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Pour qui court M.K.NABLI ?

Fait-il cavalier seul dans son combat pour «l’Indépendance» de la BCT ou en-a- t-il fait son cheval de bataille pour servir une cause obscure connue de lui seul? On ne peut croire que tout le cinéma auquel on assiste depuis des mois, précisément dès le lendemain des élections du 23 octobre 2012, peut servir les intérêts de la BCT et du pays.

Sous le gouvernement ESSEBSI, M.K.NABLI a été d’une discrétion parfaite, celle qu’on attend d’un gouverneur de banque centrale.

Tout le monde se rappelle de la cérémonie de remise des décorations pour les membres du gouvernement sortant et de l’image d’un NABLI effacé, timide et hésitant sous les encouragements, quoiqu’inaudibles, du chef du gouvernement; image frappante surtout par contraste avec celle des jeunes ministres insolents d’aisance (M.MABROUK et compagnie) et avec celle des plus vieux imbus d’assurance et de dignité (T.BACCOUCHE, M.ENNACER…)

Pourquoi NABLI s’est-il mis sur le devant de la scène médiatique dans son désaccord avec le gouvernement actuel multipliant les apparitions sur les plateaux de télévision et les déclarations à la presse?

A vouloir convaincre tout le monde (en fait, de quoi au juste?), NABLI a sérieusement érodé son image en ressassant les mêmes arguments se permettant au passage des mensonges que ses interlocuteurs entièrement dévolus à sa cause, se garderont bien de relever.

Pourquoi cet homme orgueilleux et fier s’acharne-t-il à vouloir se maintenir à la tête de la BCT au risque de détériorer son image?

Pourquoi s’est-il abaissé jusqu’à accepter de paraître sur les plateaux de la chaine nationale dans un débat à sens unique orchestré par d’illustres inconnus dont surtout Mme J.B.ABDALLAH (présentée comme rédactrice en chef d’un journal de la place)? Cette dame a roulé sa bosse un peu partout sans jamais percer.

Proche du RCD, elle avait ses entrées auprès de l’ancien gouverneur T.BACCAR et a été appelée à la rescousse par l’attaché de presse de ce même BACCAR, Z.MOUHLI, maintenu à son poste malgré les appels du personnel et du syndicat pour son limogeage (ce monsieur ne fait pas parti du personnel de la banque) et les promesses de NABLI lui-même pour mettre fin à son contrat.

Le peuple tunisien a peut être la mémoire courte, mais à la BCT la pilule, trop amère, n’a pu être avalée.

Le personnel désabusé ne pardonnera pas à NABLI d’avoir fait rater à la BCT un tournant décisif de son histoire, une occasion historique de rejouer son vrai rôle et de retrouver son lustre d’antan.

M.K.NABLI, l’énigme

Il recommande la bonne gouvernance mais ne l’applique pas dans son institution. Il continue à garder son second (malgré la réticence de ce dernier, parait-il) sur lequel pèsent des doutes de corruption et distribue les postes de responsabilité et les promotions au pair.

On dit qu’il est crédible mais il n’hésite pas à mentir sur les questions qui dérangent.

Il joue la transparence mais il ne dévoile pas les dossiers de corruption qu’il aurait transmis à la justice. Comble de l’ironie, à la BCT le personnel est tenu dans l’ignorance des textes et décisions réglementaires qui concernent ses droits et obligations.

Il prône l’indépendance de la BCT mais est lui-même prisonnier d’un combat d’alliances et d’intérêts dont il ne semble pas mesurer l’ampleur.

Qu’il reste ou qu’il parte, quel avenir désormais pour NABLI? Quel avenir pour la BCT et son personnel tenus en otage depuis des mois?

Par un cadre supérieur a BCT.