Par Walid Kaak.

D’abord un petit rappel : la vieillesse est l’âge ultime de l’être humain, qui succède à l’âge mûr, appelée aussi par euphémisme « troisième âge » par les hypocrites imbéciles qui s’obstinent à appeler les aveugles “non voyants”, les sourds “malentendants” et les cons “non comprenants”.

Si l’on s’accorde à dire que la vieillesse succède à l’âge mur on peut donc l’appeler sans hésiter l’âge pourri.

Pour prouver cette théorie, il suffit de voir la moyenne d’âge de cinq dirigeants occidentaux et la comparer celle de cinq dirigeants arabes :

Barack Obama, Jose luis Zapatero, Nicolas Sarkozy, David Cameron, Angela Merkel.

Moyenne d’âge : 51 ans

Mouamar Kaddafi, Abdelaziz Bouteflika, Fouad El Mbazaa, Mohammed Hussein Tantawi, le Roi Abdallah.

Moyenne d’âge : 76 ans

La différence entre les moyennes d’âges de ces dirigeants est aussi criante que la différence de développement entre les pays occidentaux et les pays arabes. Ces derniers accusant un bon siècle de retard sur l’Occident. Rien d’étonnant quand on a des leaders tous non élus appartenant à des époques révolues où les téléphones pesaient 2 tonnes et demi et la télé n’avait que 2 couleurs et une seule chaine. Vous imaginez Fouad El Mbazaa surfant sur Facebook ou à la rigueur envoyant un email vous ? Autant donner un Blackberry à Jules César.

Pourtant la situation des pays arabe est paradoxale. Forts d’une jeunesse majoritaire dans la population on pourrait imaginer qu’ils aient des dirigeants capables de monter des escaliers sans s’essouffler, de se taper Carla Bruni sans viagra ou même à la limite de prendre des décisions en adéquation avec la réalité. Et bien non, les pays arabes sont embourbés dans une gérontocratie composée d’une bande d’incontinents grimpant au sommet de l’Etat au péril de leur prostate au nom d’une expérience qu’ils auraient acquis lors de la décolonisation il y a plus de 60 ans.

A la suite des révolutions du XXIème siècle menées par la jeunesse à coup de pierres, de réseaux sociaux et de hacking on aurait pu croire qu’une nouvelle génération de politiques apparaitrait… Encore une fois non. En Tunisie, après des semaines de manifestations pour faire tomber la célèbre couille molle de la Kasbah (69 ans), on a rien trouvé de mieux pour la remplacer que d’aller exhumer une relique du régime de Bourguiba tout droit sortie du début du XXème siècle et âgées de 84ans. Alyssa Didon, Hannibal Barca et Ibn Khaldoun ayant refusé une participation éventuelle au gouvernement de transition.

On pourrait me taxer de gérontophobie primaire mais je ne pense pas beaucoup plus de bien des jeunes gavés de leur inculture crasse, noyés sous le flot incessant d’émissions de télé-réalité débiles, de musique pour attardés mentaux et abrutis de football où des singes en short se livrent à des manœuvres copulatoires dés que la balle est dans les buts.

C’est sur il y a de quoi être pessimiste. Mais il serait légitime de donner sa chance à une nouvelle génération aussi nulle fut-elle. Comme ça juste pour voir. De toute façon ça sera difficile de faire pire que les précédents.

Bref, place aux jeunes.