Rached el Arbi avant la blessure par balle (Durant le service militaire)


Mise à jour du 15/10/2011: le 13/10/2011 Ramzi bettaieb de Nawaat a rencontré le directeur de l’hopital militaire Mr Erraach, ensuite il s’est rendu accompagné du medecin Dr Tougourti (chargé par le directeur de l’hopital militaire) visiter Rached El Arbi, suite à l’évaluation du medecin le directeur de l’hopital militaire a promis de libérer une chambre au service chirurgical pour hospitaliser Rached, et il a donné rendez-vous à Ramzi pour le 14/10/2011 en fin de matinée pour concrétiser cela, mais ceci n’a pas eu lieu, Ramzi a été surpris par une autre promesse d’hospitaliser Rached le Lundi w “chouf w chouf” d’après les paroles du meme directeur, la mauvaise coordination entre la bureaucratie administrative et la démagogie politique d’une part et les besoins concrets du cadre medical pour prendre en charge les bléssés de la révolution annoncent un scandale ! La mère de Rached m’a dit qu’il retient a peine les larmes dans ses yeux suite aux deceptions recentes

Mise à jour du 11/10/2011 : les escarres sont toujours un danger imminent pour Rached, sa mère est en train d’essayer de le soigner comme elle peut à domicile, alors que ses escarres devraient etre soignées dans un service chirurgical en réanimation légère, vu que les complications eventuelles et de probables infections des escarres peut tuer Rached ! Mesieurs les démagogues de la politiques, chefs et dirigeants militaires ou sont donc les promesses de prise en charge !!! Il faut souligner que la mère de Rached et son père ont rencontré recement Noureddine Hached, il lui ont exposé l’état des lieux et jusqu’a maintenant la négligeance continue !!!
Mise à jour du 29/09/2011

Il y a deux semaines, Rached a eu son opération sur les escarres effectuée part des médecins talentueux qui avaient proposé de l’opérer gratuitement. Les frais de la clinique ont également été assumés par un généreux homme d’affaire tenant à garder l’anonymat.

Après l’opération, Rached est rentré chez lui et dès qu’il se portera mieux, il sera admis à l’institut Kassab, où un chirurgien urologue prendra en charge tout ce qui est relié aux voies urinaires.

Après ce séjour à l’institut Kassab, et grâce aux 9000dt ramassés durant l’événement lancé sur Facebook « Ensemble pour que Rached remarche», Rached intégrera la clinique de la Soukra, afin de bénéficier de services de rééducation qui dureront 90 jours (3 mois).

Cette période de rééducation permettra à Rached de raffermir les muscles de ses jambes et le préparer ainsi à l’étape cruciale qui consiste en l’opération sur la moelle épinière.
Plusieurs spécialistes, chirurgiens neurologues et orthopédistes ont affirmé que la lésion de Rached est incomplète (partielle) donc les chances de reprendre l’usage de ses jambes sont considérables. Tout de même, Rached a encore besoin de l’avis de neurochirurgiens compétents pour l’aider ainsi que sa famille à prendre les meilleures décisions qui lui permettront de guérir.
Il semblerait qu’il y a même des possibilités qu’il faille recourir à des hôpitaux étrangers pour effectuer l’opération, et les frais qu’elle occasionnera ne pourront donc plus être réglés par la famille ou par l’aide de simples citoyens généreux. À cette étape-ci, l’intervention du ministère de la santé publique devient obligatoire et inévitable.

L’état n’a intervenu dans aucune des étapes précédentes et tout ce qui a été accompli n’a été que le fruit de la persévérance de sa famille, des bénévoles qui l’ont soutenue et surtout de la bienveillance du Créateur. Donc il est temps maintenant que le gouvernement tunisien reprenne le flambeau d’une famille essoufflée par neuf mois de calvaire et prenne en charge le traitement de notre jeune héros, Rached El Arbi ainsi que celui de tous les blessés de la « révolution tunisienne ».

Mise à jour : Suite à cet article sur la situation dramatique du bléssé de la révolution Rached El Arbi, l’équipe de Al Jazeera Moubacher s’est rendue, le lundi 15 Aout 2011, chez la famille El Arbi pour une émission en direct durant la rupture du jeûne.

Article rédigé par Khaoula Zoghlami et Ramzi Bettaibi

De ses yeux embués d’un mélange de lassitude et d’amertume il nous a lancé un regard si fier qui nous a noyés de honte. On y retrouve encore des étincelles de la détermination du jeune homme sorti un 13 janvier à la quête de sa liberté. Debout et fier tel un soldat, il a été propulsé par cette flamme de jeunesse qui nous fait si souvent croire, à tord, que nous sommes invincibles. Surtout lorsqu’on a 21 ans, qu’on est grand et costaud, avec une année et demi de militaire derrière soi.

La fierté de son père, la prunelle des yeux de sa mère, il a suffit d’une seule balle pour faire basculer sa vie.

Ça c’est passé un 13 janvier dans la petite localité de Morneg (banlieue de Tunis). Il participait à une manifestation pacifique entouré de ses proches et amis tandis que les policiers et les agents de la garde nationale se terraient comme des rats dans le poste de police. Soudain, une rafale de balles surgit depuis la fenêtre du poste, dont une l’atteint directement en dessous de la gorge. ..Celui qui lui a tiré dessus voulait le tuer, il n’y a point de doute.

Il s’appelle Rached El Arbi. Sa photo a fait le tour du net le présentant comme un martyr. Je me rappelle encore du jour où je l’ai vue : son regard voilé, sa bouche grande ouverte, j’ai cru qu’il rendait l’âme. Un miraculé disaient ses médecins.

Rached El Arbi juste après la blessure par balle

Au premier coup d’œil, tout le monde le croyait mort. : Allah yarahmou (Que Dieu ait pitié de son âme) disait chaque médecin qui l’apercevait.
En entrant dans la salle s’opération, le pronostic fourni à sa mère était macabre. Personne ne croyait plus en sa survie, la balle avait fracassé une vertèbre dorsale (D3) et sont sort oscillait entre la mort ou la paralysie totale. Toutefois, Dieu en voulut autrement et après 12h d’opérations miracles, il en sortit vivant… mais, avec le bas du corps paralysé.

Après plusieurs mois à l’hôpital où la mort l’a frôlé maintes fois, il a été convenu qu’il serait transféré à un centre de rééducation. Son médecin a conseillé la famille de l’emmener à la Clinique de la Soukra, la seule en Tunisie ayant l’équipement et les moyens de lui accorder les soins adaptés à son état et faire en sorte qu’il s’améliore. Finalement, il a été décidé qu’il serait hospitalisé au centre de rééducation de Jbal El Wesst, la clinique de la Soukra étant vouée à des malades plus importants et surtout dont le porte feuille est mieux garni.

Il est ainsi depuis plusieurs mois, entre le centre de rééducation désuet de Jbal el West et les bras désabusés de sa famille qui se chargent de lui durant le week-end. Il est obligé de porter constamment des couches et d’horribles escarres infectées lui rongent la peau des fesses. Il est complètement dépendant pouvant à peine tenir son équilibre lorsqu’il est assis.

 

Sa mère nous a sortis les boites de médicaments dont il dépend quotidiennement et que la famille est obligée de payer de ses propres poches : une véritable pharmacie!

Les 3000 dinars que l’état a fourni comme aide ont à peine suffit à payer les couches…

Je me rappelle encore du regard fier de Rached qui s’est cassé, et sa honte je l’ai ressentie et elle m’a brûlée lorsque sa mère lui a enlevé ses couches et l’a allongé pour que mes amis filment ses escarres. J’ai retourné la tête par respect envers sa pudeur, mais sa douleur m’électrocutait l’épine.

Imaginez un jeune homme de 21 ans dont la mère change les couches 3 fois par jour! Pire encore, pour vider sa vessie Rached ne peut le faire qu’à travers des sondes vésicales ce qui constitue à chaque fois un vrai cauchemar pour lui et sa mère…

Les mots de sa mère résonnent encore à mes oreilles lorsque voyant mon désespoir devant la carte mémoire pleine de ma caméra, elle me tint par les épaules et me dis ces mots que je n’oublierai jamais: « Benti (ma fille), ne t’en fais pas! Ce n’est pas grave si tu ne filmes pas tout. Moi je veux que toi tu me comprennes. Que toi tu sentes ma douleur, et alors là seulement tu pourras la transmettre aux autres pour qu’ils soient au courant de l’état de Rached. Benti, ton regard empathique vaut pour moi le monde entier ».

On se sentait en la présence d’un héro, d’un jeune homme auquel nous devions toute cette liberté (fut-elle momentanée) dont nous jouissions. Un héro oublié, marginalisé…un héro avec un grand cœur, qui comble de tout, nous était reconnaissant. Il nous remerciait, nous démontrait sa gratitude et personnellement ça me tuait…Je voulais en dire plus, lui avouer mon admiration, mon respect et surtout ma honte, mais je n’ai rien dis. Je crois qu’à travers nos yeux embués de larmes il a tout compris…

La dernière phrase de Rached alors qu’on s’apprêtait à quitter nous bouleversa encore plus et restera à jamais gravée dans nos mémoires. Avec son fameux regard fier, et arborant un léger sourire confiant, il dit :« lundi quand je retournerai à Jbal El Wesst je ne serai plus le même homme qui en est venu vendredi. Maintenant que je sais qu’il y a des gens sensibilisés à ma cause et qui tentent de m’aider, je ferai tout mon possible pour ne pas vous décevoir et que vos efforts trouvent un écho. Il serait inutile que vous tentiez de m’aider sans que j’en mette du mien. J’ai de l’espoir!!».

Sa mère disait craindre, pour la première fois de sa vie, le mois du Ramadan. Ne pas savoir comment se diviser entre son fils loin d’elle et ses autres enfants qui ont tout aussi besoin de sa présence.

Faisons en sorte que chez la famille Bel Arbi, la deuxième moitié de ce mois saint soit différente de la première. Que chacun ayant les moyens de faire un geste généreux le fasse et aide Rached et sa famille.

Rached a besoin d’une aide immédiate pour AU MOINS intégrer la clinique de la Soukra, et être ainsi pris en charge adéquatement et atténuer du mieux possible de sa souffrance et celle de sa famille.

Écoutez la vidéo du témoignage de Rached et sa mère, beaucoup de détails plus graves que je ne peux écrire dans un seul article, y sont relatés….Pour contacter la famille de rached voilà le numero de sa mère : 22366351 et le numero de son frère Tarek : 23700662. Soutenir la famille de Rached moralement et matérielement est un devoir révolutionnaire et humain !

N.B : on a su récemment à travers le frère de Rached que ce dernier est entrain de sombrer dans une dépression et que les infections des escarres ont empirées, des escarres qui s’infectent alors que Rached est sous des “soins médicaux” à Jbel Lwest…..nous devons faire vite….

Soutenir la famille de Rached moralement et matérielement est un devoir révolutionnaire et humain !
*Pour contacter la famille de rached voilà le numero de sa mère : 22366351 et le numero de son frère Tarek : 23700662
* la banque : Banque Nationale Agricole (BNA)
* adresse de la banque : BNA rue farhat hached 2090 Morneg Tunisie
* adresse de Rached: 6 rue andalous cite snit 2090 Morneg Tunisie
* Titulaire du compte : El Arbi Rached
* pour un versement de la Tunisie (RIB): 03 105 070 0121 040583 26
* pour un versement de l Etrangé (IBAN): TN59 03 105 070 0121 040583 26

هل هذا جزاء من تحدّى الرصاص الحيّ بصدره العاري ليهدي لتونس ثورة ؟؟؟و هل يهون جريح الثورة على الثوّار ؟؟ أليس الواجب أن تُقدّم الرعاية الطبية و النفسية اللازمة لرشاد العربي ؟؟؟ إن لم يكن من باب الإعتراف بالجميل فمن باب الإنسانية ؟؟

رشاد ابن لعائلة بسيطة نعيش بما يكفي لسد الاحتياجات اليومية و السكن …حياتهم كانت عادية إلى حدود يوم 13/01/2011 …رصاصة أطلقها شرطي غيّرت كل شيئ …كانت تونس حينهاتعيش حالة غليان …أعداد الشهداء تزيد يوما بعد يوم…و في خضّم ذلك قرّر أبناء حيّ رشادتنظيم مسيرة سلمية مساندة للثورة و مطالبة بالحرية… كانت المسيرة تجوب المدينة وكان رشاد من بين المتظاهرين عند وصولهم أمام مركز الشرطة ومن دون آي إنذار تم استعمال الرصاص الحي وأصيب رشاد مباشرة في عنقه برصاصة عون امن  في محاولة لقتله و كان ذلك على الساعة 16و 20 دقيقة وتم نقله مباشرة إلى مستشفى الحروق و الإصابات البليغة ببن عروس …. أجريت عليه عملية أولى على مستوى جانبه الأيمن لتوقيف النزيف الداخلي برئتيه عملية دامت 4 ساعات توقف فيها قلبه عن النبض و عاد من جديد للحياة ليتم نقله مباشرة لمستشفى الرابطة بتونس حيث أجريت عليه عملية ثانية على الصدر لرتق عرق القلب الذي تمزق و دامت 3 ساعات ثم عملية ثالثة على عموده الفقري لاستخراج الرصاصة ووضع دعامة حديدية على الفقرة الثالثة وقد دامت 5 ساعات و أخيرا عملية رابعة على رقبته دامت ساعتين اثر التهاب, كل هذا في ظرف 48 ساعة حيث ما إن يستفيق من أثار مخدر عملية حتى يقوم بعملية أخرى.

المعاناة لم تتوقف عند هذا الحد فقد عانى رشاد من الحرارة المرتفعة لجسده لتصل 42 درجة في بعض الأحيان و من الإمراض الجرثومية و من الآثار الجانبية لتغيير 60% من دمه الذي فقده.

مكث رشاد أكثر من شهرين بقسم الإنعاش و العناية المركزة ليتم نقله إلي المركب الصحي بجبل الوسط لتقويم الأعضاء و يعاني من شلل نصفي
شاب في 21 أصبح مقعدا يعيش على كرسي متحرك

From his eyes misty with a mixture of weariness and bitterness he launched a proud look that has drowned us in shame. It include a determination of a young man who went out Jan. 13th in search of freedom. Standing and proud as a soldier, he was propelled by the flame of youth that we so often believe, undetermined, that we are invincible. Especially when he already is 21 years old , with one year and a half of military

it took one bullet to switch his life.

It happened on January 13 in a small town called Morneg (suburb of Tunis). He participated in a peaceful demonstration surrounded by his family and friends while the police and National Guard officers were hiding like rats in the police station. Suddenly a burst of ball emerges from the window, one reaches directly below the throat. .. The man who shot him ,wanted to kill him, there is no doubt.

His name is Rashid Bel Arbi. His picture has been around the the globe presenting him as a martyr. I still remember the day I saw his picture : his eyes veiled, his mouth wide open, I thought he was dead but it was miracle because it turned out he was still alive doctors words. At first glance, everyone thought he was dead. : Yarahmou Allah (God have mercy upon his soul) says every doctor who looked at him .

Upon entering , the room takes place, the prognosis given to his mother was macabre. No one was able to believe upon his survival, the bullet had shattered a dorsal vertebra (D3) and he ranged out from death or total paralysed. However, God wanted otherwise and after 12 operations miracles, he came out alive … but with the lower body paralyzed.

After several months in the hospital where death came close many times, it was agreed that it would be transferred to a rehabilitation center. The doctor advisedhis family to take him to the clinic of Soukra, the only in Tunisia with the equipment to grant him the appropriate treatment for his condition and make him feel better. Finally, it was decided that it would be hospitalized at a rehabilitation center in El Jbal Wesst the clinical Soukra is dedicated to the people who are considered wealthy.

As days pass buy rachid Has been the same for several months between the rehabilitation center outdated Jbal el West disillusioned and in the arms of his family who takes care of him during the weekend. He has to constantly wear diapers ,horrible sores infected his skin . he is completely depending on others . his arely able to keep his balance when seated.

His mother showed all boxes of drugs that he depends on daily . the family has to pay from their own pockets: a real pharmacy! The 3000 dinars that the state has provided as an aid is barely enough to pay for diapers …

I still remember the proud look of Rached, and I felt ashamed and burned when his mother removed his diapers and has extended to my friends filming his bedsores. I had hidden my face out of respect for his modesty.

Imagine a young man a 21 years old whose mother changes diapers three times a day! Worse, to empty his bladder Rached can do that through catheters which is each time a nightmare for him and his mother …

The words of his mother still remains in my mind , when the memory card of camera was full , she held me by the shoulders and told me these words that I will never forget, “Benti (my daughter), don’t worry about it! It does not matter if you do not film it all. I want you to understand me. I want you to feel my pain, and then only then you can pass it to others to be aware of Rached situation . Benti, your empathy means t world to me . ”

We felt as the presence of hero was beside us , a young man whom we owe all this freedom (it was temporary) we enjoyed. A forgotten hero, marginalized … a hero with a big heart, which fills all, we are grateful. He thanked us he showed us his appreciation and personally it was killing me … I wanted to say more, to confess my admiration, my respect and above all my shame, but I didn’t say anything . I believe that through our eyes filled with tears he understood us ..

The last sentence of Rached when we were about to leave was even more upsetting and will remain forever engraved in our memories. With his pride, and with a confident smile, he said, “Monday when I return to El Jbal Wesst I am no longer the same man who got ther on firday. Now that I know there are people aware of my case and trying to help me, I will not disappoint you and your efforts are reflected. It would be useless as you were trying to help me unless I put my efforts . I have hope! “.

His mother said she was afraid for the first time in her life of the month of Ramadan. Not knowing how to divide between her son away from the house and other children who also needed her presence.

Let’s make a difference together for rached’s family , let’s make the second half of this holy month different from the first. everyone who can afford to make a generous gesture please do in order to help a human bein

Rached needs immediate assistance to AT LEAST integrate clinical Soukra, and thus be supported adequately his suffering.

Listen to the video of the testimony of Rashid and his mother.

Ps: Since our visit, which is three weeks, it became known recently through the uncle of Rached, that he was spirited from sinking into a depression … we must act quickly ….