Ben Guerdane 50

فيلم وثائقي قصير: ”حدود زرقاء“، أزمة بحارة جنوب شرق تونس

يعاني بحارة جرجيس وبقية موانئ الصيد البحري بالجنوب الشرقي من مشاكل تتعلق بالحدود البحرية ومناطق الصيد المشترك والهجرة غير النظامية، معاناة البحارة في تلك المنطقة الساخنة لم تتوقف عند تهديد مورد رزقهم الوحيد بل تجاوزت ذلك لتهدد حياتهم وسلامته وسلامة سفنهم. فقد تعرضوا إلى ملاحقات في عرض البحر واختطاف من قبل جهات ليبية غير رسمية وتتبعات قضائية من الجانب الإيطالي، وكل ذلك بسبب جهود بحارة الجنوب الشرقي في إنقاذ المهاجرين من الغرق وانتشال جثث الموتى منهم. هذا العقاب الجماعي في حق البحارة تعاملت معه السلطات التونسية بتجاهل ولا مبالاة رغم كل الاحتجاجات ونداءات الاستغاثة التي أطلقها البحارة 

الدبيبة في قرطاج: بداية نهاية الأزمة التونسية الليبية ؟

بعد أشهر من التوتر النسبي، قد يلوح بعض الأمل من خلال زيارة رئيس حكومة الوحدة الوطنية الليبية عبد الحميد الدبيبة إلى تونس، يوم الخميس 9 سبتمبر، وتصريحه بلقاء رئيس الجمهورية قيس سعيد، وهي مناسبة لتدارس حقيقي لجذور هذه الأزمة ومحاولة جدية “لنزع نار الفتيل”.

نواة في دقيقة: معبر راس جدير، الشريان المريض

رغم فتح الحدود الجوية منذ قرابة أربعة أشهر، استثنت تونس معبر راس جدير الحدودي من هذا القرار الذي أغلق بدوره في شهر مارس الماضي توقيا من انتشار فيروس كورونا، وبقي هذا المعبر الذي مثله رئيس الحكومة هشام المشيشي بالشريان الحياتي، مغلقا طيلة ثمانية أشهر. أطلق إغلاق المعبر طيلة تلك المدة شرارة الاحتجاجات في مدينة بن قردان حيث يمثل منفذا تجاري لعائلات كثيرة بالجهة. منذ أسبوعين، اتخذت الحكومة قرارا بفتح معبر راس جدير ووعدت بعدم إغلاقه بسبب انعكاسات هذا الإغلاق على المبادلات التجارية بين تونس وليبيا التي تضررت من ذلك القرار.

Radicalisation et mouvements sociaux : même contexte, différents combats

Alors que les médias dominants continuent à stigmatiser la contestation sociale, trois chercheurs nous invitent à réfléchir sur le rapport entre mouvements sociaux radicalisation. Samedi 1er avril, Olfa Lamloum, Choukri Hmed et Hamza Meddeb, ont rappelé, chacun à sa manière, qu’un débat rationnel, franc et libéré de pressions politiques est indispensable pour sortir de l’impasse actuelle.

Appartenir à Dhiba et Ben Guerdane, entre emblèmes et stigmates

Lorsque l’on interroge les habitants de Dhiba et Ben Guerdane sur leur perception du Sud tunisien, région à laquelle ils revendiquent appartenir, c’est la « marginalisation » tahmîch qu’ils évoquent en premier lieu. La forte perception de l’exclusion transcende les générations et le genre, même si elle est plus aiguë chez les jeunes chômeurs. Elle confirme l’affermissement, depuis la chute de Ben Ali, du tahmîch comme catégorie cognitive structurant la façon dont les populations rendent compte d’elles-mêmes, dans l’ensemble des territoires urbains et périurbains relégués dans le pays, à l’instar des quartiers populaires du Grand-Tunis ou du gouvernorat de Kasserine, à la frontière avec l’Algérie.

Assassinat de Chokri Belaid : 14 ans de prison pour les manifestants à Kélibia

11 jeunes de Kélibia ont été condamnés par contumace à 14 ans et un mois de prison ferme suite aux violentes manifestations consécutives à l’assassinat de Chokri Belaid. Depuis 2013, d’autres jeunes ont été condamnés pour des faits similaires à Nassrallah ( gouvernorat de Kairouan ) Gafsa, Douz, Redayef, Mednine, Kef, Monastir ou Ben Guerdane. Mais le jugement rendu par le tribunal de première instance le Nabeul le …17 octobre 2016, est des plus « sévères», selon l’avocat de la défense.

S17 : séquestration forcée sous prétextes sécuritaires

Le S17 est une procédure utilisée par le ministère de l’Intérieur pour obliger des personnes suspectes d’informer l’Administration des frontières et des étrangers de leurs voyages en dehors du pays et à les retenir si nécessaire. Lundi 10 octobre, l’Observatoire des droits et liberté en Tunisie tiendra une conférence de presse à Tunis pour présenter sa dernière campagne, lancée la semaine dernière, sous le slogan Laissez-moi vivre ! qui dénonce l’interdiction abusive à des centaines de personnes de circuler d’une ville à une autre. La campagne de sensibilisation accuse le ministère de l’Intérieur d’abus de pouvoir et d’entrave à la liberté de circulation. En majorité islamistes, les victimes de cette procédure réclament la levée de la restriction de circulation ou la mise en place d’une méthode claire de recours juridique.

L’exception tunisienne à l’épreuve de Daech

Est-ce que nous sommes vraiment devant un moment fondateur qui permet de construire une vraie unité nationale? Le fossé qui s’est creusé entre l’élite politique et une bonne partie du peuple tunisien depuis le départ de Ben Ali, les discours politiques qui ont régulièrement stigmatisé le Sud l’accusant de tous les maux de la Tunisie, la faillite des élites à apporter une réponse viable aux revendications de la révolution, l’accroissement des inégalités sociales, la corruption généralisée, etc. ; tous ces paramètres permettent-ils de croire que la guerre contre « Daech » est suffisante pour garantir la cohésion nationale et la stabilité du « modèle tunisien » ?

À peine j’ouvre les yeux : un film contre l’amnésie et la nostalgie

Sorti en salles à la veille du 5ème anniversaire de la fuite du général Ben Ali, le premier long métrage de Leyla Bouzid, À peine j’ouvre les yeux, vient d’achever une honorable carrière nationale de dix semaines, avant de continuer son chemin dans le monde, du Liban au Canada, en passant par les festivals de San Francisco et de Tribeca (New York). Les jeunes protagonistes du film sont emblématiques de toute une génération qui poursuit son chemin. Leurs esprits ont commencé à se libérer, il leur reste à libérer leurs corps et ceux de leurs parents. Vaste chantier, qui engage toute la société et pas telle ou telle classe sociale seulement, n’en déplaise aux porte-paroles du peuple.

Ben Guerdane : brio militaire, récupération politique et procès en patriotisme

Quatre jours de combats acharnés, 50 jihadistes (soit autant que le récent raid US sur Sabratha), 7 civils et 12 policiers et militaires tués… l’opération de Ben Guerdane constitue un évènement majeur de l’histoire de la lutte antiterroriste en Tunisie, le plus meurtrier, même s’il n’est pas unique en son genre. Et comme souvent dans ces cas-là, certains tentent d’importer la logique militariste dans le champ des idées, en œuvrant à museler tout début de réflexion sociologique ou éthique. A leur façon, ceux qui cèdent au chantage du procès en patriotisme sont aussi des déserteurs.

Attaque de Ben Guerdane : Les maladies chroniques du discours télévisuel tunisien

Les pathologies ont la peau dure. La fiévreuse course aux scoops et aux exclusivités continue à aveugler ses victimes. Pour avoir la primauté, tout est bon à balancer en live, y compris les témoignages de « témoins oculaires » anonymes non-recoupés et non-concordants. Tant pis si l’intox sévit. Tant pis si les positions des soldats sont compromises. Tant pis si la confusion sème plus de doute et de confusion en des moments ou la rigueur et la détermination sont des nécessités absolues.

مخطّط إمارة بن قردان بين الحقيقة والوهم

لم يُسدَل الستار بعد عن خفايا الهجوم الإرهابي الذي استهدف مدينة بن قردان فجر أمس الاثنين، وقد اكتفى رئيس الحكومة الحبيب الصيد بالإعلان صباح اليوم عن الحصيلة البشرية التي تمثلت في مقتل 36 عنصرا إرهابيا وأسر سبعة آخرين، وبالمقابل سقط 12 شهيدا و14 جريح من القوات الأمنية، بينما بلغت الحصيلة في صفوف المواطنين الأبرياء 7 شهداء و3 جرحى. إن استقراء الأهداف والخطط المتحولة للجماعات الإرهابية يمر عبر تحديد سياقاتها الأمنية والجغرافية والاجتماعية، وهو ما ينطبق إلى حد بعيد على مدينة بن قردان، الأمر الذي أهّلها للاضطلاع بأدوار لوجيستية وسياسية في الحسابات الاستراتيجية للجماعات الإرهابية.

بنقردان تختنق في غياب كامل للتنمية

إحتجاج في بنقردان على خلفية ما إعتبره المواطنون تعسفا وتشديدا عليهم في معبر راس الجدير وتعدد المخالفات لأبسط الأشياء على خلاف وعكس ما يرونه من تسهيل و مساعدة ودعم لليبيين في إخراج سلعهم من تونس، وهو ما يمثل التهريب الحقيقي حسب بعضهم.

Réfugiés en Tunisie, des vies suspendues

Pendant que l’attention médiatique internationale battait son plein au sujet des réfugiés syriens, les conditions de vie des migrants en Tunisie passent à la trappe. Qui se souvient encore du Camp de Choucha qui a pourtant défrayé la chronique pendant de longues semaines, à partir du mois de février 2011 ?

Between Tunisia and Libya: a wall and duty-free zone for border and economic security

Informal commerce is not limited to one category of merchandise, one geographic region, one demographic; trafficked items include weapons, food products, and gasoline and circulate the country via markets in Ben Guerdane, Kasserine, Sfax, Tunis; smugglers range from merchants of little means to prominent businessmen who are comparatively economically resilient and more likely to withstand trade restrictions imposed at the borders. For many smugglers of lesser means, survival depends upon their ability to navigate a political vision and legal framework which serve neither to sustain nor protect them.

Tunisia and the Wall: government solidifies its vision of “national unity”… through exclusion

…Everyone, it seemed, was talking about the wall, a trench-lined sand barricade that is to stretch some 200 kilometers along Tunisia’s border with Libya. In the capital, a world away from the country’s borders, conversations are based on hear-say, rumors, and speculation. Approbation, uncertainty, suspicion…the sentiments provoked are varied, though many remain simply baffled at the belated unveiling and precipitous construction of the government’s latest counterterrorism mechanism, a wall between Tunisia and its neighbor to the south-east.

Ben Guerdane: Protests Against the Death of a Merchant by the National Guard

On April 16, Ben Guerdane was the scene of demonstrations following the murder of Mokhtar Zaghdoud by an agent of the National Guard in the isolated zone between the Tunisian-Libyan borders. Protestors expressed their anger in response to a number of similar incidents; since December 2012, twenty-five inhabitants from the region have been killed in such circumstances. Two of these deaths occurred in April.