualité et la puissance de l’inactuel

La glorification du passé, de Carthage à Hannibal, est le symptôme d’un problème de souveraineté et de puissance au présent. Le balancement entre une Histoire monumentale et critique du bourguibisme, est symptomatique d’une crise de légitimité des nationalismes constructivistes de l’indépendance. Cet intérêt pour l’Histoire n’est pas tant à voir comme un triomphe de la connaissance, que comme un symptôme de l’inquiétude que suscite cette crise du présent.

Le coronavirus n’a pas dit son dernier mot

« La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu’ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables». Une citation de Charles Nicolle qui devrait inciter les responsables mondiaux à opter pour un nouvel ordre économique basé sur plus de solidarité et de coopération entre les peuples. Et il s’agit d’une nécessité absolue, car le coronavirus n’a pas dit son dernier mot.

Sexisme en Tunisie : Il y en a marre !

Depuis 2011, plusieurs femmes sont publiquement victimes du conservatisme patriarcal et des préjugés sociaux. Et voici qu’une magistrate est aujourd’hui clouée au pilori. Or il n’est pas question de renoncer à des libertés individuelles, toujours menacées, ni de regretter la dictature policière de Ben Ali. Mais comment défendre la société tunisienne contre le bon vouloir de ses dirigeants ?

Expo d’Omar Bey : Le Génie du lieu contre le spectacle

L’exposition d’Omar Bey sous l’intitulé « J’aurais voulu être un artiste » se poursuit au Palais Kheireddine jusqu’au 12 juin. L’aura du lieu exposant des œuvres qui disent sa perte est un beau paradoxe, relevant presque du performatif. En effet, les œuvres sont exposées dans l’atelier de l’artiste, à l’endroit où elles ont été conçues.

Thon en Afrique du Nord : Garantir la croissance bleue

Les négociations de quotas internationaux pour le thon ont fait l’objet de critiques répétées, car elles étaient dirigées par les intérêts d’un nombre restreint de nations puissantes. Mais elles peuvent être révolutionnées par l’adoption de cadres préétablis, fondés sur des données scientifiques. Et l’année 2022 sera à cet égard décisive.

Ensuring blue growth for North Africa’s blue gold

From freshwater fisheries in the great rift lakes to tuna fisheries in the waters around North Africa, for many African states, fisheries represent a substantial contribution to GDP. Due to imperfect knowledge of fish biology, incomplete fisheries data, natural variabilities and the inherent difficulties in using models to count fish in a population, the adoption of a different approach called “harvest strategies” or “management procedures” is becoming the latest innovation in fisheries management, and a reliable way for North African countries to continue to generate this blue growth value for decades to come.

Ces arbres peu connus en Tunisie (II)

Dans un contexte de bouleversements climatiques, nous avons besoin d’arbres rustiques et résilients, afin de lutter contre les îlots de chaleur notamment en milieu urbain. Certaines espèces peuvent se contenter de peu d’eau, tout en résistant aux fortes chaleurs. Elles paraissent donc particulièrement indiquées pour les régions arides et sahariennes, tant en milieu urbain que naturel. Et il est regrettable que les services compétents ne leurs aient pas accordé l’importance qu’elles méritent.