Les articles publiés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement les opinions de Nawaat.

Par Mehdi Ayadi,

Voici mon droit de réponse suite à l’article sur Abdelfattah Mourou paru à Essabah :

Un théocrate qui se voulait modéré a tenu un discours appelant à la haine et à la violence : il ne faut pas voter aux ennemis de la religion. Ennemi de la religion pour Mourou veut certainement dire les laïcs. Est ce que nous avons besoin d’un tel discours ? Est ce qu’il a la légitimité de définir ainsi les gens qui n’épousent pas les mêmes thèses que lui ?

Selon moi un discours basé sur une idéologie mène directement à une dictature, les défenseurs de ces thèses là ne peuvent en aucun cas être des démocrates. De quel droit faire de tels prêches dans un lieu de culte qui est supposé abriter des musulmans de tout bord ? Il n’a pas le droit selon moi de prendre une partie de la société en otage venue accomplir ses devoirs religieux. Ces mouvement auront certainement la possibilité de défendre leurs idées et d’exposer leurs thèses dans des endroits appropriés à l’instar de tous les autres courants de pensée. Ils inviteront à leurs meeting, colloques, rencontres leurs adeptes d’une part et les personnes pouvant partager leur idéologie d’autre part. Et on appelle ça la liberté de s’associer et de s’exprimer.

Est ce que nous, jeunes, société civile, partis politiques en présence devons assister en spectateurs devant des théoriciens coupés de notre réalité tunisienne ?

Nous n’avons pas fait notre révolution pour chasser une dictature et revoir une nouvelle déboucher, si ce langage là est tenu, sur une société où violence, haine et déchirement seront au niveau de toutes ses couches.

Pour moi un masque est tombé, j’ai toujours pensé que ce discours religieux a fait sa propre révolution en s’adaptant à une société Tunisienne prise pour exemple, mais malheureusement j’ai désenchanté.

Notre constitution et notre avenir politique nous les voulons basés sur des valeurs universelles: liberté, égalité et équité dont seul le mérite doit être récompensé.