A l’occasion des élections municipales en Tunisie le 6 mai, CheckNews s’associe au site tunisien indépendant Nawaat. Les équipes des deux médias répondront à toutes vos questions sur la Tunisie. Posez-les dès maintenant avec le hashtag #CheckNewsTunisie

Bonjour,

Militaires et policiers ont été appelés à voter pour les municipales en Tunisie ce 30 avril, une semaine avant le reste de leurs concitoyens. Et ce pour des raisons de sécurité.

C’est la première fois, dans l’histoire de la Tunisie, que les membres des forces de sécurité et de défense du pays votent. Jusque-là, ils ne prenaient pas part au scrutin, pour des raisons de neutralité.

Le 31 janvier 2017,  les députés ont approuvé, à une majorité de 144 voix pour (11 ont voté contre et 3 se sont abstenus) l’article 6 du projet de loi sur les élections municipales et régionales, qui autorisent les forces armées à participer au vote.

Certains policiers étaient contre cette mesure mais d’autres estimaient que les membres des forces de l’ordre étaient des citoyens comme les autres. Finalement, leur participation à l’élection municipale a été très faible. « Sur les 36 495, à peine 5000 électeurs ont participé à ces élections. Ca nous donne à peu près un taux de participation de 12%. Et on enregistre que onze municipalités n’ont accueilli aucun électeur aujourd’hui. Franchement c’est en deçà attentes de la société civile et aussi je suppose des forces de sécurité », a déclaré ce 30 avril le porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), chargée de la gestion et de l’organisations des élections et des référendums dans le pays.

Pour des raisons de sécurité, les centres de vote ouverts pour les policiers étaient protégés par d’autres policiers. Les votes des forces de l’ordre seront dépouillés en même temps que celui des civils. En attendant, les urnes ont été scellés.

Bien cordialement,

Robin A.