freedom_of_speech_560

Demain, 10 avril 2013, le juge du tribunal de première instance de Gabès, chargé de l’affaire Zwewla, donnera son verdict.
Le 3 novembre dernier, à Gabès, deux jeunes artistes, Oussema Bouagila et Chahine Berriche, du mouvement« Zwewla » (zwewla : les pauvres) ont tagué un mur à Gabès. Arrêtés pour ce fait, ils sont accusés : 
– d’avoir tagué sans autorisation des murs de bâtiments publics,
– d’avoir violé l’état d’urgence,
– et de propager de fausses informations portant atteinte à l’ordre public 
Ces « fausses informations portant atteinte à l’ordre public » sont des slogans tagués où figurent des phrases comme « Le pauvre est un mort-vivant en Tunisie » ou d’autres slogans sur la triste existence des plus démunis.  

Ce procès est une atteinte à la liberté d’expression, un moyen d’intimider les artistes qu’ils soient graffeurs, rappeurs, plasticiens, dessinateurs. Si une peine de prison est prononcée (sursis ou ferme), le message lancé par la justice sera clair : les artistes n’ont plus le droit de s’exprimer librement.

C’est un procès politique qui nous rappelle les méthodes employées sous Ben Ali (propagation de fausses informations …) pour nous faire taire.

Si Oussema et Chahine sont condamnés demain, après demain cela pourra être vous, cela pourra être moi.
 
Le 9 avril 2013
Comité de soutien à Zwewla