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Mr. Le ministre de la Santé a honoré samedi 21 février dernier de sa présence les fiançailles d’un célèbre animateur TV.

Quoi de plus banal diriez-vous, quand on veut soigner son image et se rapprocher des médias populaires pour ne pas dire populistes, quand on est politicien ?

Sauf, qu’au même moment se tenait à Nabeul le congrès triennal du STML – Syndicat Tunisien des médecins libéraux – la centrale syndicale du secteur privé qui représente les 8000 médecins du secteur libéral, généralistes et spécialistes, qui constitue l’interlocuteur principal des pouvoir publics, et qui a invité comme il se doit pour un syndicat respectueux des usages, Mr. le ministre pour honorer de sa présence la cérémonie d’ouverture du congrès.

Mais Mr. le Ministre avait des obligations plus importantes… Ainsi sa place est restée vacante, pire encore puisque, au grand étonnement des présents, il n’a daigné envoyer aucun représentant de son ministère ou de son cabinet.

Pourtant, le congrès triennal du STML, constituait pour les ministres de la santé successifs, l’unique occasion de rencontrer les médecins privés et leurs représentants. Ainsi, samedi à Nabeul, il y avait prés de 200 congressistes de toute la Tunisie, en plus des invités de marques dont les présidents des ordres des médecins et des médecins dentistes, les secrétaires généraux des syndicats médicaux du privé, les représentants des syndicats maghrébins…et aucun représentant du ministère de la Santé !

Le message envoyé au secteur est clair : Pour Mr. le ministre de la Santé, les fiançailles d’un animateur TV sont plus importants que le congrès du syndicat représentant tout le secteur libéral, pourtant tant de fois sollicité par ses services pour aider à la recherche de solutions aux épineux problèmes du secteur et qui octroie la moitié des prestations de santé aux Tunisiens. Le secteur privé de la santé n’a pas de ministère de tutelle, l’actuel ministre ne s’occupe que du secteur public ou de l’inauguration, très médiatisée des cliniques privées.

Voilà, on est fixé maintenant sur les priorités de Mr le ministre concernant son secteur et sur l’état d’esprit de « certains » de nos politiciens quand ils accèdent au pouvoir…

Pauvre « Haibat Eddawla », tant de fois galvaudée par ce même ministre !