Les articles publiés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement les opinions de Nawaat.

Nous, Tunisiens de tous bords, avons rendez-vous avec l’Histoire.

Le 23 octobre, nous sommes appelés aux urnes pour choisir nos représentants à l’Assemblée nationale constituante. Nous n’avons pas le droit d’échouer.
Ceux qui seront élus auront la lourde responsabilité de mettre sur pied un projet de société, afin de traduire la volonté du peuple tunisien. Cette Assemblée devra refonder le rapport entre l’Etat et le citoyen, sur de nouvelles bases, plus saines.

La Constituante devra concevoir de nouvelles institutions pour notre pays et des mécanismes qui garantiront durablement nos droits et notre dignité.

L’enjeu est trop important pour être laissé aux seules mains des partis politiques, déjà préoccupés par d’autres échéances électorales. Entre ceux qui semblent vouloir occulter l’identité tunisienne et les partisans d’un retour en arrière, nous sommes persuadés qu’il existe une autre voie. Une voie que nous voulons responsable, ambitieuse et audacieuse, qui devra nous mener vers le modèle d’une République exemplaire et respectueuse des droits de chacun.

C’est pourquoi, nous, citoyens libres et indépendants, déterminés à prendre notre destin en main, avons décidé de nous présenter aux élections pour la Constituante, afin d’y porter une voix indépendante (Sawt Mostakel).

Nous ne voulions pas être une liste « de plus », mais force est de constater que, malgré la palette large de choix présentée par les différents partis, très peu d’entre eux ont proposé un projet constitutionnel à la hauteur.

La voix indépendante que nous sommes a une réelle ambition: nous voulons une Constitution sincère, pragmatique, fondatrice d’une Tunisie nouvelle, régie par une démocratie moderne et intelligente.

Une Constitution fondée sur l’idée du libre choix, qui consacre les droits et les libertés individuelles pour en faire des acquis inaliénables.

Une Constitution qui garantisse une égalité de droit entre chaque citoyen, quel que soit son sexe, son origine sociale ou régionale, sa croyance ou ses choix de vie.

Une Constitution qui défende une redistribution des richesses, pour un développement équitable entre les régions.

Une Constitution qui mettra sur pied des institutions fortes, indépendantes et équilibrées, qui soient à la fois pouvoir et contre-pouvoir afin d’éviter les dérives.

Des institutions plus proches des citoyens, où qu’ils soient : partout sur le territoire national et à l’étranger.

Des institutions qui puissent représenter le peuple dans toute sa diversité et favoriser la participation de la société civile et le développement du dialogue social.

En somme, nous, Amira Yahyaoui, Habib Sayah, Yosra Messai, Khalil Ben Mlouka et Imen Braham voix indépendantes, voulons remettre le citoyen au cœur de la Constitution.

Sawt Mostakel