La guerre de Troie, les croisades, la guerre de cent ans, les guerres impérialistes, les guerres de libération nationale et autres, la guerre froide sont des conflits armés dont, en en étayant les tenants, on ne peut se contenter du fatalisme de Hobbs : « l’Homme est un loup pour l’Homme ». Chaque guerre a sa vérité qu’elle détient de son contexte propre et des spécificités de la lutte des classes de son époque.
Ce qu’on a coutume de dénommer, par les temps qui courent, « terrorisme » n’est, en fait, qu’un type de guerre, voir la guerre à l’ère de la mondialisation.
Certains spécialistes1 soutiennent que le terrorisme est le « stade suprême de la mondialisation ». Peut être. En tout cas, une pareille approche a le mérite d’inciter à la réflexion afin de rompre avec les sentiers battus de la misère intellectuelle qui empoisonne les plateaux de télévision et qui risque de contaminer les téléspectateurs accrochés à leurs écrans chaque fois qu’un nouvel attentat sonne le glas de l’impuissance officielle à contourner ces opérations guerrières.
On ne dira jamais assez les efforts colossaux investis par nos ancêtres communistes pour empêcher les guerres fratricides et en démystifier les tenants et les aboutissants. Jean Jaurès a payé de sa vie son combat contre la Grande Guerre. Lénine, Rosa Luxembourg et Trotski se sont investis à fond pour transformer la guerre impérialiste de « nation contre nation » en guerre de « classe contre classe ». Plus tard, les communistes ont été à l’avant-garde des guerres d’émancipation nationale toujours mus par la même lucidité de l’esprit et de l’action. A présent que l’on nous gave constamment de verbiages « boudourou » sur le « terrorisme », nous sommes interpellés pour mettre, un tant soit peu, la barre haut en partant de vérités basiques.
Le pétrodollar est le nerf de la guerre terroriste
Le pétrodollar est à la guerre terroriste en particulier ce que l’argent est à la guerre en général. Ne dit on pas que « l’argent est le nerf de la guerre » ?
A peine ont-ils senti l’odeur des révolutions sociales arabes que les monarchies du Golf ont engagé une guerre sainte contre les mécréants entrainant dans leur sillage les oligarchies financières internationales. Les vannes du pétrodollar ont été grandes ouvertes afin de recruter les mercenaires dans les milieux démunis des quartiers populaires, de la lumpen prolétariat et de la pègre. Des salaires mensuels de 500 dollars ont été alloués aux salafistes sans compter les primes pour chaque mission spéciale. Conjointement, les prêcheurs ont afflué du Levant et les parades se sont multipliées comme pour camoufler le trafic d’armes. L’islamo-fascisme battait son plein et s’autoproclamait comme étant la seule alternative à la révolution sociale au nom d’un « peuple musulman » qui « n’abdique jamais ». De leur coté, les « légitimistes » de l’islamo-fascisme multipliaient les manœuvres politiques en faisant figure de « démocrates » toujours prêts à couvrir les abus et les crimes de leurs frères salafistes croyant que ces derniers sont en train de leurs tirer les marrons du feu. Ce faisant, ils se sont convertis en valets des grands acteurs internationaux soucieux de phagocyter une « démocratie hybride » reposant sur « les islamistes modérés » et les « libéraux » et tirant le plus grand profit de la défection d’une direction de la gauche institutionnalisée.
Il y a là l’essentiel du prélude de la guerre terroriste mais ce n’est que la partie apparente de l’iceberg.
Les dessous de la guerre terroriste
Dans les manuels scolaires de géographie on enseigne aux élèves du terminal, des décennies durant, que le complexe militaro industriel est le cœur battant de la puissance technologique et industrielle des Etats-Unis. Les enjeux de cette configuration sont de la taille des fortunes faramineuses du partenariat public privé et de « millions d’emploi » dans les industries d’armement. Au plan financier, c’est de la mobilité des capitaux et des interdépendances entre les unités transcontinentales qu’il s’agit. Mobilité et interdépendance qui sont à l’origine de la fusion des intérêts des monarchies du Golf avec celles des lobbies des industries de l’armement. La valeur marchande et le profit maximum commandant les acteurs de cette industrie de la mort, la guerre terroriste est le meilleur débouché pour les armes vendues indifféremment aux Etats et aux hordes terroristes. Du coup, les oligarchies financières s’emparent du beurre et de l’argent du beurre en détournant les révolutions sociales et en cultivant les guerres terroristes permettant d’écouler leurs produits guerriers. L’opération est facilitée par les politiques qui gouvernent les grandes puissances, ces cireurs de chaussures des oligarques financières.
L‘équilibre des comptes explique la consolidation de l’amitié entre la France, pays des Droits de l’Homme et l’Arabie Saoudite, dit Régis De Bray.2
Pour Richard Labévière « la politique sunnite de la France supplante celle de la politique arabe »3 du temps de De Gaulle.
Désormais, il ne s’agit plus d’éradiquer le terrorisme mais de « savoir le gérer » dans le sens des intérêts du libéralisme sauvage en crise et du chaos constructif. Rien ne sert donc de se leurrer sur « le terrorisme » car le contexte international génère une guerre terroriste. Une guerre d’usure qui s’inscrit dans la durée tant elle est liée organiquement aux intérêts des grandes puissances militaristes et des acteurs de la mondialisation. La configuration de la lutte des classes au plan local, régional et international n’a également de cesse de confirmer que les hordes bellicistes de la mondialisation instrumentalisent la guerre terroriste afin de venir à bout des révolutions sociales à un moment où celles-ci ne cessent de se confirmer. Aussi s’avère-t-il que c’est par les forces sociales révolutionnaires et pour ces forces que la guerre terroriste devrait être menée à bien.
Notes
1. Richard Labévière expert des questions internationales et stratégiques rédacteur en chef de la revue Proche et Moyen Orient. Interview dans « l’Orient le jour » : « Si Daech n’existait pas on l’aurait inventé »
2. Régis De Bray le Monde Diplomatique du 04 octobre 2014.
3. Richard Labévière même source.
Pour en rester à la situation tunisienne, on peut soutenir que nos islamistes locaux ont surfé sur la vague du repli identitaire, prenant pour fanion une religion dont ils se sont proclamés les représentants, à des fins politiques. Ainsi, ont-ils bénéficié de subsides dont on devine les provenances leur offrant des moyens énormes capables de leur acheter les voix, les hommes de main comme “les ligues de protection de la révolution” ou autres officines. Ils ont gouverné, faisant la démonstration de leur peu d’attachement au respect des droits des gens, des libertés, dont la première est la liberté de conscience, tout en baignant dans le favoritisme, qu’ils ont organisé par le noyautage de l’État, et favorisé l’essor d’un terrorisme local, sans doute pour se garantir des lendemains, désormais connecté à la multinationale… dont on perçoit clairement quels intérêts elle sert tout en s’en servant.
Alors, leur association avec la Droite est objective: pour BCE et ses amis, avoir ces gens avec lui, ce serait un des moyens de les tenir; pour Ghannouchi et ses “frères”, c’est une forme de garantie pour durer dans le paysage politique…Ce qui les nuit transcende leurs différences et leurs oppositions, car ils gèrent les mêmes au service d’un même projet.
Notre pays pourrait inventer une nouvelle voie, faire montre d’autonomie, si relative qu’elle serait, en s’appuyant sur son peuple. Rendre à ce peuple le bénéfice des sacrifices et du courage consentis qui ont ouvert cette nouvelle page, mais il lui manque les relais institutionnels et la vertu qu’on attendraient d’un mouvement politique, semblable à Syriza, toute comparaison ayant ses limites, et de dirigeants en mesure de l’incarner.
Citation: “Notre pays pourrait inventer une nouvelle voie, faire montre d’autonomie, si relative qu’elle serait, en s’appuyant sur son peuple. Rendre à ce peuple le bénéfice des sacrifices et du courage consentis qui ont ouvert cette nouvelle page”.
1- Quantitativement, avez-vous oublier que ce peuple (dont vous chanter ses louanges) a voté à la hauteur de 37.56% à l’ancien régime et de 27.79% aux islamistes? Cela donne en pourcentage 65.35% et en sièges 155 soient environ les deux tiers de hémicycle. Sans compter les 7% acquis par les mafieux de l’UPL et les affairistes d’Afek, ce peuple a clairement choisi l’ordre conservateur (ancien et nouveau), celui de refus de tout changement et la reconduction du contrat de société post-colonisation (الدكتاتورية مقابل النمط).
2- Qualitativement, pensez-vous qu’un peuple qui vend ses voix au plus offrant (surtout islamistes et rcdistes) mérite qu’on lui fasse confiance?
3- Il est clair que ce peuple n’est ni courageux, ni progressiste, ni partisan de la justice et de l’équité.
4- Insister à flatter ce même peuple (majoritairement dépourvu de tout sens d’éthique) avec des qualificatifs de bravoure, courage et sacrifice dénote une méconnaissance totale du pays.
5- Pire, cela ne peut résoudre le dilemme.
Tout ce que vous dites là Monsieur on le sait pertinemment. Mais à quoi ça nous avance ? De grâce essayons de réfléchir ensemble à d’autres éléments occultes pour pouvoir tenir le taureau par les cornes. Vous évoquer Syrisa vous avez raisons mais les grands acteurs internationaux ont inventé avec la complicité de leurs valets internes l’endettement pour la Grèce et Daech pour le monde arabe et en particulier la Tunisie et ce pour enrayer les révolutions sociales
Le plus grand ennemi du pays me semble résider en son sein. D’abord, l’usage que certains font de la religion transformée en arme contre toute hypothèse de pensée tendant à échapper au cercle vicieux d’une idéologie totalisant et finaliste. Or, si vous semblez le “savoir”, bien des gens inscrivent leur représentation du monde dans ce paradigme voyant en toute autre perspective une hérésie, et n’hésitent à vouer aux gémonies tout partisan d’une séparation entre temporel et spirituel, faisant ainsi grossir les rangs des troupes dont se réclament les islamistes. D’autre part, et j’aurais été en accord avec vous sur ce point, référer a la lutte de classes aurait quelque efficience heuristique si ce concept était opératoire dans le champ des savoirs ayant cours pour rendre compte de ce qui est ou a lieu. En Tunisie, dont je ne prétends pas tout connaitre, encore moins développer un discours explicatif tendant à embrasser toutes les contradictions qui la traversent, les choses ne se disent pas dans la référence au marxisme; quasiment toutes les analyses que j’ai l’occasion de lire ne quittent pas le système explicatif interne à la logique dominante qui impose ses dogmes capitalistes, libéraux ou autres.
Ma référence à Syriza pouvait, en tant que ce qui a lieu en Grèce et avec les Grecs et leur gouvernement, illustrerait la clôture idéologique et politique dont ils sont les victimes actuelles, à l’exemple de bien des pays…
ٍVous m’obliger à vous dire Monsieur Ettounsi El Horr que vous êtes en train de cracher dans la soupe. Car si ce n’était la rançon du sang versée par les plus démunis vous n’oserez pas discuter avec moi ni moi avec vpus de la chose publque. Et puis votre réflexion bornée vous conduit à sacralise les élections. Qui vous dit que nous avons les mêmes paramètres Monsieur ? Les élections telles qu’elles se sont déroulées j’en ai rien à foutre. io je suis du coté des cinq millions de Tunisiens qui ont boycotté les élections et dont la majorité sont des jeunes.La majorité c’est nous Monsieur qui avons refusé la farce électorale et la manipulation par l’argent les médias et l’Islam
Enfin une analyse qui reflèteles contradiction du réel au niveau geopolitique, historique et local. Seulement les differents commentaires ont fait parlé les opportunistes favorables au pouvoir actuel qui est l’alliance d’un coté de la droite laique-democratique-de l’opposition cartonnée, et de l’autrecoté de la jeunesse actuelle (supposée etre celle de l’avenir, qui s’en fout de tout parce ce qu’elle est soit dans les vap de la zatlà, soit branché en permanence au monde virtuel de Face book.
what you call terrorism, I call it REVOLUTION.
like all other revolutions ( US, F, bolchevic, iran … ), it comme at a price.
a high price.
A spoutnik. On sait maintenant que vous etes du coté du terrorisme et des terroristes. Mais savez-vous quel est le modèle de société qu’il veulent nous imposer? Ils nous ont montré déja quelques échantillons en Syrie et en Irak? Si oui; c’est de la perte de temps de communiquer avec vous.
Vous dites Révolution, par ignorance ou dévoiement de ce qu’est le sens du concept. Le terrorisme en tant que moyen doit servir des fins de nature à servir les objectifs d’émancipation, non asservir le peuple, le desservir en concourant à saper ce qui motivait son soulèvement.
La violence révolutionnaire ne se justifie qu’au regard des finalités stratégiques dans le cadre des luttes où il n’est pas d’autre moyen de combattre la violence de classe imposée par les dominants.
La et les violences dont se montrent responsables vos pairs ressortissent des méthodes fascistes. L’usurpation du concept de Révolution en est un axemple de violence supplémentaire.
Les hypothèses d’explication des dessous du terrorisme sont toutes tres valables, mais le terrorisme ne se developperat jamais dans un etat fort et dans une société soudé et consciente. Or en Tunisie ce n’est pas le cas. 40% des Tunisiens sont islamistes consciemment ou non.40% revent de vivre comme aux USA ou en France. Il n’y a que 20% qui sont conscients et savent ce qu’ils font.