On se pose toujours des questions quand aux motivations et mécanismes de fonctionnement de la contre révolution et on en tire souvent les conclusions les plus faciles liant les contre révolutionnaires au régime, mais on s’arrête presque jamais sur la psychologie des révolutionnaires eux même.
Prenant leurs motivations pour des évidences, on n’a jamais tenté de comprendre les mécanismes de réflexion des révolutionnaires.
En Tunisie, la “foule” révolutionnaire perd de plus en plus son ampleur en nombre (sans doute sous l’effet des pressions des contre-courants) mais elle gagne en intensité.
Les slogans se radicalisent et l’attitude tend vers l’échauffement.
Plusieurs raisons son derrière ce phénomène:
- La déception par rapport aux avancements des revendications de la révolution qui augmente la colère et la rage naturellement.
- La pression continue et sans relâche subie durant tous ces mois crée un sentiment de confusion et de fatigue, on s’acharne alors pour se doter d’un souffle renouvelé.
Quand le courant contre révolutionnaire prend son apogée, ce qui est hélas le cas actuellement, la révolution se retrouve avec un double défi: Continuer la marche qu’on essaie de freiner et en même temps riposter pour récupérer la masse. L’enjeu est de taille, et le jeu se joue à armes non égales!
Le résultat de ce clash est le suivant (constat de ce que j’observe actuellement sur la scène):
- Revendications non claires ou non réalistes:
Alors que la finalité demeure la même et claire pour tout le monde (à savoir en finir avec le régime de dictature et initier le processus démocratique), les chemins eux sont sujets de divisions et on se met à la confusion totale quand aux objectifs intermédiaires.
Des revendications du genre “indépendance de la magistrature” et “Liberté des médias” paraissent sur-réalistes et sont faciles à discréditer par rapports aux slogans anti-révolutionnaires qui sont eux très concrets et du vécu de chaque jours de la masse (sécurité, stabilité économique…). Nous savons tous que des exploits de ce genre sont le fruit de tout un processus qui peut durer des années.
- Difficulté de mobilisation:
Si l’élite (faudra la définir déjà, mais ça c’est tout un autre débat) se sent usée et sous pression, la masse elle en a marre et sombre dans une confusion totale et un doute absolu. Dans un contexte pareil, il devient très difficile de mobiliser même virtuellement!
- Radicalisation du ton et déviation sur le consensus pacifique de départ:
L’exaspération, la déception, et le dégoût font monter le ton et radicaliser l’attitude, on parle déjà d’une marche sur le palais présidentiel le 17 juin.
Quoique je comprend parfaitement ce sentiment de colère grandissant et qui tend vers la concentration sur des groupes de plus en plus réduits, et quoique je partage totalement les même revendications, je reste choqué par rapport au manque de réalisme et la confusion qui en découle.
J’irais pas jusqu’à poser la fameuse question “Men antom?” ou “A qui profite ceci?”, je dirais tout simplement: “Le résultat le plus probable serait quoi?”
Révolutionnaire jusqu’au bout oui, il le faut tant qu’on est encore en révolution et tant qu’on juge que l’objectif suprême n’est pas encore atteint, mais quel bout?
Sommes nous prêt à aller jusqu’à causer indirectement un chao qui nous met directement en accusation? Nous avions toujours eu la légitimité totale de notre côté?
On peine déjà à mobiliser contre un gouvernement civil illégitime… Somme nous prêts à risquer une prise de pouvoir militaire?
L’heure est grave! Une double insinuation: Une pour la situation et deux pour Yassine AYARI qui lance avec un collectif d’activistes une initiative de sit-in le samedi 11 Juin (Av Med V – 15h).
Ce que je trouve particulier dans cette initiative c’est qu’elle part sur des revendications concrètes et très réalisables assurant un pas en avant dans ce processus qui commence sérieusement à être chamboulé de partout.
Certains ont critiqué le manifesto dans le sens où il ne met pas la barre très haut… Tout à fait, sauf que c’est cette barre très haute, portant parfois sur des éléments à long terme et qui ne relèvent même pas des enjeux de la phase actuelle, qui discréditent tout le mouvement et rend toute tentative d’avancement vaine.
Il est temps, j’en suis convaincu, que tout le monde se mette d’accord sur deux compromis:
- Définissons ensemble un chemin qui mène à Rome et suivons-le, arrêtons d’essayer d’être à Rome tout suite, sans même marcher!
- Notre légitimité est tirée de la masse et de l’aspect pacifique et constructif de notre marche. Cherchons alors la masse en parlant sa langue et renouvelons notre engagement pour les principes fédérateurs de notre révolution: Pacifique, Unifiante, non politisée!
Reprenons les choses en main, pour de vrai et avançons ensemble. Un mot à la fois pour construire toute la phrase qu’on cherche, le 11 Juin nous dirons haut et fort “Kelmetna“!
Moi j’y serais, et vous?
Normalement , tous les jours sont le 11juin, malheureusement les brebies sont entrain de consumer leurs porno
time to grab the revolution by the scruff of the neck.
we paid dearly for it and nothing short of gaining it and holding
it tightly into our hands will suffice.
the fault lines were created by leaving the revolution into the
hands of scrupelous liars of rcd/destour.
many of us including me warned on this site and others that leaving the exes in charge will be detrimental and we may end up with sour grapes as outcome.
a recent statement by the old meat head bce that he will guide
the revolution to it’s noble goals is a joke.championning the cause for us now.
bce is an absolute liar from head to toe,his stab in the dark of
july date,then the 16 th of octobre born again to the 24th.
his appointement of an ex terror/ thug of zibla as interior minister and the all actions he took won’t be believed even by his
mother.
bce has no sincerity nor has mbazza and we all know the color of their history.
yes houssem we agree with your questioning: we know the goal but
the execution and road map to get there is questionable.
we are sincere in our wish but also using an unchartered map to get
there.
we need to scream and shout but more important is to get hold of the destiny by the neck with tight fists and do it with watever
it takes including violent mean to displace the hurdles we know
and the ones we don’t know.
if violent mean is needed,lets not shirk the task and hope that it
doesn’t get to that.
enough of living with hope and dying of despair?.
fault lines have to be overcome and lethargy have to be shed away.
what ever date is chosen to make a statement will do,make it heard?.
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Paris ne s’est pas fait en UN jour, dit le dicton!Les contre-révolutionnaires sont là et ils n’ont aucune envie de céder leurs privilèges.Ils sont près à tout et même au chaos. Les derniers évènements le montre. Tant que la Révolution n’aura pas atteint le sommet de l’état, cela ne sera qu’une ÉVOLUTION et non une Révolution.
La Jeunesse fait le Big-Bang, exporte sa “REVOLUTION”, elle a les louanges du monde entier, et les vieux continuent de Gouverner, ils ne cèdent rien. Ils font leur tambouilles entre-eux. Aucune transparence de leur actes.Ils brûlent les archives, remettent leur protégés à d’autres postes…..
La France a mis presque un siècle pour se stabiliser après 1789. L’apprentissage de la démocratie est long et difficile. J’espère que les Tunisiens, plus instruits et qui ont l’exemple de l’histoire que les sans-culottes n’avaient pas, sauront être responsables et qu’ils ne mettront pas 100 ans pour accomplir ce rève de liberté!!! L’époque n’est pas la même, la Tunisie ne se remettrait pas (sur un plan économique déjà, le reste en découlant) d’un chaos de plusieurs années!!! La réussite de la révolution passe par la reprise de l’économie. C’est elle qui donnera (il faut l’espérer) du boulot aux gens. Mais croire qu’un changement de régime donnera du travail à tout le monde en un quart de tour est irréaliste. Les usines ne vont pas sortir de terre toutes seules et les entreprises ne vont pas trouver des marchés et des acheteurs par magie….
Le choix (quand?) de la future majorité et du futur gouvernement sera donc capital. Même si ça déplait à certains, il faudra que ce gouvernement ait une légitimité internationale, qu’il soit capable de donner des gages (sécurité notamment) pour que les investisseurs viennent ou reviennent.
zpidxpssyy says
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