Après le 14 janvier, le 16 février sera la seconde date que le peuple tunisien retiendra comme un tournant important de sa nouvelle histoire. Ce matin là, autant lecteurs de journaux qu’auditeurs d’émissions de radio ou de télévision, les Tunisiens ont l’impression d’être en dehors de la réalité. Titres, sous titres, manchettes et éditoriaux parlent d’évènements qui ont fait l’actualité du …16 juin 2014.

« Bou Salem, pôle régional maghrébin du Bio », informe l’un des journaux, « le dinar convertible s’apprécie » explique un autre.

« La voiture propre 100 % tunisienne » annonce une chaine de télévision, quand « les Brésiliens craignent que les Aigles de Carthage leur volent la vedette, » fanfaronne une station de radio.

Une machine à faire avancer le temps aurait-elle été actionnée la nuit du 15 au 16 février sans que les Tunisiens n’en soient informés ? Le pays aurai-t-il plongé dans un sommeil comateux pour se réveiller trois années plus tard ? Maintenant que l’impensable il y a quelques mois a été réalisé, plus rien ne peut étonner, et encore moins dans ce tout petit pays dont on était convaincu qu’il ne lui arriverait jamais rien.

On secoue la tête, on se frotte les yeux, on reprend une gorgée de café et on revient à la réalité.

Un mois après la révolution qui a balayé d’un coup 23 années de dictature et de corruption, le peuple tunisien fait ses premiers pas dans le monde de la liberté et de la démocratie, un univers dont les portes lui étaient fermées depuis son indépendance.

Mais passée l’ivresse de la dignité retrouvée, le pays a du mal à se remettre de sa gueule de bois.

Les troubles qui ont suivi la fuite de Ben Ali ont réussi à semer la panique, ponctuant les moments de bonheur d’une victoire sans précédent, d’incertitude et de doute quant à l’avenir sécuritaire et économique du pays. Certains vont jusqu’à parler de désastre et de chaos.

Recherche d’une nouvelle identité, pertes de repères, crise de confiance et désillusions, un certain essoufflement, s’il n’est pas général, se fait ressentir. Les rêves d’un avenir meilleur et d’une Tunisie prospère allaient-ils s’évanouir dans les méandres des difficultés à mettre en place une démocratie balbutiante ? Les lendemains de cette nouvelle ère allaient –ils déchanter ?

Dans une action citoyenne, première et unique en son genre, une dizaine de marques leaders tunisiennes en décident autrement et s’unissent pour manifester leur enthousiasme et leur solidarité avec chaque Tunisien. Cherchant avant tout à relever les défis de cette période de transition, et à relancer l’économie tunisienne, ce collectif de marques citoyennes lance “Demain commence aujourd’hui”, un acte citoyen innovant, qui reprend la parole médiatique en invitant au débat sur la Tunisie future afin d’insuffler l’impulsion qui doit refaire naître l’ESPOIR en baisse chez tous les Tunisiens.

Loin d’être une action publicitaire, “Demain commence aujourd’hui”, c’est avant tout une initiative porteuse d’espoir, pensée et réalisée gracieusement par l’une des plus grandes agences de communication de la place.

En partenariat avec les principaux médias, le collectif a imaginé la Tunisie de 2014. Dans un clin d’œil au collectif de 2014, dans lequel les partisans du président déchu l’exhortaient à se représenter aux élections, la journée du 16 Février 2011 a été transformée en une avant-première de la journée du 16 Juin 2014 trois années après les premières élections libres.

En interpellant les Tunisiens, le but du collectif était de créer un buzz et de susciter une participation et un débat constructifs entre les différents acteurs de la société. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Dès les premières heures de son lancement, le site du collectif s’est transformé en une banque d’idées des actions à entreprendre, mettant en exergue le génie du peuple tunisien.

Après avoir apporté une large contribution à la réalisation du premier rêve, les réseaux sociaux vont-ils encore une fois contribué à réaliser tous les autres rêves d’une Tunisie prospère, stable, juste et démocratique ? La décision est entre les mains du peuple tunisien. Loin de toute utopie, les thèmes traités sont pour la plupart réalistes et réalisables, comme l’attestent les experts, il suffit d’y travailler tous ensemble dès aujourd’hui.

Un jour j’ai demandé à mon frère s’il avait une recette miracle pour réaliser un rêve. Il m’a répondu qu’il en avait trois et qui consistait en en trois mots chacune

1. Rêver très fort,
2. Rêver très fort,
3. Rêver très fort.

Mais encore avais-je répliqué ? Quand tu rêves haut et en couleurs, tu finis inconsciemment par ne rien faire d’autre qu’avancer vers la réalisation de ton rêve, a-t-il ajouté. Tu accumules sans presque t’en apercevoir les actions qui te feront arriver droit au but que tu t’es fixé. Les six mois qui ont suivi notre discussion ont vu le rêve auquel je tenais tant se réaliser.