La Tunisie n’est pas un morceau de gâteau à partager. Malheureusement de plus en plus il y a des gens qui surenchérissent avec des postures de révolutionnaires, mais au fond ils ne le sont devenu que le 15 janvier, pour gravir un échelon, ou pour atterrir dans leurs escarcelles une fonction ou un avantage. Sur un plan politique, je n’en ai pas besoin de donner des exemples, mais mon souci maintenant est l’administration à l’échelle nationale. De plus en plus nous commençons à chahuter qu’à l’époque de ZABA, la totalité des postes de hauts cadres administratifs et de directions ont été désignés par les conseillés présidentiels. Dans la grande majorité des cas cela est vraie et dans beaucoup de cas de figures, il y a des postes déclinés pour une loyauté supposée ou une subordination avérée. Néanmoins, il y avait des gens justes et honnêtes, il y avait des gens patriotes et il y avait des gens très compétents parmi ces dirigeants. Alors mettre tout le monde dans le même sac, ne fait que vider notre pays de compétences très rares, que nous risquons de remplacer avec des révolutionnaires du dernier quart d’heure, anciens non compétents !
De plus en plus on murmure que tous les postes de direction doivent être adjugés (je dis bien adjugés) au suffrage du personnel de l’entreprise ou de l’établissement concernée, mais à mon humble avis quel gâchis ! C’est la politisation, la syndication et la populisation du choix de nos dirigeants. Une personne compétente est par définition rigoureuse, exigeante et très sévère avec le laxisme. Qui votera pour ce genre de personnes ? Détrompez vous très peu de gens très compétent accèderont au sommet des sphères décisionnelles. Des compagnes électorales pour dénicher un poste fonctionnel se gagneront avec populisme, avec laxisme et avec lobbysmes politico-syndicalistes. Alors si je promets à mes futurs subordonnés que je vais fermer mes yeux sur l’absentéisme, sur les dépassements, si j’arrive à convaincre la masse avec des mesures syndicalistes ou idéologiques, alors j’aurais peut être une chance de gagner. Si je suis, gentil, docile, peu exigent et avec une œil qui vois et une autre qui ne vois rien, alors aussi j’ai la possibilité de gagner mon sésame.
Imaginez bien que les gens très compétents ne vont pas tomber au fond-fond de ces bassesses et ne vont jamais se présenter pour un tel poste. Alors quel gâchis, ils vont soit fuir le pays et ils auront facilement leurs places ailleurs, soit ils seront marginalisés à nouveau. Il ne faut pas se voiler la face, les gens très compétents et qui sont capables de diriger des établissements prestigieuses ça ne court pas tous les rues. Les gens qui sont très compétents et qui sont bien dans leurs places il faut leur accorder tout le respect et la confiance, même s’ils ont commis par pragmatisme quelques entorses à la bonne conduite. C’est simple de critiquer les gestes et faits d’avant 14 janvier avec des règles de l’après cette datte.
Il faut accélérer le remplacement des dirigeants incompétents et mettre à leurs places des gens très compétents. Il y a des normes internationales d’excellence pour imposer la nomination au sommet de la hiérarchie des personnes les plus compétentes. Pour tout poste prestigieux à pourvoir il faut ouvrir un appel d’offre national et si c’est nécessaire international. Il faut composer pour tout poste une commission incluant des experts nationaux et même internationaux dans le domaine, dont l’intégrité est insoupçonnée. Chaque personne qui se considère apte au poste et qui est éligible doit présenter un dossier de candidature avec un CV, une vision stratégique et les arguments en faveur de sa candidature. Il subira par la suite une évaluation par un entretien avec la commission autonome et de même pour tout candidat. La commission prendra la décision finale et désignera l’élu candidat.
Tous les autres moyens de choix seront un déni de compétences et videront le pays des gens les plus aptes à le diriger. Cessons de polémiquer, cessons d’être égoïstes, cessons d’être populistes, l’intérêt suprême prime à l’intérêt personnel. Des gens biens on peut trouver beaucoup, des gens gentils et sympa il y en a plein, les candidats des lobbys majoritaires auront beaucoup de chances de rassembler les masses, mais des gens très compétents et de surcroit obligatoirement orgueilleux il y en a très peu, ne nous les passons pas par la trappe. Notre époque est celle de l’intelligence et de la matière grise, alors choisirons les plus compétents et n’élirons pas les plus populaires. Nous somme tous concernés et ça conditionnera notre avenir par ceux qui nous dirigeront.
Pourquoi un appel d’offres “international” ? A votre avis, Il n’y a pas assez de compétences tunisiennes en Tunisie et à l’étranger pour avoir recours à l’international ????
Il est vraiment nul ce Bahloul. Il y a plein de gens qui n’avaient pas de postes sous Ben ALi parce qu’ils sont propres. Ceux là, il ne demandent qu’à travailler. Et ils méritent plus que les autres de travailler.
Je suis d’accord sur la nécessité de prendre avant tout en considération les comptentences dans le choix des dirigeants et hauts fonctionnaires. Il faut aussi s’assurer de l’absence d’un passif douteux. A cet effet, il faut prévoir une instance administrative pour examiner ces cas sur la base d’éléments factuels. Le populisme est malheureusement une réalité aujourd’hui. Également, accuser le patron permet de se dédouaner de toutes les dérives qui se situaient dans tous les niveaux des pyramides administratives, depuis le réceptionniste jusqu’au chef.
Malheureusement, c’est plus difficile de se remettre en question et de remettre en question un système pyramidal par rapport a chasser un haut responsable et menacer les suivants avec le même sort.
Sous BenAli, les décideurs ont appris à reconnaître les personnalités compétentes, intègres et patriotes, autrement dit les personnes capables de découvrir “le pot aux roses”, des gens capables d’améliorer les choses!!Les sbires de ZABA, perspicaces et prêts à tout pour garder leurs privilèges, savaient comment il fallait faire pour éloigner ces personnes du bizness rapidement et définitivement; c’est pour cette raison qu’aujourd’hui on a du mal à croire que sous BenAli il y avait des responsables compétents et honnêtes!Pour travailler avec ZABA on ne pouvait qu’être compétent et machiavel ou incompétent et barbouze…
Le regime de zaba s’est effondre a cause du relachement et le laxisme de son administration . Il faut admettre que dans l’hierarchie administrative il y avait des competences imposante mais qui etait impuissante face a un bon nombre d’agents d’execution qui de par leurs role d’executant du sale boulot ont pris leurs superieures en hotages et ainsi le cycle continua jusqu’a la tete de l’etat. Ces populiste d’aujourdmhui etaient les gorilles de l’administration ;une gangrene d’ arrivistes qui tenaient l’etat par la gorge. Zaba s’est trouve seul parce que il a genere une machine de bureaucrates qui a l’image de leur patron nepensent qu’au plus court moyen pour grimper.certe notre peuple a fait preuve de grand courage mais il faut reconnaitr qu’il etait en face d’un geant en carton.
Encore tôt de parler de ça,tant que le gouvernement provisoire est en place.