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A l’heure où, record d’impopularité !, le président François Hollande ne réunit selon les sondages les plus récents pas plus de 15% d’opinion favorable, comment peut-on établir une analyse “islamique” de la situation politique de notre pays ? Autrement dit, alors que le choix au sommet de l’Etat se fait depuis des décennies entre les mêmes deux camps opposés (la droite et la gauche), et vu que François Hollande et Nicolas Sarkozy s’affronteront peut-être encore une fois en 2017 dans ce qui sera une sorte de match retour de la présidentielle, quel serait le chemin qu’un musulman qui se fonderait sur son éthique devrait emprunter dans le cadre de son propre positionnement sur l’échiquier politique français ?

Si nous voulons répondre à ces questions, il est sans doute opportun, après avoir montré en quoi les masses musulmanes de France doivent absolument donner leur assentiment à la démocratie française, d’interpréter quelques actions politiques des deux derniers présidents de la Cinquième République, qui sont celui actuellement en exercice, François Hollande, et son prédécesseur immédiat et futur adversaire possible, Nicolas Sarkozy. Cela nous permettra peut-être de dessiner les contours de l’attitude politique que l’homo islamicus de France serait en mesure d’adopter, c’est-à-dire de définir ce qui devrait animer le citoyen musulman qui se fonderait ou non sur son éthique pour motiver son vote, ou bien son militantisme politique ou associatif.

La démocratie est un bienfait

La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres.
Winston Churchill

Tous les citoyens français, au premier rang desquels ceux de confession musulmane, devraient saisir en quoi la forme démocratique actuelle de la République française fut l’aboutissement d’un long et tortueux chemin, qui commença bien avant la Révolution française de 1789. Elle tire en effet l’une de ses caractéristiques principales dans un texte juridique majeur de l’histoire de France, l’édit de Nantes, proclamé par le roi Henri IV en 1598. Il fut, rappelons-le, le premier texte administratif français traitant de la “tolérance” entre les communautés religieuses, ici entre les catholiques et les protestants qui sortaient de quasiment quatre décennies de guerres civiles acharnées, dont le point d’orgue fut le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572.

Le mouvement philosophique des Lumières qui toucha l’Europe tout entière au XVIIIème siècle (Voltaire, Rousseau, Montesquieu et Condorcet en France, mais aussi Locke, Kant, Hume dans le reste du continent, pour en citer quelques-uns), vit ensuite des penseurs s’ériger contre l’arbitraire du pouvoir absolutiste mais aussi lutter contre l’obscurantisme des appareils religieux, pour ensuite célébrer la raison en tant que principe devant gouverner les hommes.

La Révolution française, enfin, ponctua cette longue marche. Ce mouvement politique décisif pour le cours ultérieur du monde qui se fit jour à partir de 1789 marqua un changement d’époque en traduisant dans le champ politique les principes mis au jour par les Lumières (liberté, égalité, tolérance…). Ne fut-il pas le résultat de l’action d’un peuple qui réussit, même de manière imparfaite, à remplacer le droit divin du roi par la souveraineté populaire d’une nation composée d’hommes égaux et libres, laquelle de souveraineté allait ensuite être portée à la connaissance de l’ensemble du monde ?

Il ne s’agit pas ici d’être naïf face à un mouvement de démocratisation des nations occidentales qui, pendant le XIXème, s’est fondé sur le sang (à l’image de la Terreur), et s’est appuyé sur un long développement économique sous-tendu par une Révolution industrielle qui mena à une division internationale du travail dans lequel les zones qui étaient déjà ou seront colonisées par l’impérialisme européen devaient d’abord servir à fournir des matières premières tout en devenant des marchés qui absorberaient les surplus des industries du coton à Manchester ou du savon à Marseille. Le but de ce texte n’est pas de donner un blanc-seing à la dialectique ayant eu cours dans les sociétés qui ont progressivement adopté la démocratie, tant les divisions de classe à l’intérieur de celles-ci ont été criantes et injustes entre la bourgeoisie dominante d’une part et la classe ouvrière exploitée d’autre part. Mais c’est précisément par la logique démocratique que les congés payés de 1936 en France furent par exemple votés par le Front populaire de Léon Blum qui, il est vrai, s’accommodait dans le même temps de la mainmise coloniale française sur des peuples qu’on appelait “indigènes”, dont ceux d’Afrique du Nord…Et, aujourd’hui encore, des problèmes subsistent en France et n’ont pas trouvé leur résolution. Ils ont trait, entre autres, à la définition de l’identité nationale questionnée par l’apparition sur la scène sociétale de populations musulmanes durables, et ce, sur fond de crise économique et de hausse d’un chômage persistant.

Cependant, il est indéniable que la démocratie est globalement un bienfait malgré les défauts inhérents à la société française actuelle. L’un de ces défauts étant lié, en ce qui concerne ceux qui se sentiraient musulmans ou qui seraient apparentés à un groupe religieux islamique, à la pratique de la discrimination à l’emploi, à la difficulté sociale liée à la paupérisation des banlieues, mais aussi à un climat plus ou moins islamophobe entretenu en France par certains hommes politiques pour des visées électoralistes (Nicolas Sarkozy lors de l’élection de 2012 en fut un bon exemple), ainsi que par certains journaux qui y voient là, peut-être, une aubaine pour ne pas péricliter face à la concurrence exacerbée d’Internet et des nouveaux canaux médiatiques. Mais les bienfaits l’emportent de loin sur les défauts.

C’est pourquoi il est important de souligner que les musulmans de France vivent dans un régime qui est basé sur le respect de ce que la Constitution française nomme dans son préambule les droits de l’homme, lesquels sont la réunion d’un certain nombre de droits naturels inaliénables. Parmi ceux-ci, l’on trouve le fait que chaque être humain est fondamentalement libre tant que l’usage de cette liberté n’outrepasse pas celle d’autrui. De plus, l’égalité entre tous les citoyens y est proclamée (“Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits”). Les musulmans doivent prendre conscience que ces principes sont réellement universels. Ils n’appartiennent pas à l’Occident parce que c’est en son sein qu’ils ont été exprimés pour la première fois, tout comme l’islam n’appartient pas à la nation arabe parce que le prophète Muhammad (pbsl) provenait de cette souche ethnique.

Le jugement de tout citoyen musulman à propos de la défense de la démocratie, au-delà même de ses défauts quant à son application réelle dans le champ de l’intersubjectivité sociétale, peut trouver des justifications explicites dans le Coran. Deux versets sont éloquents pour ce faire. Le premier concerne le fait que Dieu dit qu’Il ne changera pas l’état d’un peuple tant qu’initialement, celui-ci ne se changera pas lui-même (Coran : s. 13, v. 11). Or, quoi de mieux que le mode démocratique pour participer du changement libre et légal au sein de la société française dans un sens que l’on croit juste pour tous (et pas simplement pour les musulmans) ? Le second exprime un conseil donné aux musulmans pour qu’ils se consultent dans leur affaires (Coran : s. 42, v. 38). N’est-ce pas là une évocation qui, selon une sagesse “temporalisée” à notre époque, nous indiquerait en quoi toute assemblée politique représente ce lieu idéal de consultation collective, et ce, quelle que soit la juridiction territoriale de ladite assemblée (commune, département, région, nation…)?

La constitution de la République française proclame que « les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie ». Deux des partis les plus importants de France sont, aujourd’hui, l’UMP, que l’on place à droite de l’échiquier politique, et le PS, parti de gauche dominant la législature actuelle.

L’UMP et le PS, “blanc bonnet et bonnet blanc”, même selon une éthique musulmane ?

Ce qu’on appelle union dans un corps politique, est une chose très équivoque : la vraie est une union d’harmonie, qui fait que toutes les parties, quelque opposées qu’elles nous paraissent, concourent au bien général de la société, comme des dissonances, dans la musique, concourent à l’accord total.
Charles de Montesquieu

Dans le contexte de l’intégration européenne actuelle à laquelle l’UMP et le PS sont attachés, mais que d’aucuns appartenant à d’autres partis critiquent comme étant le corollaire d’une perte de la souveraineté française ou d’un enfoncement de la nation dans les sables mouvants du libéralisme destructeur, les deux principaux partis de France semblent être les côtés opposés d’une même médaille, celle de la gouvernance selon les principes de Bruxelles. Quel que soit le parti majoritaire, la ligne directrice de tout gouvernement français, qu’il soit de droite ou de gauche, est de ne pas faillir dans l’appui à donner au développement de l’Union européenne. Et comme, dans le domaine économique, ces deux partis, à quelques retouches près qui ont généralement trait à la politique fiscale ou aux faits de société, appliquent fondamentalement la même politique qui est de ne jamais remettre en cause l’ancrage capitaliste de la France, ils ont reçu le quolibet de “blanc bonnet” et “bonnet blanc”.

Selon une perspective islamique, qu’en est-il vraiment ? Tentons une approche de la gauche puis de la droite, en fonction d’une lecture éthique musulmane.

Commençons par la gauche. Traditionnellement, le PS défend la redistribution des richesses, la lutte contre les inégalités sociales, la sécurité de l’emploi. Les principes qui sous-tendent l’idéologie de gauche se rapprochent quelque peu de ceux du Coran qui appelaient traditionnellement les adeptes de l’islam à payer à l’Etat une part fixe de leurs revenus afin d’accomplir un des piliers de la religion, la zakat. De plus, l’islam encourage fortement le paiement d’aumônes désintéressées (les sadaqas), à tel point que la main gauche ne doit pas savoir ce que la main droite donne selon un hadith célèbre. L’éthique musulmane conduit indéniablement à un travail social et peut donc être mise en corrélation avec la vision socialiste de la contribution directe des citoyens au Trésor public, bien qu’il existe des différences (ainsi de la progressivité de l’impôt dont découle le fait que le taux d’imposition est plus fort lorsqu’on fait partie des catégories percevant les plus hauts revenus). Ceci amenant ainsi à se dire que François Hollande et son gouvernement peuvent être soutenus lorsqu’ils augmentent pas exemple la tranche supérieure de l’impôt.

Mais par ailleurs, la gauche peut trancher franchement avec les préceptes de l’islam sur le plan sociétal. Ainsi du mariage civil entre personnes du même sexe, dont la reconnaissance permise par le gouvernement Hollande va à l’encontre de tout ce que les religions, islam y compris, défendent en matière de relations conjugales. Mais la loi qui la sanctionne reste un choix de civilisation que la France a fait démocratiquement (en devenant le quatorzième pays dans le monde à adopter cette législation).

Tout comme la gauche, la droite a un programme global qui entre en accointances avec l’éthique musulmane traditionnelle pour une partie, tandis que d’autres aspects de ce même programme s’opposent à une conception islamique de la Cité. Par exemple, alors que préférence fut généralement accordée à une dérégulation de la politique économique durant le début de la présidence Sarkozy (défiscalisation des heures supplémentaires dans le cadre de la loi TEPA par exemple, dont la conséquence peut s’interpréter en termes de frein à un retour à l’emploi des chômeurs de plus ou moins longue durée ; bouclier fiscal abaissé à 50 %, favorable directement aux revenus les plus hauts), ce qui peut aisément être critiqué d’un point de vue musulman, la droite en général se trouve traditionnellement influencée par des conceptions chrétiennes de la Cité, qui se rapproche de l’éthique islamique, et qui ont trait à la sphère sociétale : ainsi, pour reprendre l’exemple traité ci-dessus, le mariage civil ne peut être qu’une union de deux personnes de sexe différent. Nicolas Sarkozy ne toucha jamais à la loi, bien qu’il se fût dit, à titre privé, favorable à une légalisation du mariage civil entre personnes de même sexe.

Les lignes ci-dessus laissent apparaître qu’il ne suffit pas de faire appel à l’éthique musulmane pour se positionner sur l’échiquier politique. Car au-delà du fait qu’aucun parti politique français actuel n’optera globalement pour des mesures qui ne seraient exclusivement qu’en rapport favorable avec la totalité des concepts islamiques de la société (ce qui est logique et non choquant, puisque l’histoire politique de la France est tout sauf musulmane), l’éthique musulmane ne peut se former ou se révéler sans liens avec les situations sociales et économiques des personnes de confessions ou de “culture” musulmanes présentes sur notre territoire. Ces populations sont les plus vulnérables du fait qu’elles appartiennent aux couches les plus défavorisées de la population, même si, tout comme pour l’ensemble des habitants de ce pays, des grandes disparités existent entre ceux qui réussissent et ceux qui n’arrivent pas à s’en sortir. Ne doit-on donc pas abandonner toute idée d’un positionnement islamique constant au sein de ces populations, quand on sait qu’elles votent généralement massivement pour la gauche, lorsqu’elles décident de ne pas se cantonner à l’abstention, ce qui dénoterait avant tout la force de la motivation sociale et économique, indépendamment de toute référence religieuse ?

Une éthique musulmane au service de la démocratie

Il faut accéder à une vue plus ample de soi et de ses concitoyens : chacun de nous a de multiples identités qu’il doit accepter, nourrir et enrichir.
Tariq Ramadan

L’éthique musulmane serait, selon Tariq Ramadan, une force de proposition que les adeptes de l’islam peuvent mettre au service de la société occidentale. En matière philosophique, cela est évident quand on sait l’énormité des ravages du désenchantement du monde dans le XXème siècle occidental (guerres mondiales, développement de l’arme nucléaire, totalitarismes, génocides…), auquel s’est greffé un individualisme forcené toujours à l’œuvre dans nos sociétés capitalistes. L’islam en tant que spiritualité source potentielle d’une pensée rationnelle a indubitablement un rôle à jouer quant aux questionnements de ce que l’intellectuel suisse appelle les « fondements même du consumérisme et de la servitude marchande ».

Cependant, est-ce que ce potentiel philosophique doit amener les musulmans à adopter un positionnement univoque au regard de l’action politique en elle-même ? L’un des aspects principaux de la démocratie, notait Tocqueville, provient du fait que les citoyens cherchent d’abord l’égalité, plutôt que la liberté. Il ajoutait que les citoyens ont tout intérêt à s’exercer localement à l’usage de la discussion contradictoire afin de s’habituer à vivre le pluralisme. C’est pourquoi il est important que les citoyens musulmans s’investissent dans l’action publique, politique, partisane ou associative. Et comme la prétention à l’égalité est l’apanage de tout citoyen, même de confession musulmane, les diverses luttes pacifiques qui s’élèvent contre les discriminations et les actes islamophobes doivent être encouragées. En ce sens, le travail effectué, pèle-mêle, par le CFCM, le CCIF ou même, à l’échelle européenne, par le FEMYSO, revêt un aspect positif, au-delà même de la teneur des positions adoptées par ces groupements ou d’autres de ce type. Cet exercice démocratique pratique est salutaire pour les musulmans qui s’y engagent.

Toutefois, l’action des musulmans ne doit surtout pas se limiter uniquement à la défense de ce qu’ils croient être les intérêts de leurs communautés. Nous pouvons tirer ce principe de l’action et de la pensée d’un penseur musulman contemporain d’Afrique du Sud du nom de Farid Esack. Né sous l’apartheid, Farid Esack appartenait au groupe de population indo-pakistanais qui, du fait des lois raciales imposées par les Blancs sud-africains, était considéré comme étant une minorité, sans avoir le statut encore plus injuste que connaissaient les Noirs. Les musulmans indo-pakistanais bénéficiaient alors d’une liberté de culte appréciable. Pourtant, influencé par la théologie de la libération chrétienne qui avait cours en Amérique latine, il choisit volontairement, durant les années 1980, de se mettre aux côtés de ses concitoyens non-musulmans, les Noirs sud-africains, pour lutter avec l’ANC contre les lois racistes du pays. Et ce, au mépris de l’appel des dignitaires de sa religion, dont Ahmed Deedat, qui demandaient à ce que les musulmans ne prennent pas le chemin de l’affrontement contre l’Etat puisque celui-ci leur laissait, par ailleurs, tout loisir à célébrer leur culte. Il se justifiera ensuite dans son premier ouvrage, “Mais Moïse vint au pharaon” (1989) dans lequel, entre autres, il explique en quoi l’islam est une religion de la recherche de la justice pour tous, sans distinction de religion. Les musulmans devaient donc s’allier à Nelson Mandela pour lutter pour des idéaux communs, plutôt que de se complaire dans leur propre culte.

Si nous transposons cette attitude ouverte à la vie politique française, il est possible d’aboutir à une conception pluraliste de l’islam. Certains de ses adeptes, à l’exemple de Farid Esak dans le contexte de l’Apartheid, se diront que le plus important de l’action politique réside en une lutte pacifique pour la justice sociale, et choisiront donc de soutenir le PS dans un second tour d’une élection législative ou présidentielle, quitte à ce que celui-ci, une fois établi sur la haute marche du pouvoir, favorise des réformes sociétales que l’éthique musulmane n’aurait jamais défendues. D’autres adeptes, analysant le bien-fondé d’une politique tout d’abord dans ce que les musulmans tireront comme bénéfice en termes de liberté de culte, opteront avant tout pour ce critère afin de motiver le choix de leur vote, et pourraient très bien se rapprocher de la droite pour exprimer leur positionnement politique tout aussi légitime. Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas favorisé, lorsqu’il était encore ministre de l’intérieur, l’établissement du CFCM, après maints atermoiements ?

Conclusion : le pluralisme, un avantage pour les musulmans

Le pluralisme a ceci d’avantageux qu’il permet la conscientisation politique des citoyens, puisque c’est en toute liberté et sans contraintes qu’ils se positionnent sur la scène de l’action publique. Il est donc inopportun que des leaders religieux se mêlent à la partie et tentent d’imposer leurs vues comme cela fut le cas de l’imam Youssef al-Qaradawi, qui appela les citoyens français de confession musulmane à ne pas voter pour un candidat d’un parti qui soutenait la loi contre le voile, laquelle devait être entérinée en 2004 à l’Assemblée nationale.

L’islam ne doit pas tant se constituer en force de pression politique qu’aider ses adeptes à acquérir une autonomie de pensée citoyenne se fondant, s’ils le veulent, sur une éthique musulmane qu’ils auront définie librement et sans contrainte. Autrement dit, si sur les questions du halal, du voile, des discriminations territoriales et à l’emploi, de la défense de la dignité, les musulmans semblent parler d’une même voie lorsqu’ils revendiquent (même s’il arrive qu’ils se divisent en interne sur ces sujets, à l’image des controverses liées au halal), il importe qu’ils s’intéressent aussi aux questions des institutions, de l’économie, de la société, de la culture, de la politique internationale, de la fiscalité, du commerce extérieur, de l’intégration européenne, de l’écologie…, afin qu’ils se forgent, seuls, un avis raisonné sur celles-ci.

Ainsi, le choix entre Hollande et “Sarko” doit rester libre au sein de la communauté musulmane de France, du moins dans un hypothétique deuxième tour les voyant aux prises en 2017, une fois que seront défaits les divers partis du premier tour dont, nous l’espérons en majorité, le Front national.