L’artiste plasticien tunisien, Shoof, en réponse à une question sur le lien entre révolution et création artistique a répondu :
De toute façon, cette révolution, je crois qu’il va falloir beaucoup de temps pour la digérer. L’artiste tunisien Shoof s’empare de la lettre arabe, Le Courrier de l’Atlas.
C’est souvent les artistes, certains d’entres eux en tous les cas, qui savent le mieux résumer l’air du temps.
Et oui, il faudra beaucoup de temps pour « digérer » la séquence révolutionnaire qui balaye l’ensemble « arabe ». Nous reprenons à notre compte le terme « arabe » pour définir cette région, mais nous n’oublions pas que ce terme n’est point à prendre au sens « ethnique ».
L’ensemble dit « arabe » rassemble deux ères à cheval sur deux continents : l’Afrique et l’Asie et cette donnée a imprimer à cette ensemble géopolitique, sur le temps long historique, une fusion dont il est absolument difficile de démêler l’écheveau.
A titre d’exemple l’islamisation de la région n’a jamais été exclusive quoi qu’en disent les intégristes et l’épopée civilisationnelle n’aurait jamais pu voir le jour sans cette fusion dialectique des différents apports : arabe, éthiopien, iranien, kurde, amazigh, ottoman pour ce qui est de l’élément « éthnique » et juif, copte, mazdéen, voir le polythéisme qui a perduré jusqu’au début du vingtième siècle dans la péninsule arabique pour ce qui est des influences religieuses.
Si au « Machrek », c’est la fusion entre l’élément arabe et les apports éthiopien, kurde, iranien, byzantin qui prédomin ; en Afrique du Nord, qu’on a nommé « Maghreb », amputant la sphère égyptienne, c’est l’élément amazigh qui prendra le dessus. N’a-t-on pas vu la dynastie fatimide, fondamentalement portée par l’élément autochtone amazigh qui représentera l’un des premiers schismes politiques et qui va régner en Afrique du Nord (de 910 à 969), puis en Égypte (de 969 à 1171) avec la fondation de la ville du Caire.
Suivie par la dynastie des Al Murabitun (1040 à 1147) et des Al Muyahhidoun (1121/1269) soit trois siècles où l’élément amazigh est dominant.
De tous ces siècles qui ont marqué par une longue civilisation reliant les deux rivages de la Méditerranée notre mémoire n’a retenu que le nom de Tarak Ibn Ziyad dont le rocher et le détroit portent encore aujourd’hui le nom latinisé : Gibraltar.
Intifada ou révolution ?
Beaucoup d’analystes n’ont voulu voir de tout le chambardement qui balaye la région en cette quatrième année d’un processus inscrit dans la longue durée, qu’une somme d’Intifada indiquant par là que la montagne n’a accouché que d’une souris.
Pourtant des Intafadas, la région ont a connu en toutes ses composantes durant le demi-siècle écoulé et celles-ci n’étaient que des répétitions générales de ce qui aujourd’hui prend le caractère d’une secousse révolutionnaire inégalée.
Mais une révolution qui inaugure une nouvelle séquence historique refermant celle inaugurée par la révolution russe d’Octobre et dont nous sommes à quelques années du premier centenaire.
Ce nouveau processus révolutionnaire intervient après la chute du mur de Berlin et l’affaissement du « socialisme réellement existant ».
Il intervient à une époque où le capitalisme a surfé sur une conjoncture exceptionnellement favorable : chute de l’adversaire soviétique sous le poids des contradictions d’une longue farce bureaucratique se parant des atours « socialistes », conversion de la Chine « communiste » en atelier capitaliste du monde sous la férule du Parti Communiste Chinois, clôture du cycle « développementiste » des Etats nouvellement décolonisés, et last but not least une révolution numérique qui chamboule du tout au tout notre quotidien.
Et malgré cette conjoncture très favorable au Capital au dépend du travail à l’échelle internationale, le seul débouché encore inépuisable de ce système est le fétiche de la création monétaire par la finance privée.
En face pèse sur le monde du travail le poids des morts et des défaites.
L’éclaircie des expériences latino-américaines de passage « pacifique » à la gestion d’Etats qui fondamentalement n’ont pas changé de nature : celle de « modérer le conflit des classes » (Lénine) ; montrent à l’échelle d’un continent entier leurs limites.
Parce qu’on « estompe le fait suivant : si l’Etat est né du fait que les contradictions de classes sont inconciliables, s’il est un pouvoir placé au-dessus la société et qui « lui devient de plus en plus étranger » (Engels)(1), il est clair que l’affranchissement de la classe opprimée est impossible non seulement sans une révolution violente, mais aussi sans la suppression de l’appareil du pouvoir d’Etat qui a été créé par la classe dominante et dans lequel est matérialisé ce caractère « étranger ».2
Concentré de contradictions !
La révolution en cours dans l’ère arabe est un concentré de toutes les contradictions dans lesquelles s’empêtrent les stratégies et les tactiques révolutionnaires.
C’est la première fois dans l’histoire qu’un mouvement révolutionnaire d’ensemble se répande à une échelle géo-politique divisées en 21 appareils d’Etats avec ses détachements spéciaux d’hommes armées au service exclusif des classes dominantes de ces « Etats ».
Malgré les divergences entre ces classes dominantes pour la sauvegarde de leur « rente patrimoniale », elles ont trouvé le moyen de faire front face à la déferlante des masses en révolution.
Et ce front interne de la réaction se double du soutien des différents impérialismes aux manœuvres contre-révolutionnaires.
Notre révolution a payé et paye un lourd tribu à la violence contre-révolutionnaire. Le déchainement de violences atteint son paroxysme en Libye, en Egypte, en Syrie, en Irak et au Yémen. Dans ce dernier Etat, nous assistons à une sainte alliance entre tout ce que la région compte de réactionnaires, monarques en tête; et on vient d’apprendre que même la monarchie marocaine s’implique dans une guerre civile avec le nec plus ultra de ce que l’impérialisme la dote : les avions F16, dont elle vient de perdre un exemplaire. Combien de bouches marocaines aurait-on pu nourrir avec le prix d’un seul spécimen ?
Cette séquence révolutionnaire de type exceptionnel a vu la décapitation de quelques têtes de régimes. Elle s’est poursuivie en voyant disparaître du paysage après un simulacre d’élections des partis qui avaient à peine le temps de « digérer » un afflux nombreux d’adhérents. D’autres partis nés après le chambardement ont sombré avec armes et bagages et leurs leaders du moment passé à la trappe.
Le fondateur de l’armée rouge : Léon Trotsky avait déjà relevé dans sa monumentale Histoire de la révolution russe qu’une des caractéristiques essentielles d’un processus révolutionnaire était « les rapides changements d’opinions et d’humeurs des masses ». Celles-ci, en un bref laps de temps, jettent à bas des institutions séculaires, en élisent de nouvelles, qu’elles renversent de nouveau.
« La dynamique des événements révolutionnaires est directement déterminée par de rapides, intensives et passionnées conversions psychologiques des classes constituées avant la révolution », car « il faut des circonstances absolument exceptionnelles, indépendantes de la volonté des individus ou des partis, pour libérer les mécontents des gênes de l’esprit conservateur et amener les masses à l’insurrection ».
Cylindre à piston !
Un rapide bilan des quatre années qui nous séparent de l’année 2011 montre que nous sommes exactement à l’heure des changements d’humeurs qui restent imprévisibles.
Il n’y a que les fieffés conservateurs pour s’imaginer que la mobilisation de millions d’individus durant cette période, et en particulier les jeunes dont c’est la première irruption sur l’arène politique, est compatible et digérable par le maintien des mêmes appareils d’États vermoulus par la corruption généralisée, le népotisme et toutes les formes de coercition découlant de la « force de l’obéissance » ; titre fameux d’un livre de Béatrice Hibou.
Sans organisation dirigeante, l’énergie des masses se volatiliserait comme de la vapeur non enfermée dans un cylindre à piston. Cependant le mouvement ne vient ni du cylindre ni du piston, mais de la vapeur, souligne encore Trotsky.
Pour ce qui est de la « vapeur », démonstration est faite que la région n’a pas épuisée la source de sa production : les masses en insurrection.
Par contre ce qui nous a manqué et nous manque toujours c’est le « cylindre à piston ».
Concentrons toute nos énergies en vu de construire cet outil à l’échelle arabe, autrement l’extraordinaire énergie se volatiserait. En tirant toutes les leçons de la première séquence révolutionnaire. En tirant toutes les leçons des expériences passées et présentes. Il y a urgence.
Notes
1. « L’Etat n’est donc pas un pouvoir imposé du dehors à la société ; il n’est pas davantage « la réalité de l’idée morale », « l’image et la réalité de la raison », comme le prétend Hegel. Il est bien plutôt un produit de la société à un stade déterminé de son développement ; il est l’aveu que cette société s’empêtre dans une insoluble contradiction avec elle-même, s’étant scindée en oppositions inconciliables qu’elle est impuissante à conjurer. Mais pour que les antagonistes, les classes aux intérêts économiques opposés, ne se consument pas, elles et la société, en une lutte stérile, le besoin s’impose d’un pouvoir qui, placé en apparence au-dessus de la société, doit estomper le conflit, le maintenir dans les limites de l’ « ordre » ; et ce pouvoir, né de la société, mais qui se place au-dessus d’elle et lui devient de plus en plus étranger, c’est l’Etat ». Friedrich Engels : l’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat, Editions Sociales, Paris 1971, pp 155-156
2. Lénine : L’Etat et la Révolution, Editions Sociale, Paris 1972, p14.
Pour faire un diagnostic réaliste de ce qui se passe dans ce pays de singes, il me semble très important de redéfinir les termes en usage particulièrement dans la propagande politicienne, et ce pour mieux saisir les enjeux de chaque partie.
D’abord, commençons par briser un mythe qui dure et perdure dans ces contrés d’âmes misérables: celui de la “Révolution”! Oh, cette “revolución” à la Che que tout le monde glorifie et chacun ou presque s’approprie!
Définition du mot “révolution” selon Larousse: “Changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d’un État, qui se produit quand un groupe se révolte contre les autorités en place et prend le pouvoir.”
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/r%C3%A9volution/69167
Dans les science politiques, une révolution est défini comme un “changement politique, économique et social profond qui redistribue le pouvoir, la richesse et le prestige entre les acteurs d’une société donnée”. Donc de ce point de vue, seul le Tartazouki a pu cerner l’ampleur et les conséquences d’une vraie révolution. Bien qu’il était (et l’est encore) un mercenaire sans foi ni loi qui ne cherche que le pouvoir, il était presque le seul acteur politique dans ce pays qui a su expliquer c’est quoi une vraie “révolution”, entre autres, parce que la classe politique actuelle est profondément inculte et ignorante.
Ceci dit, peut-on vraiment parler de “révolution” (dans le sens technique du terme) dans le cas tunisien? Pour trancher avec un “Oui” ou bien un “Non”, il faut voir si la définition du mot peut s’appliquer sur les évènements de l’épisode socio-politique 2010-2015. Or, si l’on se réfère aux années précédentes, nous remarquons les faits saillants suivants:
– Des manifestations d’ordre social qui ont éclaté dans les régions historiquement défavorisées entre 17/12/10 et 14/01/11. Bien que les “portes-paroles” des manifestants dans certaines régions étaient des avocats ou des syndicalistes, ces manifestations ont été menées principalement par une jeunesse de 12 à 45 ans. Aucune revendication politique n’a été enregistré jusqu’à ce que le pouvoir a ordonné l’usage de la force mortelle contre les manifestants.
– À l’apogée des évènements, des forces obscures (encore “inconnues” à ce jour) ont ordonné aux militaires d’observer la neutralité et aux policiers d’élite de pousser le numéro un du régime vers la sortie.
– Une fois le dictateur est dans l’avion partant vers son asile, les mêmes forces ont organisé une passation du pouvoir entre amis.
– Bien que de nombreux acteurs du régime ont été emprisonnés et des policiers/militaires arrêtés, on n’enregistre à ce jour aucune condamnation pour corruption ou bien pour assassinat des manifestants.
– Seul le dictateur et sa famille ont été condamné, souvent par contumace.
– Quatre années après l’évènement déclencheur du 17/12/10, tous les hommes politiques et la majorité des policiers/militaires arrêtés ont été blanchis. Un bon nombre parmi eux a repris ses activités politiques ou professionnelles et certains ont même été promus.
– Sous la pression de la société civile et des puissances étrangères, des élections expéditives majoritairement truquées (par l’influence de l’argent politique, le rôle des mosquées et des organisations islamistes, etc.) ont mené au pouvoir le parti islamiste et deux de ses satellites, juste pour compléter le décor. Trois ans de règne islamiste sans partage qui ont connu le blanchiment des meurtriers et des criminels du régime, l’émergence de la mouvance terroriste, des tractations de tous genres pour récupérer les outils de propagande, d’encadrement de société et de contrôle du système encore en place pour le compte des nouveaux arrivants.
– Le tissu de la mafia économique qui a entouré le pouvoir de ZABA a été réhabilité et a même gagné du terrain en s’associant aux acteurs majeurs de la scène politique : D’un coté, on note Nidaa Tounes et ses satellites (y compris Jabha et une bonne partie de la gauche) qui représentent la nouvelle façade du système déjà en place depuis 1956. De l’autre coté, il y a le parti islamiste et les arrivistes qu’il a réuni autour de lui (bouclier protecteur).
– Le tissu des hommes d’affaires corrompus s’est même positionné au dessus des institutions en supervisant les ententes politiques et politiciennes et même en piétinant la constitution et les lois en forçant par exemple des interprétations favorables au système (cf. position du quartet à propos de la date de composition du gouvernement post-élection).
– Dans un climat délétère caractérisé principalement par une crise économique profonde, la prévalence de la corruption tous azimuts et le partage des deniers de l’état entre les mafiosos, une série de trois élections truquées a eu lieu entre octobre et décembre 2014 remettant définitivement le pouvoir entre les mains des nouveaux représentants du régime gouvernant depuis 1956.
– Durant quatre mois de règne, le système a mis en place une batterie de lois liberticides et a verrouillé la majorité des médias. La répression revient en force et les cas de torture et d’assassinat dans les postes de police deviennent innombrables.
– Et le rouleau compresseur continue à progresser avec beaucoup d’assurance!
Ce résumé permet de faire le constat suivant:
1- Contrairement à la définition politique du mot “révolution”, ceux qui se sont révoltés n’ont jamais pris le pouvoir. Au contraire, les quelques dizaines de milliers de jeunes qui ont déstabilisé le régime (et provoqué le changement à sa tête) ont été exclu de toute démarche politique. Pire, certains ont été poursuivis et sont emprisonnés pour avoir manifesté entre le 17/12/10 et 14/01/11 (cf. incendie d’un poste de police).
2- Bien que les évènements ont permis à certaines forces politiques d’intégrer le cercle du pouvoir (principalement les islamistes et leurs alliés), le pouvoir n’a jamais changé de main que ce soit dans l’état central ou bien dans les régions. Les centres d’influences économiques, médiatiques et politiques, les centres du pouvoir décisionnel et les institutions sont encore tenus par des hommes du même régime, de la même ligne politique et des mêmes dogmes fondateurs.
3- Bien que certains nouveaux riches liés principalement à l’émergence des islamistes comme force politique majeure dans le pays, ont pu se positionner sur l’échiquier économique, la majorité de l’économie nationale est encore tenu par les mêmes acteurs économiques composant la sphère affairiste du régime avant les évènements du 17/12/10.
4- Les politiques économiques de l’état sont encore les mêmes.
5- La corruption a fait des bonds considérables en quelques années. L’évasion fiscale et les passes-droits ont atteint un niveau historique alors que les disparités entre classes et régions et la cherté de vie n’ont jamais été aussi aiguës. (Pour info, le nombre de riches en Tunisie a augmenté de 150% entre 2010 et 2014).
Si on se tient à la définition du mot “révolution”, les faits que j’ai exposé précédemment suffisent à faire voler le mythe de la “révolution du jasmin” en éclats. Au mieux, on peut appeler les évènements de l’épisode 17/12/10-14/01/11 une révolte. D’ailleurs, je trouve la Banque Mondiale, la seule institution crédible et rigoureuse à cet égard en intitulant son rapport de 2014 sur l’économie tunisienne: “La révolte inachevée”.
À mon humble avis, parler de “révolution” n’est utile qu’au système qui veut justement perpétuer cette illusion afin de faire diversion. Continuer à user de ce vocabulaire politicien et mensonger ne peut que rendre service aux serviteurs de ZABA et BCE. Pour les intellos qui passent le plus clair de leur temps à nous pondre toute sorte de théories abracadabrantes autour du notre “peuple brave” qui a dit “non”, qui a fait “la meilleure révolution de l’histoire” et a écrit la “meilleure constitution au monde”! Je souhaite leur dire: halte à la mas.turbation intellectuelle! On en a marre!
ثورة_ماذا_أيها_الأبله؟
من_ثورة_صاحب_الحمار_إلى_ثورة_آكلي_الحمير
1) Le titre de l’article n’a aucun rapport avec le contenu. Et puis pourquoi faut-il attendre ? Le propre d’une révolution n’est-il pas de raccourcir le temps et de prendre des décisions révolutionnaires.
2) Il est paradoxal que le commentaire de Tounsi (l(original) soit plus réaliste, fouillé et pertinent que l’article lui-même.
3) Il est bizarre que l’auteur soit resté prisonnier du sens du mot « révolution ». Notre classe politiques, nos intellectuels et nos pseudos révolutionnaires se sont tellement gargarisé de ce mot qu’il ne signifie plus rien. Ceux qui l’utilisent sans le mettre entre guillemet, soit ils ignorent son véritable sens étymologique et historique, soit ils se moquent du monde. Merci à Monsieur Tounsi de l’avoir bien défini ce mot. Toutefois si les masses déshérités de Sidi Bouzid et de Kasserine ont provoqués cette « intifada », qui a réalisé donc tous les changements appelés « révolution » ? N’est-ce pas tous les opportunistes du pays (Partis. Opposants de gauche ou non. Intellectuels petits bourgeois ou récupérés…etc). Bref, tous les constituants de ce qu’on appelle « la classe moyenne », dont les motivations sont très égoïstes et très peu nationales.
4) La division par l’auteur du monde « arabe » est purement ethnique, qui n’a aucune valeur. La seule division valable est avant tout idéologique et politique. Le monde « arabe » est divisé entre le MACHREK à tendance conservatrice si ce n’est islamiste et politiquement asservis ou soumis aux USA et à la Grande Bretagne. Et le MAGHREB à tendance moderniste-laic et asservi ou soumis à l’Europe et aux USA. Quand aux amazigh, ils n’ont aujourd’hui aucun poids social ou politique ou idéologique.
4) C’est vrai, cette « révolution » a accouché non d’une souris, mais de la pagaille, du chaos et d’un sous développement encore plus grave, et cela à tous les niveaux.
5) C’est vrai que notre pays et notre société à été influencée par les grandes mutations du siècle derniers, mais nous n’avons pas su en tirer les bonnes leçons ou au moins les copier correctement. Nous n’avons exploités que leurs mauvais effets : Développement des affaires et du commerce au détriment de la productivité. Développement de la corruption à la place du travail. Débilisation des esprits avec les mass medias au détriment de l’éducation et de la culture. Développement de la fuite vers le virtuel au détriment de l’intérêt au réel. Développent de la Consommation au détriment de la santé……etc.
6) Développement de la lutte contre toute forme d’autorité et des lois au nom des droits de l’homme, ce qui à conduit au développent du terrorisme.
7) C’est de la pure naïveté intellectuelle que d’expliquer tous les changements survenus sont dues à un changement d’humeur ? Mais de qui ?
8) Compréhension erronée quand à la véritable nature de la jeunesse.
9) Grossière erreur quand au rôle des masses. D’ailleurs qui sont ces masses ? Sont-ils organisés ? Quelles sont leurs besoins ? Leur compréhension du réel ? Quels sont leurs objectifs ? Leurs projets ? D’où viennent-ils ?Sont-ils ces masses parti de Moncef Marzouki ? Viennent-ils du ciel ? De Mars ?…..etc
une nouvelle révolution est nécessaire pour se débarrasser du Franalphabétisme imposé par le grand franalphabète Bourguiba et ses suiveurs … de la France et son système éducatif, judiciaire, administratif etc …
si à Genève, on utilise le français, c’est qu’ils sont ethniquement français. regardez leurs noms.
si au Québec, on utilise le français, c’est qu’ils sont ethniquement français. regardez leurs noms.
en Tunisie, Aldgérie … ils utilisent le français alors qu’ils sont pas ethniquement français. regardez leurs noms, leurs tètes …
plus français que les tunisiens , tu meurs !!
… suite ….
dans les 2 exemples cités, Genève et Québec, on utilise la langue , mais le système est loin d’ètre français.
la Tunisie utilise la langue ET le système, c’est fou !!!
L’Autriche, petit pays, ethniquement germanique, on utilise l’allemand et un système similaire à l’Allemagne. Il y a 1 vrai partenariat entre les 2 pays: salaire quasi identique, entreprises de part et d’autre de la frontière. Les Allemands appellent affectueusement l’Autriche: “klein Deutschland”. Comment les français vous appellent déjà ? des bougnouls et des ratons !!! merci à la “omm hanoun” de Bourguiba !
Notez qu’aucun pays suivant le système français n’est sorti du sous développement. Aucun !!!
En revanche, des petits pays, utilisant leur langue maternelle, réussissent bien industriellment:
Finlande ( NOKIA, KONE … ), Suède ( VOLVO, SKF, ERICSSON, SAAB, BOFORS … ) …
Vous avez donc un vrai complexe linguistique: vous imaginez votre langue maternelle incapable !!!
Grave erreur !!