J’ai laissé derrière moi, ma femme et mes enfants,
En pensant que demain pour eux sera meilleur.
De ma tombe aujourd’hui, meurtri, je les entends
…Te supplier, Ô Peuple, pour que vienne enfin l’heure…

Les larmes sur leur joue coulent, comme mon sang
Qui noya les trottoirs d’une avenue funeste…
Écoute le chant des morts, celui des résistants,
Et sache, sombre troupeau, combien je te déteste !

“Six pieds sous terre, poitrine ouverte,
Je te regarde et te mot-dis
Masse passive, toujours inerte
Toi pour qui j’ai donné ma vie…”