« La lumière » est une sourate qui décrit le processus de la prise de conscience des sens de Dieu à travers le processus de la vision, puisque les sens de Dieu perçus par l’homme, sont symbolisés par la lumière qui est captée par l’œil : de la détection de cette lumière, à sa traduction, sa transmission vers le cerveau, et son traitement cortical ;processus qui symbolise donc la réception des signes de Dieu, leur transmission d’une génération à l’autre et leur traitement cortical, ou leur analyse qui est vitale pour corriger les idées erronées, et restituer une image fidèle de l’islam.

Ainsi, le mot « parure » qui est répété 3 fois au verset (31), n’est autre que le codage des différents paramètres de l’excitation visuelle et sa traduction en une information sensorielle ; car le mot arabe qui s’applique au regard et qui a été traduit par « baisser les regards», signifie « diminuer » ou « casser » et se réfère à l’inversion de l’image reçue ; puisque l’image reçue par l’œil est une image inversée, et réajustée seulement dans le cerveau. Quant à l’expression suivante du verset (31) « et qu’elles rabattent leur voile sur leur poitrine » se réfère à l’accommodation par la variation de la convergence du cristallin, obtenue grâce aux muscles ciliaires, à la limite de l’iris et de la choroïde ;le voile qui symbolise le cristallin ;alors que le verset (35) évoque l’ image qui est déposée dans l’œil, puisqu’elle est inversée et réduite :

Dieu est la lumière des cieux et de la terre. Il en est de Sa lumière comme d’une niche où se trouve une lampe, la lampe dans un verre, le verre, comme un astre de grand éclat ; elle tient sa lumière d’un arbre béni, l’olivier, -ni d’est, ni d’ouest- dont l’huile éclaire, ou peu s’en faut, sans même que le feu y touche –Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut …

Cette description représente une symétrie, puisque les mots « Dieu et lumière » sont répétés à la fin de la phrase, (Allah nour———————–nourihi) mais avec moins de mots et dans un ordre inversé, comme s’il y avait un miroir qui renvoie la même image, une image inversée et réduite, comme celle perçue par l’œil ; d’autant plus que la partie suivante du verset « le verre comme un astre de grand éclat ; » est une allusion à la forme sphérique de l’œil et présente une autre analogie avec cet organe, car l’œil est souvent comparé à « une perle de grand éclat » ; alors que le verre se réfère aux milieux transparents de l’œil.

Quant à l’expression suivante du verset : « elle tient sa lumière d’un arbre béni ; l’olivier, ni d’est, ni d’ouest, », elle évoque l’origine du mouvement de l’œil qui se trouve dans le cervelet, composé essentiellement des cellules de Purkinje, cellules du cervelet, dont la forme rappelle celle de l’olivier..

Comment le fruit de cet arbre peut-il éclairer, sans feu sinon que par la lumière de la pensée ? Pourquoi cette huile éclaire-t- elle ou presque ? Probablement parce que l’activité du cerveau, la pensée ne se fait pas par tout le monde, puisque peu de gens se servent de leurs neurones pour réfléchir sur la vraie signification des signes de Dieu.

Ceci explique le choix de la sensation visuelle qui est transmise au cerveau et qui n’est pas fidèle à la réalité, puisqu’il s’agit d’une image inversée ; d’où la répétition des mots « calomnie » et « mensonge », et la nécessité de poursuivre l’itinéraire de la stimulation jusqu’au bout, grâce au traitement cortical pour rétablir l’image sous sa forme réelle. Ce processus symbolise notre compréhension des sens de Dieu qui ne doit pas s’arrêter à la réception de ses signes, mais se poursuivre et poursuivre l’analyse et la réflexion sur son message.

Autrement dit, le choix du cristallin pour symboliser le voile, n’est pas un hasard, puisqu’il a une structure feuilletée qui se compose d’une succession de couches d’indices de réfraction différents et ayant un rôle important dans les phénomènes d’accommodations ; c’est-à-dire l’augmentation de la courbure du cristallin qui permet de maintenir l’image sur la rétine quand un objet se rapproche ; mécanisme qui reflète bien la réaction de certains exégètes.
En effet, lorsqu’un sujet touche de trop près, il est difficile de rester objectif, et essentiel de faire un examen plus profond ; d’où le choix des sens et de la sexualité ici, autant d’éléments affectifs, personnels et sociaux qui empêchent de faire abstraction de ses penchants et d’avoir une vision objective de la croyance ; car seule cette clairvoyance nous permettrait de voir les mauvaises explications dictées par cet handicap.

En fait, lorsque Dieu nous demande « et qu’elles rabattent leur voile sur leur poitrine » (31). Il nous demande « d’accommoder » notre vision pour ne pas être myopes et avoir une vision floue, comme celle que l’on a à travers un voile ; car il faut être bien aveugle pour croire que le Coran évoque la sexualité et non le contact synaptique, le voile et non le cristallin ; puisque le seul voile intimé ici est le voile de la conscience que l’on doit déchirer pour voir les choses telles qu’elles sont et non telles que l’on voudrait qu’elles soient, et transmettre les vraies règles, valeurs et principes de l’islam et non les pratiques et usages qu’ils ont générés à une certaine époque: seule la transmission des vraies facettes de la croyance permettrait de la percevoir comme une “lumière” et non un “feu”.