Les articles publiés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement les opinions de Nawaat.

Mohamed_Talbi

Avertissement : Cet article est respectueux du coran mais horriblement blasphématoire pour tout croyant aux hadiths. Ceux là sont priés de ne pas lire cet article qui risque de heurter leur âme sensible. Une version soft, pour débutants, de ce que pense l’auteur des hadiths existe ici.
Le terrorisme ne devrait pas pouvoir nous dévier de ce que nous comptions faire (19 Mars 2015).

A coraniste, coraniste et demi pourrait-on dire.
Avant de commencer, je me dois d’abord de signifier mon respect et mon admiration pour le courage et l’ensemble de l’œuvre de Mr Talbi.
Mais, avec mon sens habituel de la provocation, je me dois pourtant de dénoncer le salafisme de ce Monsieur, certes relativement modéré, mais qui donne une fausse image de ce que je considère être l’islam, selon mon propre tadbeer (interprétation), pour reprendre un mot qu’aime bien Monsieur Talbi.

Comme les oulémas salafistes, Mr Talbi n’est prêt à débattre qu’avec des oulémas dignes de son rang. Aalim serait un individu qui écrit des bouquins selon sa définition personnelle, privilégiant le contenant au contenu. Mesurer la science au nombre de bouquins et non plus à la longueur de la barbe est certes un progrès. Mais savant n’a jamais été synonyme d’écrivain. Les savants ont plus tendance à écrire des articles que des livres et nombre d’écrivains racontent d’énormes bêtises. Dont par exemple ce Aalim, au curriculum vitae long comme un Mufti d’Arabie Saoudite, qui fatawise dans un livre de “science” de la fin du 20ème siècle, que le musulman qui dit que la terre tourne autour du soleil est un apostat qu’il faut tuer (s’il ne se repent pas, évidemment).

Allah, lui même, avertit ses fidèles contre les beaux parleurs (2-204; 26-224 à 26-227; 63-4 notamment) avec mention particulière pour ceux qui font dire à Allah ce qu’ils n’a pas dit (3-78) sans oublier certains écrivains (2-79) dont beaucoup adorent parler du coran sans citer un seul verset. Je rappelle d’ailleurs que fatwa, par définition, exprime ce que dit Allah quand Allah n’a rien dit. Du must dans la mécréance (3-78).

Dukhani, non écrivain de profession, est probablement indigne de débattre avec Mr Talbi. Ce n’est pas grave puisque c’est aussi le cas de tous les prophètes. Même le pauvre Muhammad, qui s’est fait dicter son seul livre connu par Allah, se serait fait probablement rabrouer par Mr Talbi comme un “non Ouléma”, inapte au débat. Analphabète disent carrément les autres Oulémas (ce n’est pas le cas de Mr Talbi et il a raison), De toutes façons, les grands “oulémas” ont toujours été les premiers à rejeter les prophètes et les traiter d’ignorants et de trompeurs (sihr, qui n’est pas magie). Dukhani est en bonne compagnie.

Dukhani, ce pauvre ignorant, aura t-il le privilège de se faire tirer les oreilles par un droit de réponse cinglant qui étalerait son ignorance aux yeux de ses lecteurs ?
En tous cas, Dukhani, pauvre ignorant mais parfait opportuniste, profite du buzz que Mr Talbi provoque, pour avertir ses lecteurs que le charme de Mr Talbi ne doit pas faire oublier qu’il n’est pas totalement guéri du salafisme.

Le terme de Cheikh n’étant utilisé dans le coran que pour signifier vieux ou vieillard (11-72;12-78;28-23), comme pour Abraham, Dukhani, conformément à la chariaa d’Allah, vu l’âge de Mr Talbi, appellera désormais Mr Talbi, Cheikh Talbi. A 93 ans, c’est amplement mérité.
En revanche, du moment que c’est Dukhani qui est le patron dans son article, et en raison du fait que Dukhani a reçu un livre de 600 pages d’Allah appelé coran, qui a permis à Dukhani d’être totalement informé du message d’Allah; que nabaa signifie information et qu’Allah utilise cette racine pour dire qu’il informe ses créatures (5-14;5-60;5-105;6-60;6-159;9-105;10-18;12-15;22-72;24-64;29-8;31-23;58-6;62-8 et c’est même pas exhaustif), Dukhani, incapable de dire à Allah qu’il n’est pas mounabaa, se désignera désormais par le titre de Nabi à qui Dieu a parlé au travers d’un livre complet, détaillé ou rien n’a été oublié pour ce qui doit être dit par Allah aux humains.

Selon les statuts de l’association de Cheikh Talbi, les ritualités qui ont été érigées en piliers de ce qu’on appelle aujourd’hui islam, sont une condition sine qua non à l’adhésion de ce groupe de salafistes modérés qui porte le nom d’association internationale de musulmans coranistes (AIMC). Mais les “modalités” détaillées de ces “ritualités” exigées sont introuvables dans le coran.

Le pauvre Nabi Dukhani, Yussalli Allahou Aleihi (si, si voir ici :2-157;33-43), est ainsi déislamisé, non pas pour son rejet de Dieu ou du coran, mais pour un tadbeer différent de celui de Mr Talbi pour ce qu’Allah appelle chahada, salat, zakat, Hajj et saoum et que nulle part dans le coran, Allah ne définit comme étant 5 piliers de son deen.
Nabi Dukhani, radhia Allahou anhou (si, si voir ici , 98-8, ce doua est halal), accusé d’exagération dans le “tadbeer coranique”, qui appelle constamment à réfléchir sur le coran, à lire ce qu’Allah dit, à ne suivre aucun livre autre que celui de Dieu en matière religieuse se retrouve statutairement persona non grata dans cette association. Eh oui, même les “coranistes” ne veulent pas de Nabi Dukhani, Salla wa maazala Yusalli Allahou Aleihi !

Pour comprendre le coran, Cheikh Talbi explique qu’il faut non seulement des connaissances historiques (inclure les livres de fables de certains de ses collègues du moyen âge) mais aussi recourir au “contexte historique de la révélation”. Le recours aux “hadiths conformes au coran” serait alors utile. Cheikh Talbi se gave alors de hadiths, de farandoles et de fables qu’il a lui même sélectionnés. Il pousse même le raffinement à découper un hadith pour en prendre la partie qu’il juge intéressante. Un fin gourmet et un expert. C’est ce qu’il appelle savoir lire un hadith avec l’intelligence et le recul de l’historien.

Où, dans le coran, est t-il dit que c’est une méthode recommandée pour comprendre la parole de Dieu ? Oùa est il dit qu’il fallait étudier l’histoire post coranique ? Qu’il fallait recourir aux hadiths “conformes” ? Où est il dit qu’il fallait voir le contexte de révélation ? ou l’ordre de révélation ? La “Mecquoisité” ou la “Médinanité” ? Où est t-il dit que d’autres livres que les livres d’Allah ou de ce qui en reste sont utiles ?

Allah, dans son livre, parle de la pureté de la langue arabe choisie. Cela entérine les dictionnaires pour comprendre son livre. Il parle des phénomènes scientifiques et les nomme même ayats au même titre que ses versets et que les “musulmans” ont aussi oublié d’étudier. Il parle de ce qu’il a donné aux Yahood et aux Nassara, ou du moins de ce qui en reste. Cela valide la lecture avec circonspection de la Torah et l’injeel et que les musulmans lisent encore moins que le coran. Mais où parle t-il des livres qui ont été écrits après le coran pour expliquer ses paroles ? N’est ce pas à Allah que revient l’explication (bayan) (75-19) ? Qu’est ce que ces livres prétendant clarifier le livre qui clarifie le Deen d’Allah (16-89) ?

Comment Monsieur Talbi ose t-il dire qu’il a besoin de la lumière de sa bibliothèque, d’origine humaine, pour éclairer la lumière qu’Allah lui a donné sous forme de coran ?
Monsieur Talbi a t-il simplement conscience, que par l’adoration vouée à sa bibliothèque de livres issus de la “takhmira” de ses semblables oulémas, il décourage le simple croyant, en lui faisant inconsciemment croire que cette paperasserie totalement inutile est nécessaire à une bonne compréhension d’un texte qu’Allah leur a directement adressé ? Un texte dont les versets clairs sont Omm el Kitab (3-7).

La bibliothèque de Cheikh Talbi est le totem idolâtre qu’il a lui même édifié, amoureusement, livre par livre, pendant toute une vie. La science qu’elle lui donne ne vient pas d’Allah. Nabi Dukhani, qui s’est tapé ce genre de livres, informe ses lecteurs qu’il les a plus que totalement inutiles pour comprendre le coran. En effet, il les a trouvés faux, mensongers, toxiques et dangereux car ils aiguillent leurs lecteurs sur de fausses pistes en emplissant leurs têtes de préjugés, de contradictions inextricables, d’énormités scientifiques, d’anachronismes historiques patents, de fables délirantes et de fausses informations dont il est difficile ensuite de se débarrasser lors de la lecture du coran. Un véritable enseignement Satanique dont il faut s’écarter lors de la lecture du coran. C’est le tadbeer de Nabi Dukhani du verset 16-98 où Allah recommande à ses lecteurs de se réfugier auprès de lui contre Satan et ses conneries lors de la lecture du coran (verset devenu sorte de formule magique brandie en grigri pour faire éloigner Satan avec un succès très mitigé) .
Nabi Dukhani appelle ses lecteurs à lire le coran le maximum possible, en tentant d’oublier tout ce qu’ils ont appris sur Allah et qui ne vient pas d’Allah. D’oublier même les takhmiras de Nabi Dukhani, tout Nabi qu’il est.

Le coran autorise de se faire des opinions en piquant ici et là des idées, à condition d’utiliser son cerveau pour en filtrer les meilleures (39-18). Mais l’ordre est donné par Allah de pas suivre les assertions sans fondement (49-6) et Allah nous informe que chacun responsables de ce qu’il retient (17-36). Seul le coran est au programme de l’interrogation du jour du jugement pour ceux qui l’ont reçu.

43-44 وَإِنَّهُ لَذِكْرٌ لَّكَ وَلِقَوْمِكَ وَسَوْفَ تُسْأَلُونَ C’est certainement un rappel pour toi et ton peuple. Et vous en serez interrogés.

Cheikh Talbi pense t-il ramener sa bibliothèque avec lui le jour du jugement ? Pense t-il alors pouvoir sortir un de ces bouquins afin d’expliquer à Allah ce qu’Allah a voulu dire ? Et même s’il avait l’incroyable chance d’avoir entre les mains un authentique Hadith du prophète en personne (3-7), pense t-il pouvoir l’opposer à l’exégèse que fera Allah sans aggraver son cas ?

72-21 قُلْ إِنِّي لَا أَمْلِكُ لَكُمْ ضَرًّا وَلَا رَشَدًا Dis : «Je ne possède aucun moyen de vous nuire ou de vous guider».

N’est t-il pas ordonné au prophète de dire:

72-22 قُلْ إِنِّي لَن يُجِيرَنِي مِنَ اللَّهِ أَحَدٌ وَلَنْ أَجِدَ مِن دُونِهِ مُلْتَحَدًا Dis : «Vraiment, personne ne saura me protéger contre Allah; et jamais je ne trouverai de refuge en dehors de Lui.
72-23 إِلَّا بَلَاغًا مِّنَ اللَّهِ وَرِسَالَاتِهِ وَمَن يَعْصِ اللَّهَ وَرَسُولَهُ فَإِنَّ لَهُ نَارَ جَهَنَّمَ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا Sauf par une communication de lui ou de ses messages. Et quiconque désobéit à Allah et à son Messager aura le feu? de l’Enfer pour y demeurer éternellement.

Comment ose t-on dire que le prophète enseignait par ses propres paroles alors qu’il avait les paroles d’Allah entre les mains ? La hikma (sagesse 2-129) qu’enseignait le prophète n’était ce pas tout simplement un tadbeer (réflexion) sur les paroles d’Allah ? un tadbeer qui n’impose aucun taa’wil (exégèse/interprétation) ?
Que l’on donne une seule explication valable de pourquoi Le prophète n’a pas fait “le savant” en veillant lui même écrire un autre que livre le coran pour nous guider avec ses paroles? N’y avait t-il pas scribes capables de les reproduire comme les faisaint les “juifs” que fréquentaient le prophète ? Et que l’on m’épargne l’explication des omoplates de chameaux comme seuls supports d’écriture disponibles des siècles après l’invention des papyrus et des bibles manuscrites. Dois je sortir les versets où le coran parle de Qalam, souhouf, livres, manuscrits, contrats rédigés, encre, scribes ?

Le lecteur comprend désormais pourquoi Nabi Dukhani est aussi agressif vis à vis de Cheikh Talbi pour sa définition de savant comme étant un type ayant réussi à éditer un livre (bien que ce soit amusant lorsque ça permet de clouer le bec à un vrai ignorant). L’informé directement par Allah, éclairé par la lumière d’Allah, qui s’en est gavé est plus savant que ceux qui se nourrissent de niaiseries pondues par des faux savants. Cheikh Talbi, par sa définition, met le lecteur sincère du coran, le moudabber, quelque soit son niveau d’éducation, sa science, ou son intelligence, en position d’infériorité par rapport à tous les grands savants poilus de la face imbibés de livres moyenâgeux, y compris ceux qui veulent tuer les ignares qui disent que la terre tourne autour du soleil. Par sa définition, il légitime le clergé religieux dont la spécialité est de pondre des bouquins prétendant éclairer la parole d’Allah.

C’est inadmissible. Totalement intolérable.
Il n’y a pas d’intermédiaires entre le lecteur du coran et son Dieu et ce quelque soit le degré de science que ledit intermédiaire prétend avoir. C’est du pur Kofr que de le prétendre. Un véritable appel à l’association et une barrière mise entre Allah et ses lecteurs. Jamais Allah n’a demandé à ses fidèles de rechercher la guidée chez des “savants”. Au contraire.

47-16 وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُ إِلَيْكَ حَتَّى إِذَا خَرَجُوا مِنْ عِندِكَ قَالُوا لِلَّذِينَ أُوتُوا الْعِلْمَ مَاذَا قَالَ آنِفًا أُوْلَئِكَ الَّذِينَ طَبَعَ اللَّهُ عَلَى قُلُوبِهِمْ وَاتَّبَعُوا أَهْوَاءهُمْ Et il en est parmi eux qui t’écoutent. Une fois sortis de chez toi, ils disent à ceux qui ont reçu la science : «Qu’a-t-il dit, tantôt ? » Ce sont ceux-là dont Allah a scellé les coeurs et qui suivent leurs propres passions.

Par ailleurs, Ahl el dhikr sont les gens qui rappellent le livre, pas ceux qui “savent”. Ils apparaissent deux fois seulement dans le coran (16-43;21-7) dans des versets toujours présentés tronqués et qui disent le contraire de ce qu’on veut leur faire dire, à savoir que leur rôle de Ahl el Dhikr est de rappeler qu’Allah n’envoie que des gens qu’il mandate lui-même, excluant ainsi tous les oulémas, les imams et autres hurluberlus qui poussent la mécréance à qualifier de dhikr, dans certaines exégèses, le contenu des livres de Bukhari et de Muslim.

Si la “science” est souvent une affaire de frais de scolarité, de pouvoir d’achat et de “naissance”, la sagesse (hikma), qui permet de discerner le vrai de faux, est un don exclusif de Dieu. Des bac+10 ne l’ont pas. Aucun livre ne peut la procurer.. Même pas le coran qui ne sert absolument à rien entre les mains d’un individu qu’Allah juge indigne de sa Hikma. Il est impossible de se retrouver parmi les savants sans la guidée d’Allah et sans son propre cerveau. Ne voyez vous pas que ça part dans tous les sens (26-225) ? Que ça se divise en doctrines comme un rien (6-159;30-31 et 30-32) et que ça se chamaille sans arrêt. Sans Allah et votre propre cerveau, vous êtes incapables de distinguer ceux qui disent vrai parmi tous ces charlatans et vous êtes sûr de vous faire embarquer tôt ou tard vers les ténèbres par un de ses patrouilleurs de la déraison humaine. Au fond, rien n’est plus arbitraire et subjectif que le choix d’un “bon” Ouléma par ceux qui se dénient le droit de faire leur propre réflexion sur la parole divine. Comment celui qui dit qu’il ne sait pas peut faire le jury pour sélectionner celui qui sait le plus ?

Quiconque peut accéder à la guidée divine si Allah le juge sincère et humble dans sa connexion à lui. Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de savants en islam.

Le médecin, l’ingénieur, l’avocat, le littéraire, le linguiste, le physicien, le mathématicien et le simple lecteur de par leur propre vécu, par la lumière qu’Allah daigne leur accorder, capteront des angles d’interprétations que jamais la caste des prêtres ou de savants ne pourront capter.

Quel est le prêtre, le savant “reconnu par ses pairs”, qu’Allah a choisi de nous désigner comme prophète dans le coran ?
Ces castes prétentieuses ont toujours renié les prophètes et ont toujours cherché à s’incruster entre Allah et ses fidèles. Il ont toujours obstrué le chemin d’Allah en prétendant le faciliter. L’occident n’a pu se relever que lorsqu’il a pu se détacher de l’emprise de cette caste de faux savants. Une caste inventée de toutes pièces (57-27). Une caste ignorante en science et savante en ignorance. Une caste dont la science n’a jamais rien inventé d’utile. Une caste qui vend au marché noir des billets à la sauvette pour le paradis, sans même savoir où il est et s’ils seront autorisés d’y entrer. Une caste qui renie la fatiha à chaque fois qu’elle prétend avoir la bonne guidée (tariq mostaquim).

Cheikh Talbi réclame l’abolition de la chariaa. C’est excellent. Malheureusement, il rechigne à demander l’annulation de la “sunna” attribuée au prophète par les Perses (Bukhari, Muslim, thirmidhi etc.) sous le régime Abbasside. Ces livres sont, d’après leurs propres auteurs, extraits d’une montage de hadiths où 99% “ont été jugés” louches ou mensongers. Où est t-il dit dans le coran qu’il faut essayer d’extraire la vérité d’Allah d’un magma où 99% est louche et mensonger ? Allah cache t-il sa vérité dans des mensonges ? Allah n’a t-il pas dit (16-43;21-7) que Ahl el dhikr ont pour mission de rappeler qu’Allah n’envoie que des gens qu’il inspire ? Où parle t-il de compilateurs de hadiths ? N’avertit -il pas ses fidèles dans les versets (26-221;26-222;26-223) que ce genre d’olibrius sont les joujous des diables ? Où parle t-il d’un autre savoir transmis oralement ?

Non. Même si Talbi déclare vouloir abolir la chariaa, ce fatras immonde où se mélange toutes les absurdités et abominations imaginables, le simple fait qu’il ne coupe pas le mal à sa racine, à savoir les Hadiths mensongers attribués au prophète par de évidents faussaires, fera que le monstre à 7 têtes de la chariaa ressuscitera tôt ou tard.

En parlant de valider les hadiths “conformes au coran”, il fait miroiter, comme tous les oulémas, qu’il y a une méthode magique pour compiler de vrais Sahihs à partir des Sahihs pas tout à fait Sahihs. Une voie sans issue, aux débats interminables.

Cheikh Talbi a t-il conscience, que toute conformité d’un Hadith avec le coran est purement factice ? Un piège tautologique. Toute chose qui vise à expliquer une autre chose prétend dès la conception à la conformité. Quel poilu de la face a rédigé une seul ligne en disant qu’il n’est pas conforme à la parole d’Allah ? Tout Hadith et toute ânerie cheikhale prétend donc à la conformité dès la conception et tout tri de sahihs dans les sahihs selon un critère de soi-disant conformité est donc totalement subjectif. Ainsi, toute méthode de compréhension brandissant un “best of” subjectif de hadiths ne fait, en quelque sorte, que valider les “best of” compilés par d’autres. Il en résulte une forêt de “best of” indémêlables qui couvre l’ensemble des Sahihs et donc, valide, tous les hadiths. 12 Siècles après, les “musulmans” ne sont pas capables encore de supprimer un seul hadith des sahihs de Bukhari et Muslim. 12 Siècles de Savants, de oulémas, d’exégèses, et les travaux de Bukhari, Muslim & Co sont demeurés intacts, à la virgule près.

Nabi Dukhani est très clair: Tous les hadiths sont à jeter à la poubelle. Et tout leurs enseignements sont à effacer des mémoires par le lecteur du coran qui veut y comprendre quelque chose. Et en premier les abominables Hadiths Qudsi qui sont effrontément attribué à Allah lui même. Le seul intérêt des Hadiths, certes grand, est pour ceux qui veulent étudier les méthodes de sataniques de perversion de la parole qu’Allah confie à un de ses messagers (22-52 et 22-53).

Satan aime bien tenter les associateurs récalcitrants par des hadiths bien croquants qui va dans le sens d’une thèse donnée. Par exemple, Satan propose à Nabi Dukhani des hadiths bien croustillants qui interdisent les hadiths, donc totalement conformes au coran. Mais Nabi Dukhani ne cèdera pas à cette tentation diabolique (vade retro satanas) et préfère les retenir simplement pour monter que cette cochonnerie n’hésite pas à aller jusqu’à l’auto déni et ne recule devant aucune contradiction pour afférer sa victime. Nabi Dukhani préfère sortir par exemple le verset 33-53 où Allah interdit aux croyants vivant à proximité du prophète d’aller chercher des hadiths auprès des épouses mêmes du prophète, à la maison même du prophète, à l’époque même du prophète, car cela nuirait au prophète.
Pauvre prophète. Les hadithistes l’ont persécuté jusqu’aux toilettes pour extraire la sunna du caca et du pipi. Le prophète et ses premiers supporters ont été livrés aux nécrophages (voir article précédent).

Qu’entends Cheikh Talbi, par Hadith conforme au coran ? S’il n’ajoute rien, le hadith est inutile. Et s’il ajoute quelque chose, il n’est plus conforme. Que Cheikh Talbi nous explique? Tout taqawwol (69-44 à 69-47) sur Allah qui ne contredit pas le coran serait donc à accepter ?
Toute exégèse qu’un menteur aurait réussi à faire attribuer au prophète, sans trop faire l’imbécile dans sa tentative de conformité par une contradiction flagrante du coran, aurait force de loi?

Suivre les hadiths “conformes” ne contredit-il pas l’injonction coranique suivante ? :

45-6 تِلْكَ آيَاتُ اللَّهِ نَتْلُوهَا عَلَيْكَ بِالْحَقِّ فَبِأَيِّ حَدِيثٍ بَعْدَ اللَّهِ وَآيَاتِهِ يُؤْمِنُونَ Voilà les versets d’Allah que Nous te récitons en toute vérité. Alors dans quelle Hadiths croiront-ils après [la parole] d’Allah et après ses Ayats ?

Le Tahrim des Hadiths par Allah est clair. Qui donne le “sultan” aux hadiths que sont jugés conformes par Cheikh Talbi, Cheikh Talbi ou Allah ?

3-151 سَنُلْقِي فِي قُلُوبِ الَّذِينَ كَفَرُواْ الرُّعْبَ بِمَا أَشْرَكُواْ بِاللّهِ مَا لَمْ يُنَزِّلْ بِهِ سُلْطَانًا وَمَأْوَاهُمُ النَّارُ وَبِئْسَ مَثْوَى الظَّالِمِينَ Nous allons jeter l’effroi dans les coeurs des mécréants en raison de ce qu’ils ont associé à Allah sans aucune preuve/Sultan descendue de Sa part. Le Feu sera leur refuge. Quel mauvais séjour que celui des injustes !

De qui Cheikh Talbi suit les traces en prétendant faire le Bukhari et Muslim de Bukhari et Muslim et autres colporteurs de ragots ? A quand ce fameux livre de Sahihs des Sahihs de Cheikh Talbi ou de son association ?

De quel droit Cheikh Talbi fait croire aux musulmans, qu’un livre fantasmagorique, mythique, imaginaire, que personne n’est incapable de procurer, de Sahihs de Sahihs, plus blancs que blanc, peut être associé, même partiellement au livre d’Allah pour éclairer le nour qu’Allah a envoyé aux humains? Comme peut il envoyer des musulmans se perdre dans cette jungle de contradictions, de mensonges et de niaiseries ? De quel droit invite t- il à lire d’autres paroles que celles d’Allah pour clarifier la clarté d’Allah, même avec prudence et circonspection, alors qu’il sait que pertinemment que ces Hadiths ont déjà égarés des millions de musulmans ?

61-7 وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ الْكَذِبَ وَهُوَ يُدْعَى إِلَى الْإِسْلَامِ وَاللَّهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ Et qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, alors qu’il est appelé à l’Islam ? Et Allah ne guide pas les gens injustes.
61-8 يُرِيدُونَ لِيُطْفِؤُوا نُورَ اللَّهِ بِأَفْوَاهِهِمْ وَاللَّهُ مُتِمُّ نُورِهِ وَلَوْ كَرِهَ الْكَافِرُونَ Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l’aversion des mécréants.
61-9 هُوَ الَّذِي أَرْسَلَ رَسُولَهُ بِالْهُدَى وَدِينِ الْحَقِّ لِيُظْهِرَهُ عَلَى الدِّينِ كُلِّهِ وَلَوْ كَرِهَ الْمُشْرِكُونَ C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et le deen de Vérité, afin qu’il domine l’ensemble de du deen, en dépit de l’aversion des associateurs.

Pour dénoncer le salafisme de Cheikh Talbi, Nabi Dukhani s’appuiera sur la ritualité de la salat (je n’ai malheureusement pas le temps d’aborder les autres ritualités).
Le cas de Cheikh Talbi est particulier. Contrairement à la majorité des “musulmans pratiquants”, il fait, parallèlement à ce que Nabi Dukhani considère la fausse Salat, la véritable Salat qui est le tadbeer et la lecture du coran.
Aussi, Nabi Dukhani ne l’attaquera que sur ce qu’il désigne aux musulmans comme Salat, et dont il fait une pratique nécessaire à l’adhésion à son association de salafistes.

Nulle part dans le coran, il n’est dit qu’un type doit hurler au sommet d’une mosquée 5 fois par jour pour appeler les gens à la prière. Nulle part les paroles de ce désagrément public, souvent sous forme de tapage nocturne, ne sont évoquées dans le coran. Nulle part les 5 périodes quotidiennes ne sont évoquées. Nulle part le nombre de prosternations et autres courbettes ne sont définies. Pas de salam aleikom ni à gauche ou à droite non plus. Rien, zéro.
Comment un livre qui explicite toute chose (16-89) ; détaillé (6-114 ; 7-52 ; 10-73;12-111; 6-126), où dieu a achevé son discours (5-3; 6-115), où dieu n’y a rien oublié (6-38) peut il faire l’impasse sur une “ritualité” aussi importante ?

Les salafistes “non modérés” disent que c’est grâce aux hadiths. C’est évidemment une énorme arnaque. Je défie, comme le fait Cheikh Talbi, l’ensemble du milliard de musulmans de m’apporter un seul cas pratique de musulman qui aurait appris la fausse salat à base de courbettes à partir des Hadiths. Il l’ont tous appris en copiant ces pitreries sur quelqu’un qui les faisait déjà, par la plus simiesque des méthodes d’apprentissage, à savoir l’imitation (encore une fois, Nabi Dukhani sort le 5-60 pour montrer que c’est dans la chariaa d’Allah de comparer des humains à des singes). Et je défie le même milliard de se retrouver dans la “bonne” ritualité à appliquer conformément aux tas de hadiths contradictoires supposés la décrire rigoureusement (voir quelques contradictions des hadiths sur la Salat ici).

Mais Cheikh Talbi ne tombe pas dans ce piège. Pour lui, la bonne méthode de la salat se transmet par le salaf. C’est à dire par la pratique transmise de génération en génération, de parents à enfants, par imitation, jusqu’à remonter aux premiers compagnons du prophète.

A l’ancienne quoi ! Comme avant l’invention de l’écriture.
Mais comment être sûr que c’est la bonne méthode ?

19-59 فَخَلَفَ مِن بَعْدِهِمْ خَلْفٌ أَضَاعُوا الصَّلَاةَ وَاتَّبَعُوا الشَّهَوَاتِ فَسَوْفَ يَلْقَوْنَ غَيًّا Puis leur succédèrent des générations qui ont perdu la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition

Les générations qui ont perdu la “salat” n’utilisaient elles pas cette méthode ? N’y avait il pas alors de bons parents qui voulaient transmettre la bonne méthode à leur enfants ?
Lorsqu’on voit les juifs et les chrétiens en prière, doit on penser qu’Allah, qui dit qu’il n’y a pas de changement dans sa sunna (33-62; 17-77) , a changé la méthode de prière ? Ou que Issa, Moussa et les autres prophètes n’avaient pas la bonne Salat avant que Muhammad ne débarque avec sa “sunna” orale, non écrite ? N’est ce pas un déni de la façon dont “priait” les autres prophètes ? Ils ne savaient pas “prier” ? Comment Cheikh Talbi peut t-il croire que sa généalogie lui a transmise la bonne façon de prier tout en croyant que celle de tous les prophètes avant Muhammad l’ont perdue ?
La seule forme de “connexion” à Dieu, commune à “toutes les religions”, n’est elle pas la réflexion sur les paroles que Dieu a donné à chaque peuple ? La seule que les véritable fidèles à dieu n’ont jamais perdu.

Où, dans le coran, est -il dit qu’il faut suivre la pratique transmise par les ancêtres ?
Nulle part , évidemment. Mais en revanche, il y a ça:

2-170 وَإِذَا قِيلَ لَهُمُ اتَّبِعُوا مَا أَنزَلَ اللّهُ قَالُواْ بَلْ نَتَّبِعُ مَا أَلْفَيْنَا عَلَيْهِ آبَاءنَا أَوَلَوْ كَانَ آبَاؤُهُمْ لاَ يَعْقِلُونَ شَيْئاً وَلاَ يَهْتَدُونَ Et quand on leur dit : «Suivez ce qu’Allah a fait descendre», ils disent : «Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres.» – Quoi ! et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ?
5-104 وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ تَعَالَوْاْ إِلَى مَا أَنزَلَ اللّهُ وَإِلَى الرَّسُولِ قَالُواْ حَسْبُنَا مَا وَجَدْنَا عَلَيْهِ آبَاءنَا أَوَلَوْ كَانَ آبَاؤُهُمْ لاَ يَعْلَمُونَ شَيْئًا وَلاَ يَهْتَدُونَ Et quand on leur dit : «Venez vers ce qu’Allah a fait descendre (La Révélation), et vers le Messager», ils disent : «Il nous suffit de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres.» Quoi ! Même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient pas sur le bon chemin… ?
31-21 وَإِذَا قِيلَ لَهُمُ اتَّبِعُوا مَا أَنزَلَ اللَّهُ قَالُوا بَلْ نَتَّبِعُ مَا وَجَدْنَا عَلَيْهِ آبَاءنَا أَوَلَوْ كَانَ الشَّيْطَانُ يَدْعُوهُمْ إِلَى عَذَابِ السَّعِيرِ Et quand on leur dit : «Suivez ce qu’Allah a fait descendre», ils disent : «Nous suivons plutôt ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres». Est-ce donc même si le Diable les appelait au châtiment de la fournaise !
43-22 بَلْ قَالُوا إِنَّا وَجَدْنَا آبَاءنَا عَلَى أُمَّةٍ وَإِنَّا عَلَى آثَارِهِم مُّهْتَدُونَ Mais plutôt ils dirent : «Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion, et nous nous guidons sur leurs traces».
43-23 وَكَذَلِكَ مَا أَرْسَلْنَا مِن قَبْلِكَ فِي قَرْيَةٍ مِّن نَّذِيرٍ إِلَّا قَالَ مُتْرَفُوهَا إِنَّا وَجَدْنَا آبَاءنَا عَلَى أُمَّةٍ وَإِنَّا عَلَى آثَارِهِم مُّقْتَدُونَ Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité sans que ses gens aisés n’aient dit : «Nous avons trouvé nos ancêtres sur une voie et nous suivons leurs traces».

Comment Cheikh Talbi peut il professer de suivre une méthode autant dénigrée par le coran ? Une méthode qui s’appuie sur l’argument par excellence qu’ont opposé tous les chefs mécréants à tous les prophètes selon le coran lui-même ?
Comment Allah peut il compter sur une méthode aussi défaillante dans l’histoire et qu’il dénigre lui même pour transmettre “la pratique de sa religion” ?
Les Hadiths nous sortent une ânerie où le prophète aurait dit : “Priez comme vous m’avez vu prier”. Personne, parmi ceux qui braient ce hadith, n’est capable de réaliser qu’il est inapplicable pour la bonne raison que personne n’a vu le prophète “prier” depuis 14 siècles. Ils délèguent leur propre vue à leur Salaf. Tout comme ils délèguent leur ouïe à ce que leur salaf aurait entendu. Tout comme ils délèguent leur compréhension à ce que leurs Salaf a compris. Ils sont, par leur adoration du salaf, aveugles, sourds et sans raison.

La Salat de Cheikh Talbi est une preuve de son salafisme. Elle présuppose que la lignée des Talbi, jusqu’à remonter au prophète, a été constamment dans le droit chemin des fidèles d’Allah. Qu’aucun Talbi, en 14 siècles, ne s’est fait avoir par Satan et ses conneries. Le pure lignée des Talbi est pure foutaises. Nabi Dukhani est incapable de fournir ne serait ce que les prénoms de ces ancêtres du 19ème siècle. Jusqu’où peut remonter Cheikh Talbi ? Y avait t-il un Talbi parmi les compagnons du prophète ? En quoi cela avancerait Cheikh Talbi sur le chemin d’Allah de savoir si son arrière arrière grand père était juif, chrétien ou “musulman”, s’il faisait ses courbettes ou s’il caressait la bouteille ? Pourquoi un nouveau converti, d’une autre culture, devrait faire confiance en la lignée des Talbi et de quiconque d’autre ? Cheikh Talbi compte t-il faire témoigner toute sa lignée le jour du jugement pour justifier sa chaine “dorée” de transmission ?

Cheikh Talbi n’est pas à l’abri de mauvaises surprises (19-95, 82-19;6-22;2-123;2-48).

Quelle foutaise que ce culte des ancêtres. Le piège quasi infaillible de Satan qui fait croire ainsi à tous les peuples qu’ils sont les mieux guidées, quelque soit le délabrement civilisationnel qu’ils connaissent. Caresser le bourricot dans le sens des traditions, de sa culture et de son identité est la spécialité de Satan (23-53;30-32). Tous les prophètes ont été perçus comme des révolutionnaires, des infréquentables et des ennemis des traditions et des cultures transmises par des lignées d’ancêtres qu’on ne connait même pas et qu’on idéalise, contre tout bon sens, par pur esprit de partisannerie.

Mais la Salat de Cheikh Talbi témoigne aussi d’une chose encore plus grave. Elle présuppose un enseignement parallèle qu’Allah aurait transmis autrement que par sa parole. Elle mène à rechercher une législation qui a une autre source qu’Allah et présuppose que Muhammad avait le droit de légiférer en matière religieuse, en tant que co-législateur avec Allah.

Mais Muhammad faisait des erreurs :

66-1 يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ لِمَ تُحَرِّمُ مَا أَحَلَّ اللَّهُ لَكَ تَبْتَغِي مَرْضَاتَ أَزْوَاجِكَ وَاللَّهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ Ô Prophète ! Pourquoi, en recherchant l’agrément de tes femmes, t’interdis-tu ce qu’Allah t’a rendu licite ? Et Allah est Pardonneur, Très Miséricordieux.

Le point est très délicat. Alors soyons précis. J’espère que Cheikh Talbi ne tombera pas, dans son éventuel droit de réponse, dans la facilité des autres salafistes qui confondent entre le statut de messager (Rassool), qui parle avec les mots d’Allah et de l’informé (Nabi de la racine nabaa) qui parle avec ses propres mots. Nulle part, dans le coran, il est demandé de suivre le Nabi dans ses pratiques. Les goûts culinaires du prophète sont les gouts d’un humain et n’ont rien à voir avec l’islam. En revanche, le rassool, en tant que porteur de la rissala (lettre) est à suivre comme si c’était Allah qui l’ordonnait (4-80).
La question fondamentale qui se pose alors est: Est ce que le Nabi Muhammad avait le droit d’enseigner au nom d’Allah des choses qui n’était pas dans le message qu’Allah lui a confié, à savoir le coran ?

3-80 وَلاَ يَأْمُرَكُمْ أَن تَتَّخِذُواْ الْمَلاَئِكَةَ وَالنِّبِيِّيْنَ أَرْبَابًا أَيَأْمُرُكُم بِالْكُفْرِ بَعْدَ إِذْ أَنتُم مُّسْلِمُونَ Et il ne va pas vous recommander de prendre pour Arbabs anges et prophètes (Nabis). Vous commanderait-il de rejeter la foi, vous qui êtes Musulmans ?

C’est bien le coran qui interdit de prendre les Nabis comme maîtres en religion.
Il interdit même de l’interroger, comme le font les hadiths :

2-108 أَمْ تُرِيدُونَ أَن تَسْأَلُواْ رَسُولَكُمْ كَمَا سُئِلَ مُوسَى مِن قَبْلُ وَمَن يَتَبَدَّلِ الْكُفْرَ بِالإِيمَانِ فَقَدْ ضَلَّ سَوَاء السَّبِيلِ Voudriez-vous interroger votre Messager comme auparavant on interrogea Moïse ? Quiconque substitue la mécréance à la foi s’égare certes du droit chemin.

Il a aussi interdit à notre Nabi d’apporter un autre écrit.

10-15 وَإِذَا تُتْلَى عَلَيْهِمْ آيَاتُنَا بَيِّنَاتٍ قَالَ الَّذِينَ لاَ يَرْجُونَ لِقَاءنَا ائْتِ بِقُرْآنٍ غَيْرِ هَـذَا أَوْ بَدِّلْهُ قُلْ مَا يَكُونُ لِي أَنْ أُبَدِّلَهُ مِن تِلْقَاء نَفْسِي إِنْ أَتَّبِعُ إِلاَّ مَا يُوحَى إِلَيَّ إِنِّي أَخَافُ إِنْ عَصَيْتُ رَبِّي عَذَابَ يَوْمٍ عَظِيمٍ Et quand leur sont récités Nos versets en toute clarté, ceux qui n’espèrent pas notre rencontre disent : «Apporte un Coran/lecture autre que celui-ci» ou bien «Change-le». Dis : «Il ne m’appartient pas de le changer de mon propre chef. Je ne fait que suivre ce qui m’est révélé. Je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d’un jour terrible».

Le rôle du messager n’est que de transmettre (46-9).
Les salafistes n’y sont pas allés de main morte avec les autres livres et ont fait écrire, au prophète, à titre posthume, les livres que le prophète à refusé d’écrire.

Cheikh Talbi doit admettre que l’islam aurait été plus clair si le prophète nous avait rédigé un petit fascicule sur comment faire la prière, geste par geste. Comme par exemple dans ce lien. Une sorte d’annexe au coran qui décrirait pas à pas toutes les ritualités qu’ont nous dit indispensables au musulman et dont Cheikh Talbi fait, statutairement, une condition d’adhésion à son association.
Cheikh Talbi, s’il est honnête avec lui même, doit admettre qu’un tel fascicule aurait été fort utile. Fort souhaitable. Bref, la fausse prière, si elle était vraie, de par sa mention dans le coran, sans explicitation de ses modalités (fâcheux oubli d’Allah), induit automatiquement la “forte souhaitabilité” d’un autre livre que le livre d’Allah pour compléter la religion d’Allah. Voila comment Satan se fait un plaisir de répondre au besoin qu’il a lui même créé.

Que Cheikh Talbi, qui croit à raison que Muhammad était un érudit, donne une seule explication plausible sur le pourquoi de l’absence d’un fascicule rédigé (ou dicté) par le prophète sur la “bonne prière”. Les Egyptiens ne savaient ils pas faire des hiéroglyphes depuis des siècles ? Les juifs, les chrétiens, les grecs, et tous les autres n’avaient t-ils pas déjà laissés des écrits et des livres depuis des siècles ? Dans l’hypothèse que la fausse Salat soit la bonne, croire en l’inexistence de ce fascicule de la Salat et aussi ridicule que de croire que l’on n’ai pas pensé à mettre noir sur blanc le coran du vivant du prophète, appelé maintes fois Kitab (livre), écrit (52-2), exposé (52-3) et consigné dans des feuilles (80-13,98-2).

La vérité est que cette lacune prouve que la salat de Cheikh Talbi est une chimère. La véritable salat, celle de la lecture et du tadbeer, aux deux extrémités du jour, n’a besoin d’aucun fascicule..
Je donne à Cheikh Talbi ce lien arabophone si Dukhanus lui paraît léger. Celui d’un “savant” (avec bouquins donc), “coraniste et demi”, qui arrive à décrire la salat seulement avec le livre d’Allah, sans recourir à ses ancêtres et à d’autres documents. Nul besoin d’un livre expliquant la salat si la salat est connexion à dieu par le tadbeer de ses paroles. Nul besoin de temples. Le coran est bien complet et n’a pas besoin de complément, sauf pour ceux qui sont dans une fausse voie.

Les Musulmans ne savent plus quoi inventer pour ne pas lire la parole d’Allah. Et quant ils la lisent, ils font tout pour ne pas la comprendre quitte à faire des gesticulations sans intérêts ou pousser la science de la “vocalise” au summum du ridicule.
La fausse salat est une manœuvre dilatoire inspirée par Satan pour empêcher les croyants de faire la véritable, qui soigne les esprits, en gaspillant leur énergie et leur temps disponible pour Allah dans des gestes sans aucun intérêt spirituel où la majorité des croyants ne font que répéter les mêmes bouts de sourates.

Cheikh Talbi, s’il est honnête avec lui même, se doit d’avouer que tout ce qu’il a appris sur l’islam, il l’a appris en étudiant, en lisant et non en faisant les gesticulations rituelles sans queue ni tête. Parallèlement à la fausse, il a longuement pratiqué la bonne salat, la véritable salat, celle qui purifie l’esprit (zakat). Mais il y a encore du boulot. Le diable est un ennemi véritablement redoutable et il n’y a pas de honte à se faire avoir par celui à qui Allah a donné cette mission. Nabi Dukhani n’a pas de honte à avouer qu’il s’est fait aussi avoir par ces foutaises lui aussi.

Mon Tadbeer pour la salat est différent de ceux de Cheikh Talbi. Ceux du ramadan, du hajj, de la zakat aussi. Mon tadbeer m’interdit de faire une shahada introuvable dans le coran. Je ne suis pas de la “omma” de Cheikh Talbi, celle qu’il considère être celle de Muhammad, selon les propos mêmes de Cheikh Talbi.
Cheikh Talbi a les mêmes piliers pour “son” islam que les salafistes. Il se reconnait dans leur shahada, dans leur salat, dans leur ramadan, leur zakat et leur hajj. C’est sa omma par les rituels. Contrairement à Nabi Dukhani, exclu statutairement, tout salafiste remplit pleinement les conditions d’adhésion à l’association de salafistes de Cheikh Talbi, à condition que le salafiste accepte d’entendre des réflexions non moyenâgeuses sur le coran (ce qui, certes, n’est pas acquis).
Cheikh Talbi ne se rend t-il pas compte qu’il est totalement absurde qu’il ait les mêmes piliers dans une religion que ceux qu’ont ceux qui veulent le tuer pour sa conception de sa religion ? Alors comme ça, Cheikh Talbi, Allah dit que la Salat préserve “de la turpitude et du blamâble” (29-45) et cela ne vous dérange pas qu’une bonne partie de ceux qui la font se féliciteraient de votre propre mort ? Comment faites vous pour ne pas voir que c’est stupide ?
Est ce normal que vous soyez plus en sécurité dans un bistrot, avec les fidèles de la bouteille, que dans une mosquée, avec ceux qui sont les plus fidèles à ces fameux piliers ?

Dès lors, il ne reste à Nabi Dukhani qu’à déislamiser Cheikh Talbi tout comme Cheikh Talbi a déislamisé Nabi Dukhani. Cheikh Talbi est un associateur (mochrik) et un adorateur du culte des ancêtres (salafiste). Muslim certainement (pas le temps de détailler) mas pas bon Moomin (fidèle à Dieu) pour autant qu’il s’entête à mélanger l’amana confiée par Allah avec les tas détritus venus d’autres arbabs (maîtres) qu’Allah et qui remplissent sa bibliothèque “adorée”.
Evidemment, le salafisme de Talbi est plus faible que celui du reste des Tunisiens. En effet, Cheikh Talbi a le mérite, très rare dans ce pays, de s’en remettre parfois aux paroles d’Allah pour comprendre ce qu’Allah dit. Quelle idée bizarre, n’est ce pas ?

Les musulmans, (boulangers, agriculteurs, travailleurs etc) n’ont pas le temps que Cheikh Talbi peut se permettre de par sa profession pour se faire leur propre tadbeer du coran si on leur dit qu’ils doivent se coltiner des bibliothèques comme celle du Cheikh Talbi en plus de la très prenante fausse Salat.
Un livre qui n’aspire qu’à être lu et compris, discuté, partagé, débattu, comme l’indique son titre qui signifie “à lire”, et comme ont cette chance tous les millions livres qui arrivent à être lus normalement du moment qu’ils ne viennent pas d’Allah.
Toute cette fausse science, cette fausse ritualité, tous ces faux savants et tout ces livres sont l’œuvre dilatoire que Satan a mis sur le chemin qui mène le musulman au livre des paroles de son Dieu afin de l’obstruer. Que c’est exaspérant de voir des Tunisiens éduqués, diplômés, se déclarer incapables de comprendre un livre dans leur propre langue, parce qu’on leur fait miroiter des bibliothèques impossible à lire mais à lire, et parce qu’on leur fait croire que cela va de pair avec un tas de ritualités qu’ils estiment, à raison, profondément débiles.
Voilà des “intellectuels”, croyants, qui ont gobé qu’Allah est le seul auteur de l’univers qui écrit des bouquins avec l’intention de ne pas être compris par ses lecteurs.
C’est dingue ce que Satan peut faire avaler comme couleuvres !

Malgré tout, Nabi Dukhani aime beaucoup Cheikh Talbi. Il le sait sincère et sait que Cheikh Talbi est le principal mécène de son association avec son propre argent afin de servir son Dieu comme il pense devoir le faire (Nabi Dukhani sait comment s’informer). Cheikh Talbi a fait de son association un masjid pour la véritable Salat et a fait de la véritable salat, à savoir la lecture avec tadbeer du coran, la motivation principale de la création de son association. Une salat de groupe dans un yaoum jomoua qui est le mercredi. C’est exactement ce que demande le coran.
Et c’est parce que Cheikh Talbi fait tout pour promouvoir la véritable Salat, tellement honnie par les associateurs chroniques, que Nabi ne peut l’accuser de mauvaises intentions. Mais Nabi Dukhani recommande amicalement à Cheikh Talbi, pour le jugement dernier, de se préparer une petite plaidoirie basée sur sa propre ignorance, au cas où sa propre science lui ferait défaut.

4-17 إِنَّمَا التَّوْبَةُ عَلَى اللّهِ لِلَّذِينَ يَعْمَلُونَ السُّوَءَ بِجَهَالَةٍ ثُمَّ يَتُوبُونَ مِن قَرِيبٍ فَأُوْلَـئِكَ يَتُوبُ اللّهُ عَلَيْهِمْ وَكَانَ اللّهُ عَلِيماً حَكِيماً Allah accueille seulement le repentir de ceux qui font du mal par ignorance et qui aussitôt se repentent. Voilà ceux de qui Allah accueille le repentir. Et Allah est Omniscient et Sage.

Mr Talbi.

Je m’excuse pour la dureté des propos de cet article qui au moins a le mérite de n’apporter aucune goute d’eau exploitable aux moulins de vos classiques “contradicteurs”. Leurs accusations sont en outre sérieusement relativisées. Pire que Talbi, ça existe. Quelque part, Nabi Dukhani fait de vous un modéré et radicalise vos opposants à l’autre extrême.
Mais inutile de me remercier.

Sachez aussi que vous me trouverez toujours parmi ceux qui vous soutiendront. J’appelle aussi les deux ou trois coranistes et demi de ce pays à le faire. Votre conception de l’islam comme étant liberté est fondamentale et salutaire, du moins dans un premier temps. Quoique pour un coraniste et demi qui se respecte, ce serait plutôt liberté et demi.

Au vu de la situation actuelle des musulmans, tout pas en votre direction est un pas en notre direction. Votre coranisme est peut être, seul Allah le sait, un préalable à notre “coranisme et demi” et le temps n’est probablement pas encore venu pour que les thèses du “coranisme et demi” passent dans les médias.
C’est probablement encore trop tôt.

Veuillez agréer, Monsieur Talbi, l’expression de mon respect pour ce que vous faites.