Le journal qatari «Al-Raya» et le site tunisien «Koura-plus» ont rapporté que l’organisation faîtière du football mondial a porté des accusations contre la FTF après l’incursion de supporters sur le terrain lors du match contre la France, mercredi 30 novembre 2022. Dans le même article, les deux sites évoquent également des sanctions infligées aux supporters mexicains suite aux matchs de leur équipe contre l’Arabie saoudite et la Pologne.

Pour rappel, un supporter tunisien brandissant un drapeau palestinien est descendu sur le terrain lors de la rencontre Tunisie-France. Nawaat a contacté la FIFA pour vérifier les allégations diffusées sur le web et les réseaux sociaux.

Un porte-parole de la FIFA a déclaré que le supporter tunisien a été libéré peu de temps après avoir a été expulsé du stade, soulignant que l’ambassade de Tunisie au Qatar en a été informé.

Le porte-parole a ajouté : «en conséquence des actes et conformément aux usages, sa carte Hayya a été annulée, et il a été interdit d’assister aux matchs suivants du tournoi ».

A noter que la « carte digitale Hayya constitue pour les supporters un permis d’entrée dans l’État du Qatar et un accès au stade (avec le billet de match) », précise la FIFA.

En somme, c’est donc un supporter déterminé qui a été sanctionné, et non la FTF.

Mercredi dernier, de nombreux internautes ont partagé sur Facebook des vidéos montrant l’incursion d’un supporter tunisien sur le terrain du stade Education City, lors du match entre la Tunisie et la France. Le jeune homme brandissait un drapeau palestinien en courant, avant d’être arrêté par les agents de sécurité, et délogé du terrain. Les internautes se sont interrogés sur le sort réservé au supporter. En fait, il s’agit d’un créateur de contenu résidant aux États-Unis. Il est d’ailleurs apparu dans une autre vidéo, en tenue traditionnelle tunisienne, en train de fumer le narguilé,  sur un skateboard, dans les rues d’une ville américaine.

Dans le cadre du mondial du Qatar, la FIFA a imposé une série de conditions aux équipes comme aux supporters. Ainsi, les slogans politiques sont interdits. Les joueurs de certaines équipes, comme celles du Danemark ou de l’Allemagne, ont été sommées de ne pas porter les brassards “One love” contre les discriminations LGBTQ+. Les contrevenants s’exposaient même d’office à un carton jaune.

Ces mesures ont soulevé une polémique. Selon des articles de presse, l’équipe nationale danoise a menacé en réaction de se retirer du tournoi. Tandis que les joueurs de l’équipe nationale allemande ont protesté à leur manière en mettant leurs mains sur leur bouche pour la photo officielle de leur premier match en Coupe du monde.