Le deuxième anniversaire du déclenchement de la « Révolution du Jasmin », comme on l’a surnommée à l’époque, et plus largement du « Printemps arabe » fait la une de nombreux médias étrangers. Tour d’horizon.
Moncef Marzouki et Mustafa Ben Jaafer évacués sous les jets de pierre à Sidi Bouzid
Nombreux sont les médias étrangers à titrer sur les deux ans du déclenchement de la Révolution tunisienne. Mesuré et sobre, Le Monde mentionne que « La Tunisie fête sans euphorie les deux ans du début de sa révolution ». On retrouve une lecture et un titre similaire chez La Croix.
Les deux quotidiens français relatent notamment les slogans et les jets de pierre qui ont fusé ce matin contre Mustafa Ben Jaafer et de Moncef Marzouki. Alors qu’ils venaient souffler les deux bougies de l’immolation de Mohamed Bouazizi en prenant la parole publiquement à Sidi Bouzid, berceau de la révolution, le président de l’ANC et le Président de la République ont dû être évacués par le service d’ordre. Un accueil hostile qui s’explique selon ces articles par une situation économique dégradée et un chômage en hausse, en particulier dans cette région déshéritée du pays.
Du printemps arabe à l’hiver islamiste ?
L’animosité des habitants de la région vient du fait que « deux ans après, à Sidi Bouzid, rien n’a changé », comme l’indique le site de LCI, qui cite plusieurs habitants de la ville à l’appui. La chaine d’information en continu revient aussi sur la menace des islamistes radicaux et sur les craintes qu’ils provoquent chez une partie des Tunisiens. Ceux-ci soupçonnent le gouvernement de vouloir islamiser le pays, par la force si nécessaire en laissant par exemple les salafistes libres d’imposer leur vision rigoriste de la religion.
Un avenir sombre, c’est ce que semblent aussi prédire un certain nombre d’observateurs étrangers, notamment en Algérie voisine. « Les pays du “Printemps arabe” dans la tourmente », constate le quotidien algérien L’Expression. Un titre dans lequel on notera les guillemets autour de l’expression centrale. Une autre publication algérienne, El Watan, dépeint le même tableau en trouvant que le jasmin tunisien a pris le parfum du musc, en référence à cette essence très prisée par les musulmans, notamment dans le Golfe Persique.
Tunisiens entre colère et désillusion
Certains titres ont même un accent franchement défaitiste. Position que l’on retrouve aussi bien au NPA (Nouveau Parti anticapitaliste), qui estime que « La révolution est en danger, et un soutien international est nécessaire », que sur le site beaucoup moins catalogué à gauche d’Europe 1 avec le titre : « Tunisie : deux ans après, la désillusion ».
Dans le même ton, le Huffington Post titrait déjà il y a quelques jours sur la « Révolution avortée ». L’article revenait notamment sur les violences de Siliana, symboles selon l’auteure franco-tunisienne de « la colère des Tunisiens face à un gouvernement qui n’a pas réussi à endiguer les problèmes liés aux inégalités régionales ». Après l’espoir suscité par la révolution il y a deux ans, beaucoup de jeunes Tunisiens préfèrent tenter leur chance ailleurs comme le relate Médiapart dans son dossier sur « Tunisie, la révolution et l’exil » (article payant).
Enfin, on notera que la date du 17 décembre n’a pas retenu l’attention au Maroc. Aucun site d’information du royaume, en tout cas d’après nos propres recherches, ne parlait de la révolution tunisienne et du deuxième anniversaire de l’immolation de Mohamed Bouazizi à une (petite) exception près : le site de Libération s’est risqué à faire état de la demande d’une association tunisienne pour décréter le 17 décembre journée nationale.
R.C
Notre révolution est politique par excellence, les festivités avec des mouvements de contestations, des slogans comme dégage… montrent bien que le changement en politique est et reste l’urgence première. Les défis sont multiples : Changer les lois qui bloquent l’investissement (…), que l’état reprend sa place dans la société et que le gouvernement avec et à travers toutes ses organes représentatives et ses institutions régaliennes soient capables de faire appliquer les nouvelles lois et offrir assez de sécurité pour que les projets trouvent la voie de la faisabilité, que le gouvernement avance rapidement en justice transitionnelle, que les partis , les groupes, les … qui empêchent le gouvernement a fournir le travail nécessaire en terme de reformes et des projets, que la constituante avance rapidement dans l’adoption d’une nouvelle constitution… à travers tout ça on comprend que la voix courte (1 ans ) maximum, qu’a été proposée au début, était la plus juste. Aujourd’hui, on comprend mieux la force de la contre révolution et la force de ceux qui ne souhaitent pas voir au jour un pays démocratique, à force ils sont devenus des alliés objectifs et très nuisant à l’action du gouvernement et de la constituantes. Par époque de dictature le citoyen avait un seul et unique interlocuteur, la dictature, mais aujourd’hui nous sommes devant des multiples interlocuteurs (les partis politiques, la société civile avec toutes ses couleurs et tendances, le gouvernement, l’ugtt, la constituante, la présidence de la république, les acteurs de l’économie parallèle… tout ces interlocuteur ont le même niveau ou presque (…) dans la vie du citoyen, peut-être la Tunisie a besoin de cette chakchouka pour mieux définir sa démocratie, mais la difficile situation sociale ne peut attendre longtemps. Il est temps que ce gouvernement soit plus ferme, et que les constituants travaillent davantage pour achever au plus vite leur mission. Les contestataires auront toujours raison du moment où ils ne bloquent pas les unités de production et que la contestation soit pacifique, c’est aussi une forme de pression pacifique, qui ne peut que pousser tous les acteurs politiques de la majorité à aller vite. Ben Ali harab. Mandhouj tarek.
Nahdha a echoue car ils ne pensent ni au pays ni aux pauvres,ce qui leur importe c est le pouvoir et l argent pour developper leur parti.
Le peuple leur a fait confiance mais ce pacte est rompu.Bientot on verra les dirigeants nahdhaouis se sauver comme ben ali et les trabelsis car la colere gronde et s amplifie…..