L’affaire des migrants Tunisiens disparus : D’une rive à l’autre, des vies qui comptent

L’affaire épineuse des migrants tunisiens disparus en mer au cours des mois de mars, avril et mai 2011, ne cesse d’embarasser les autorités tunisiennes et celles de la péninsule italienne. Cet article s’attache à récapituler les principaux faits autour de cette affaire dans l’ordre chronologique et à définir les obstacles actuels qui empêchent la résolution de cette énigme ainsi que l’accès à la vérité concernant le sort des migrants tunisiens disparus.

A partir du mois de mars 2011, plus de 300 familles tunisiennes n’ont plus eu aucune nouvelle de leurs fils depuis qu’ils ont quitté la Tunisie pour les côtes italiennes, dans l’espoir de se trouver une vie digne et prospère.

Cependant certains membres de familles, comme par exemple la mère du jeune disparu Ibrahim Bouthouri originaire de la cité Elkabareya à Tunis, disent avoir reconnu leurs fils dans une photo extraite d’une video diffusée par le journal télévisé TG5 sur la chaine italienne Canale 5:

La mère du jeune disparu Ibrahim Bouthouri originaire de la cité Elkabareya à Tunis, disent avoir reconnu leurs fils dans une photo extraite d'une video diffusée par le journal télévisé TG5 sur la chaine italienne Canale 5

Madame Latifa Chouikh, originaire de Hammam-Lif déclare avoir reçu un sms de son fils Sabri le 29 mars 2011 à 3:09 en mer à son arrivée près des côtes de Lampedusa en Italie :

Latifa Chouikh, montre le SMS qu'elle aurait reçu un sms de son fils Sabri le 29 mars 2011 à 3:09

D’autre part Mr Azouz de Naassen à Tunis déclare avoir reçu un coup de téléphone au cours duquel son frère l’aurait informé qu’il est détenu dans la prison de Trapani en Sicile et qu’il avait été condamné, ainsi qu’une partie de ces concitoyens tunisiens, à un an et demi de prison. Il cite aussi Foued Ben Brahim, un jeune homme d’Hammam-Lif qui avait pris le large avec le groupe de jeunes tunisiens.

Un accord a été conclu le 5 avril 2011 entre le ministre de l’Intérieur, M. Habib Essid et son homologue italien M. Roberto Maroni, ce dernier appartenant au parti d’extrême droite “la ligue du nord” qui avait avertit l’opinion publique italienne face à ce qu’il a défini comme un “tsunami humain”.

Selon une déclaration de M. Béji Caid Essebssi, premier ministre du gouvernement provisoire tunisien, le 5 avril 2011, les autorités italiennes ont accepté de régulariser la situation de 22.000 immigrés clandestins, avec un visa Schengen d’une validité de trois mois. Mais 800 personnes ont été rendues aux autorités tunisiennes. M. Essebssi n’a pas pour autant spécifié les critères pour lesquels ces 800 personnes ont été exclues.

Au mois d’octobre 2011, un appel a été envoyé aux autorités italiennes et tunisiennes pour leur demander d’effectuer une confrontation des empreintes digitales. En Italie, l’appel a été soutenu par le collectif des 2511 (venticinqueundici), un collectif féministe qui a été créé le 25 novembre 2005 à Milan, dont le but est la lutte contre les violences subies par les migrants dans les centres provisoires de détention. Ainsi la compagne « Da una sponda all’altra: vite che contano / d’une rive à l’autre : des vies qui comptent » a été lancée.

Fin janvier 2012, une délégation représentant les familles des disparus est arrivée en Italie. Avec le collectif des 2511, ils ont exigé une intéraction concrète de la part des institutions italiennes dans ce dossier. Au mois de mars, les autorités italiennes les ont informé que les empreintes digitales des disparus avaient finalement été envoyées par la Tunisie et que la confrontation avait commencé.

Au mois d’avril les autorités leur ont fait savoir que la confrontation était presque terminée, mais les autorités tunisiennes n’ont pas communiqué des résultats partiels ou complets aux familles. Le gouvernement Tunisien n’a même pas fournit une liste des personnes dont les empreintes digitales ont été envoyées en Italie pour la confrontation.

Entre temps, trois des mères des Tunisiens disparus ont fait une tentative de suicide, dont Jannet Rhimi, mère du jeune Wissem disparu depuis le 29 mars 2011. Elle a ainsi essayé de s’immoler le 21 avril 2012 en signe de protestation face au silence assourdissant des institutions appelées à traiter le dossier des disparus. Elle a ainsi subi de graves brûlures:

Jannet Rhimi, mère du jeune Wissem disparu depuis le 29 mars 2011 a essayé de s'immoler le 21 avril 2012 en signe de protestation

Le 16 mai 2012 le Président Italien Giorgio Napolitano en visite en Tunisie, a rencontré pendant quelques minutes certaines mères de disparus. Difficile de savoir ce qu’il leur a déclaré réellement, selon certains journaux tunisiens il aurait dit trois choses contradictoires :

Il pleurait la disparition de leurs fils.
Il s’engageait à les chercher.
Il jugeait que ce “drame” était dû à un mauvais contrôle des côtes tunisiennes.

Pleurer une disparition signifie implicitement la mort des disparus, alors que les chercher indique qu’ils pourraient être encore en vie, et puis de quel “drame” parle Mr Napolitano ?

D’après certains journaux italiens il aurait informé les familles que le résultat de la confrontation des empreintes serait négatif.

Actuellement et après plusieurs réunions entre le groupe des 2511 et les familles des disparus, des requêtes claires ont été formulées et adréssées aux autorités tunisiennes et italiennes :

– Une conférence de presse où un représentant de l’état tunisien et un représentant de l’état italien communiquent aux familles le résultat de la confrontation des empreintes. C’est seulement de cette façon que l’ensemble des familles pourront connaître le résultat.

– La communication de la liste des noms des empreintes ayant été confrontées. En effet, les empreintes, pour les familles comme pour nous-mêmes, appartiennent à des êtres humains, des fils, des jeunes, ils ont un nom, un prénom, un âge, des désirs, une histoire propre et un caractère concret. Des êtres humains donc, pas des empreintes. Jusqu’à présent, personne n’a daigné communiquer aux familles les noms, les prénoms des êtres humains, des fils dont les empreintes digitales ont été envoyées, ainsi, chaque famille peut penser que le « résultat négatif » ne concerne pas leur propre fils.

– Une enquête plus approfondie sur les derniers appels téléphoniques reçus par les familles après le départ de leurs enfants. Nous savons qu’un juge enquête en Tunisie sur cette affaire et que les appels sont parvenus depuis et vers des numéros de la compagnie téléphonique Tunisiana. Dans le dossier que nous avons constitué avec les familles, figurent des numéros précis, les jours et l’heure approximative de l’appel. Nous demandons que la compagnie rende public tous les éléments nécessaires afin de déterminer le lieu d’où ont été effectué les appels. Il est absurde qu’un an après les faits cette recherche ne soit pas encore entamée. Tout comme il est absurde qu’aucun fonctionnaire institutionnel ne connaisse parfaitement le dossier que nous avons constitué avec les familles.

– Une confrontation technique entre les images des journaux télévisés italiens et français où les familles reconnaissent leurs enfants et les photos de ces derniers. Cette confrontation aurait aussi pu avoir été faite dès le début si la douleur des familles avait été prise en compte.

Les familles des disparus en compagnie de militantes du groupe des 2511 et d’autres activistes Tunisiens et étrangers se sont mobilisés le lundi 9 juillet dans une manifestation devant le ministère Tunisien des affaires sociales, le lendemain les familles ont étés reçues par Mr Houcine Eljaziri le secrétaire d’état pour l’imigration et les Tunisiens à l’étranger, qui a déclaré que les confrontations des empreintes étaient négatives sauf pour 9 cas, mais qui sont relatifs à des personnes parties de la Tunisie depuis 2010. Il a dit qu’une enquête a été ouverte sur ce dossier, sans spécifier sur quels faits exactement, depuis quand, et si cette enquête a apporté des résultats concrets.

Une autre manifestation a été organisée par les mères des disparus et les activistes qui les soutiennent à la Kasbah le 12 juillet 2012, suite au silence total et à la passivité des autorités Tunisiennes. Les manifestants se sont dirigés vers l’ambassade italienne et ils ont été reçus par l’ambassadeur. Ce dernier a affirmé que le gouvernement italien a déjà répondu aux autorités tunisiennes en ce qui concerne la confrontation des 265 empreintes, et que c’est au tour du gouvernement Tunisien de répondre aux familles, soulignant que les conventions diplomatiques lui interdisaient d’interférer dans le role des autorités Tunisiennes.

Le 13 juillet 2012 le groupe des 2511 a rencontré un avocat Tunisien et il lui a demandé de s’informer à propos de l’enquête dont le secrétaire d’état prétend l’ouverture, et de représenter légalement les familles des disparus dans leur requête d’accéder aux bases de données Tunisiana afin de géolocaliser les appels et les sms reçus par des familles de la part de leurs proches, sachant que des experts du Golden Smith College tenterons à la lumière des ces données si elles sont fournies, d’avoir des images satellitaires de la scène aux mêmes moments quand les appels ont eu lieu, et ça serait un élément crucial dans l’enquête, l’avocat a accepté bénévolement de s’occuper de l’affaire et attend la procuration des familles des disparus.

Une dernière et récente réunion a eu lieu entre le groupe des 2511 et les familles des disparus, au cours de laquelle le groupe de militantes italiennes a déclaré aux familles que la vidéo du téléjournal Canale 5 a été tournée avant les premiers départs de leurs proches, et que les résultats des confrontations des empreintes étaient négatifs, les militantes italiennes ont aussi affirmé que malgré l’éventualité du passage des jeunes clandestins par Lampedusa sans l’enregistrement des empreintes, l’hypothèse qu’il existe des centres secrets de détention était très réduite vu la vigilance d’une société civile assez active en Italie.

Cependant les familles des disparus insistent sur le sentiment que “Essebssi a vendu et délaissé leurs fils”.

D’autre part, les familles, dans une action désespérée, sont allées au congrès récent d’Ennahdha pour exiger que le parti au pouvoir mobilise l’Etat afin de savoir la vérité concernant la disparition de leurs proches. Dans un premier temps, elles ont été empêchées de rencontrer le premier ministre, Hamadi Jebali, également le secrétaire général du parti au pouvoir. interdiction qui a entraîné la colère des mères.

Pour calmer les esprits, un responsable de la communication au sein d’Ennahdha leur a parlé, en insinuant que l’éventualité du décès des disparus était probable mais qu’on doit garder espoir. Il a de même déclaré que cette affaire est la responsabilité de Beji Caied Essebsi et de son gouvernement, et que le gouvernement actuel a fait, et fera de son mieux pour avancer dans le dossier sans pour autant nous dire concrètement ce qui a été fait pour cela.

Cette affaire dramatique soulève plusieurs interrogations concernant le vrai sort des jeunes migrants Tunisiens. Est-ce qu’ils sont arrivés en Italie ou bien morts en mer ? Chaque hypothèse entraine d’autres interrogations, tenant compte que la vague de clandestins Tunisiens a commencé alors que deux opérations militaires contre le régime lybien de Kaddafi se donnaient la relève en pleine méditerranée : l’opération Odyssey Dawn dirigée par les Etats unis, et l’opération conduite par l’Otan: “Unified Protector”

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13Comments

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  1. 1
    mandhouj

    Article bien fournis en dates/évènnements, mais apparament l’essentiel est ailleurs, il est (dans d’autres évènnements et dans le processus engagé pour arriver à une vérité à laquelle tout le monde doit faire face et être responsable à son niveau de responsabilité). Rapportages et intervieux emmouvants. Vu les données fournies je ne pense pas que les pouvoirs politiques de deux pays sont dans l’inconnu, l’indecit ou l’irresponsable, ou le desir d’exploiter cette situation pour des fins politiques. Il reste qu’une communication en continue avec les familles doit exister, même pour ne rien dire à part ça avance. L’action des collectifs (société civile) est interessant et je pense qu’il pourra, même, se substituer de l’affaire et se porter partie civile à côté des familles et independament des familles, car là, il s’agit d’une affaire qui dépasse la souverenneté d’un état quelconque (c’est une vague d’immigration à grande echelle par moment de guerre sur la méditerranée), peut-être l’ONU pourra s’interreser, ainsi peut-être d’autres disparu(e)s appartenants à d’autres pays leurs situations (leurs mystères de disparition) seront ullicidées. De toute façon il faut des experts en droit pour mieux travailler toutes les possibilités. la société civile (en matière de propositions et d’actions/investigations) pourra jouer un grand rôle, après le juridique pourra trouver sa place pour statuer et aider à faire valoir les droits des familles et des disparus, et pousser le politique de parler. pour ce qui est de la réalité des disparus, esperant qu’ils sont vivants.
    je m’excuse si je dis n’importe quoi. parcontre j’ai envie de dire, que plusieurs d’entre nous on vu arriver nos walds bledna, en France, et que les premiers jours de leur arrivée , ils étaient très, très fatigués physiquement et pas que , après plusieurs mois d’une vie dans des camps, ou des espaces de vie collectives en Italie. Aujourd’hui ils sont dans l’attente, on verra le nouveau président français, comment va mener cette politique de régularisation envers ces nouveaux immigrants économique. Leur régularisation sera une bonne aide à la Tunisie de la révolution. on pourra dire beaucoup des choses sur les situations très difficiles de ceux qui ont donné signe de vie à leurs familles, mais voila laissons les politiques se faire et esperant en ce mois de générosité, que la générosité des dirigents politiques arrives à mieux et vite traiter en bien ces “cas par cas”, ou cet ensemble de situation, d’une manière où c’est l’humain d’abord, ainsi en fera des heureux. La fin de la souffrance de sans papiers sera pour l’Aïde peut-être monsieur le président, François Hollonde, et idem pour l’Italie? Il ne faut pas attendre la noel, car les nuit d’hiver sont froides, ainsi que les jours.Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.

  2. 2
    peritotime

    J’ai du mal à comprendre ce que veulent vraiment ces collectifs qui entourent les mères de disparus, j’ai un peu l’impression qu’ils exploitent la douleurs de ces gens car je ne vois pas ce que l’état peut faire pour ces disparus.

    • 3
      mouhttem

      c’est pas une impression, ils exploitent vraiment les douleurs et les malheurs des gens, de UN, c’est un acte manqué qui met en évidence leur orientations politique , de deux , ils justifient les dépenses des euros et des dollars qui bourrent leurs matelas .

  3. 5
    patrizia mancini

    @peritotime:
    si vous ne comprennez ce que les colletifs veulent, il faudrait que vous relisiez l’article:

    – Une conférence de presse où un représentant de l’état tunisien et un représentant de l’état italien communiquent aux familles le résultat de la confrontation des empreintes. C’est seulement de cette façon que l’ensemble des familles pourront connaître le résultat.

    – La communication de la liste des noms des empreintes ayant été confrontées. En effet, les empreintes, pour les familles comme pour nous-mêmes, appartiennent à des êtres humains, des fils, des jeunes, ils ont un nom, un prénom, un âge, des désirs, une histoire propre et un caractère concret. Des êtres humains donc, pas des empreintes. Jusqu’à présent, personne n’a daigné communiquer aux familles les noms, les prénoms des êtres humains, des fils dont les empreintes digitales ont été envoyées, ainsi, chaque famille peut penser que le « résultat négatif » ne concerne pas leur propre fils.

    – Une enquête plus approfondie sur les derniers appels téléphoniques reçus par les familles après le départ de leurs enfants. Nous savons qu’un juge enquête en Tunisie sur cette affaire et que les appels sont parvenus depuis et vers des numéros de la compagnie téléphonique Tunisiana. Dans le dossier que nous avons constitué avec les familles, figurent des numéros précis, les jours et l’heure approximative de l’appel. Nous demandons que la compagnie rende public tous les éléments nécessaires afin de déterminer le lieu d’où ont été effectué les appels. Il est absurde qu’un an après les faits cette recherche ne soit pas encore entamée. Tout comme il est absurde qu’aucun fonctionnaire institutionnel ne connaisse parfaitement le dossier que nous avons constitué avec les familles.

    – Une confrontation technique entre les images des journaux télévisés italiens et français où les familles reconnaissent leurs enfants et les photos de ces derniers. Cette confrontation aurait aussi pu avoir été faite dès le début si la douleur des familles avait été prise en compte.

    En plus on est en train de contester les politiques migratoires des deux pays, l’Italie in particulier, mais aussi la Tunisie qui causent de la souffrance et surtout de milliers des morts.

    • 7
      mouhttem

      @Patrizia M, bonjour,
      la vérification des identités, la confrontation des empreintes et le juge qui enquête sur “l’affaire” ( qui n’est pas une) sont des formalités routinières qui se font depuis la nuit des temps et, les familles vont bientôt avoir un rapport qui leurs annonce la mort de leurs proches . le cas actuel et le nouveau dans cette “affaire” , c’est que les fammilles des morts espèrent toucher de l’argent comme une éventuelle compensation que pourrais générer la disparition de leurs enfants . un gouvernement hésitant et amateur, attire les charognards comme un corp gisant en plein désert attire aigles et vautours .

  4. 8
    mandhouj

    Dans ces types d’affaires il y a eu toujours des collectifs et des associations qui agissent ou bien autours de ces faits, ou bien ils agissent bien (dans la solution). est ce qu’ils expolitent la douleur des parents? pour le moment (surtout dans ces rapportages) les manifestants accusent les politiques d’exploiter la douleure des familles pour des fins politiques, c’est un grave reproche. pour ce qui est de l’actuel gouvernement je ne pense pas qu’il y a une exploitation politique electoraliste. Mais je pense que ce sujet il faut qu’il continue à être sur la surface des médias , rien que pour toujours se rappeller et que on les oublit pas et ça aide/ça pousse les collectifs et les associations à être davantage transparants. Ces sont nos enfants et nos compatriotes, et avant toute chose des vies Humaines. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.

  5. 9
    sonofcarthage

    to the families of these kids our hearts bleed
    for you.
    and to these lost young we can say:
    where has our flowers gone.
    but that senile idiot beji caid essebsi:
    you are a vile old shit that should be dragged
    in the street and taught a lesson.
    he should be made accountable for everything that he has
    done to tunisians from when he established those special units in the interior ministry
    under bourguiba to…..
    he idolised bourguiba the murderer and later
    became a tool for the rat zibla.
    he was a collaborater with the devils and has
    no respect for the tunisians..
    few like him that should face the justice and
    he musn’t get away with it.
    beji can feel the prestige talking to an italian nazy
    but shouldn’t think or feel he is a flower
    we are proud of.
    beji you revolt our stomach.
    my sympathy to all those that lost loved ones.
    we cry with you and our tears meet yours to form the river of sorrow.
    don’t cry for me argentina?
    but do cry please for tunisia
    for all that has been done to her by her own blood….or the few rats.

  6. 11
    bibi

    L’affaire des clandestins m’a toujours intriguée… Ces gens la ont commis au moins deux crimes: 1) sortir de la Tunisie illégalement (qui est peut être passible d’une peine d’emprisonnement?), 2) entrer dans un pays illégalement (dans plusieurs pays du monde tels actes entraînent l’emprisonnement et l’expulsion). Ils ont de plus pris le risque de mourir en route noyés comme des centaines avant eux… Ils sont majeurs et vaccinés! Ils doivent subir les conséquences de leur actes. L’état n’est nullement responsable. Ils y a des citoyens qui ne trouvent même pas du pain pour se nourir, l’exemple de la mère qui bouille “thlaff el hendi” pour se enfants sont mille fois plus prioritaires, surtout avec les ressources limitées du pays, et les couts exorbitants qu’engendrent ce genre de procédures! Comme payeur d’impôts, je ne voudrais pas que ma contribution soit dépensée sur ces gens la!
    Maintenant du point de vue moral, ces gens la sont allés dans des pays qui les REFUSENT, ils n’en veulent pas!!! Ils ont déjà leur propres problèmes… Juste poser vous la question: imaginons que des Africains/Asiatiques , viennent par milliers s’installer en Tunisie clandestinement, envahissant les jardins publics… causant les troubles similaires a ce que nos clandestins ont fait en Italy et dans les centres d’accueils, quelle aura été votre réaction?
    De tels actes, font que les tunisiens sont méprisés dans ces pays! Ca montre les tunisiens comme des ignobles, sans dignité et sans amour-propre. Ils font vraiment honte a la Tunisie!!!

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