Un ami, ayant la double nationalité m’avait dit un jour : « Tant que je suis sur le sol français, je me sens naturellement citoyen ; à peine les pieds posés sur le sol du bled une atmosphère de plomb affaisse mes épaules, me fait baisser la tête, rend mes yeux fureteurs, je me sens lapin ! » Un instant pensif puis d’ajouter : « Sincèrement, penses-tu vraiment qu’un jour béni, cette population sera formée de citoyens… au sens citoyen ? ». Au pied du mur, la mort dans l’âme, je lui fis part de mon profond scepticisme, sauf miracle.
Et pourtant ! Il survint le miracle !
Au risque de me voir reprocher d’enfoncer des portes ouvertes, ou faire dans la sinistrose, tout un chacun des citoyens se pose maintenant la question existentielle : quid de la survie de cette démocratie encore erratique et brouillonne mais déjà en plein travail pour nous accoucher, plutôt pour nous enfanter de nouvelles institutions réellement démocratiques dans quelques mois.
Nous nous trouvons aujourd’hui à la croisée des chemins. Il nous a été promis devant Dieu, devant le peuple, devant la communauté internationale et devant l’Histoire que dans quelques mois on ira voter pour choisir enfin librement nos représentants et le type de gouvernement qui sera placé à la tête des affaires de l’Etat le temps d’un mandat. Pour couronner le tout et donner l’exemple, Mr Md Ghannouchi a voulu donner le ton : il prendra sa retraite. Prenons toutes ces déclarations au mot et prêtons nous au rêve !
Car c’est de rêve qu’il s’agit, jusqu’à complète et authentique réalisation. Entretemps laissons vagabonder notre imagination et notre réflexion figées, pétrifiées et tétanisées par la peur sous toutes ses formes depuis bientôt 60 ans. Que seuls des jeunes de moins de 25 ans de la nouvelle génération ont osé la braver dans le sang et les larmes – Les mots doivent manquer au quadragénaire et plus pour exprimer leur éternelle reconnaissance !
Dans quelques mois donc, on va offrir au peuple une nouvelle constitution garantissant la liberté, la justice, la démocratie et les droits de l’homme. Les valeurs universelles des peuples civilisés de l’ère moderne. Se pose alors une question naïve en apparence mais quasi-hamlétienne : l’aréopage de responsables chargés de cette mission, voire de ce sacerdoce, seront-ils véritablement prêts à temps à offrir à notre peuple cet ensemble de textes qui va déterminer le nouveau destin du pays et enclencher son virage vers la lumière après des décennies de brouillard, d’abrutissement pavlovien et de terreur ? Seront-ils au rendez-vous à temps avec à la main le document miracle qui va transformer des ilotes appelés avec mépris « citoyens » en citoyens de fait et de droit ?
La question mérite d’être posée quand on connaît l’histoire et la mésaventure de certains peuples dont les législateurs, à avoir voulu trop rapidement jeter les fondements d’une démocratie ont fait le lit à la tyrannie. Rappelons-nous la République de Weimar en Allemagne bâtie sur la chute de l’empire suite à sa défaite à la 1ère guerre. Elle avait connu une guerre civile, des milices paramilitaires puis Adolf Hitler. La constitution autorisait sa nomination comme chancelier. On connaît le reste. Ce cas n’est pas unique. En remontant à la plus haute antiquité jusqu’à nos jours, que d’aventuriers, que d’imposteurs, que d’usurpateurs avaient « traversé le Rubicon » pour « sauver la Patrie » !
Est-ce à dire que pour notre pays il faille encore temporiser, maintenant que nous nous trouvons en plein transition vers le soleil de la liberté et de l’État de droit : Non, bien entendu ! Loin de moi toute idée de devoir remettre à plus tard ce qu’il a été promis pour bientôt. Mais disons-le, mieux vaut un travail de bénédictin sérieux, rigoureux et soigneux abordant consciencieusement tous les cas de figure qu’un projet copier-coller au parfum local. Aussi faut-il faire participer le citoyen, le responsabiliser en l’informant, en le sensibilisant sur la gravité de la question, sur sa portée perspectiviste et son importance vitale pour le devenir de la nation pour le cas où le délai fixé venant à échéance s’avèrerait insuffisant. En d’autres termes de le tenir constamment au courant de l’élaboration de ce projet qui doit-être mûrement réfléchi et sérieusement débattu pour qu’il ne donne plus prétexte à l’instar de son prédécesseur à toutes formes d’interprétations abusives au point de devenir un « machin » de paperasse, juste bon à être étudié dans les universités puis à jeter dans la poubelle. Aux différents groupes de réflexion de proposer les différentes moutures démocratique apportées à l’ancienne constitution sous forme de projets qui devront être débattus avec calme et sérénité à tous les niveaux de la société et à travers tous les moyens d’expression et d’information. Si en six ou sept mois on arrivera à concevoir, à mûrir, à débattre et à élaborer une nouvelle constitution, à la bonne heure ! On ne demande pas mieux ! Mais qu’on se rappelle qu’il s’agit bel et bien d’une nouvelle constitution. Une refonte, une révision et une réforme en profondeur de l’ancienne pour ne plus autoriser à prêter à équivoque sur les principes fondamentaux en temps de paix : État de droit, justice, liberté, etc.
Cette constitution doit spécifier clairement la DÉMOCRATIE comme base fondamentale de notre futur système politique. N’en déplaise à d’éventuels nostalgiques qui préfèrent un État « fort »(avec toutes ses connotations arbitraires) sous prétexte qu’il convient mieux pour un pays émergent, il n’est de réponse à leur donner que d’aller consulter ceux qui dans leur esprit et/ou dans leur chair et dans leurs âmes sont meurtris pour la vie ce qu’ils pensent d’une dictature pseudo-éclairée ! Pour autant, une disposition particulière doit néanmoins être prévue pour les temps de crise menaçant la sécurité de la nation et/ou la population, mais corsetée de conditions telles qu’on ne puisse tomber dans l’effet contraire (état d’urgence permanent à l’égyptienne ou à la syrienne).
Quitte à énoncer une vérité axiomatique indémontrable tellement cela saute aux yeux, il est toujours bon de rappeler que tous nos malheurs politiques ont participé du pouvoir arbitraire. Que le mot démocratie a été accablé de mépris depuis les années 60 jusque les années 80, puis qu’il a été si bien bradé à force de l’utiliser pour justifier toutes les formes d’injustice et d’exactions que l’on avait fini par mystifier certains pays démocratiques du bien-fondé de cette forme d’autodéfense immunitaire de la « démocratie » à la sauce tyrannique ! Maintenant il s’agit de conformer nos actes à nos paroles et faire réussir cet idéal politique puis le consolider par des textes clairs et draconiens dans leur exécution. Seule cette forme de régime politique réussira à créer l’harmonie entre tous les tunisiens, dans leur diversité (politique, intellectuelle, sociale, etc.), voire avec les peuples de tradition démocratique et d’État de droit. Rien de modéré et d’équilibré en dehors ce système. « La démocratie est le pire des régimes à l’exclusion de tous les autres » avait dit Churchill dans une fameuse boutade. Si l’on peut nous assurer d’un régime politique viable et assurant le droit, la justice et la liberté autre que le système démocratique, ça se saurait ! Pour l’heure le seul régime que l’on connaisse sur terre qui puisse assurer l’intégrité de la personne, sa dignité et son droit à la parole et à la réflexion contradictoire reste le régime démocratique. Lui seul peut assurer la liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de circuler, le multipartisme. Cette forme de régime seule assure le citoyen de sa citoyenneté et fait que l’homme d’État est à son service donc au service de la nation.
Alors, que cette constitution prévoie des mécanismes tels que personne ne puisse plus jouer aux apprentis despotes, et comme le dit si bien Montesquieu dans l’Esprit des lois : « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser…Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir ». Les maîtres d’œuvre de la constitution issue de l’indépendance ne semblaient pas avoir pris en compte cette sentence visionnaire en forme d’aphorisme. On en a payé le triste et lourd tribut ! De même, que cette constitution stipule clairement que la personne humaine est inviolable dans son intégrité physique, morale et matérielle. Ainsi on n’aura plus à vivre les horreurs des « crimes » pseudo-politiques inventés de toute pièce pour procéder à des purges ou des « crimes » politiques pour appartenance ou affinité idéologique, les tribunaux d’exception, les procès dits politiques, les licenciements gratuits ou abusifs, et tous autres formes d’iniquités et atteintes arbitraires à la dignité de la personne humaine.
Que la nouvelle constitution énonce clairement la séparation nette des 3 pouvoirs (E,L,J). Qu’elle prévoie aussi une forme de Cour Suprême, de Cour Constitutionnelle ou autre dénomination, indépendante de tout pouvoir, nommée ou élue par région ou par le parlement, ou autre, peu importe. L’essentiel est qu’il y ait une instance suprême au-dessus de tous les pouvoirs auquel peut se référer le citoyen quand il considère que ses droits ne sont pas amplement assurés par la justice. C’est la phobie de toutes les tyrannies. Et ce n’est pas sans raison que le général G. Washington en désignant Tomas Jefferson et son équipe qui allaient former les « pères fondateurs » des États-Unis, avait donné comme 1ère consigne pour élaborer la constitution de prévoir cette instance suprême qui allait devenir la cour suprême. En créant un pouvoir et des contrepouvoirs la première constitution moderne avait jeté les fondements de l’État de droit d’un pays qui allait devenir de ce fait une puissance. La liberté rend puissant par la citoyenneté.
Le multipartisme doit être garanti par des dispositions claires. Comme doit être prévu l’interdiction de tout parti et de toute organisation qui refuseraient ou remettraient en cause les principes du jeu démocratique et l’État de droit.
Que des dispositions claires prévoient des poursuites contre tout homme d’État, tout responsable politique, soupçonné de velléité de dérive despotique, de toute tentative de corruption, de malversation, de crimes économiques ou politiques. Il faut que l’homme politique qui se lance dans la prise démocratique du pouvoir soit conscient qu’il est justiciable comme n’importe quel citoyen en cas de faute grave, ou mieux de suspicion de faute grave. « La roche tarpéienne est proche du Capitole », rappelait toujours le vieux sénateur romain au jeune qui entrait dans le sénat. Que de sénateurs romains avaient été précipités du haut de la roche tarpéienne pour crimes contre la république. Nos futurs hommes politiques et les membres de leur parti doivent toujours avoir à l’esprit qu’une fois choisis par le peuple pour gérer les affaires de l’Etat, ils doivent sentir sur leurs épaules le lourd fardeau de la responsabilité et des conséquences en cas de défaillances ou de manquements. La chose publique n’est jamais une sinécure pour un homme politique dans un État de droit. On n’a qu’à nous brancher pour le voir sur les chaînes françaises, britanniques, italiennes, américaines, brésiliennes, etc. Demain, si Dieu le veut, le monde arabe ajoutera à ces chaînes TV les-nôtres sur la liste des chaînes de référence de la liberté. Et Dieu le veut ! Pourvu qu’on soit conséquent avec les principes de justice et de droit !
Que le nouveau régime politique soit de préférence parlementaire. Du moins durant cette phase d’adaptation à la nouvelle vie de la démocratie. Que le président de la république soit élu par le parlement ou par suffrage universel ; que le chef du gouvernement soit élu par suffrage universel. Quitte, plus tard à envisager un régime présidentiel si le besoin se fait sentir. Encore faut-il tomber sur un De Gaulle qui puisse assurer sainement par l’exemple le passage. Pour l’heure, et compte tenu des craintes légitimes d’une récupération de la démocratie, puis d’une dérive vers l’établissement d’une nouvelle forme d’autoritarisme, le régime parlementaire semble le moins susceptible d’une captation rapide et facile (mais le risque existe toujours).
C’est à ce prix et dans un contexte de quiétude retrouvée fondée sur des textes clairs et par l’exercice franc et transparent des exigences du système démocratique par les serviteurs de l’Etat, c’est-à-dire serviteurs du peuple qui les aura choisis pour le sérieux de leur programme, leur compétence et leur exemplarité, que l’on pourra envisager un jour de tourner la page de cette longue nuit cauchemardesque.
Oui, nous pouvons réinventer ce mot magique et comme une utopie dans notre inconscient collectif : DÉMOCRATIE ! Les capacités, les compétences, les énergies, les talents, la volonté sont là, à l’œuvre nous a-t-on dit. Qu’ils paient de leur personne et ne ménagent pas leurs peines ! Ils sont les soldats de la dernière chance, aux avant-postes de la défense du destin futur du pays ; mais aussi de son rayonnement futur. L’Histoire, c’est-à-dire les futures générations leur reconnaîtront ce mérite…
L’histoire ! Bourguiba l’avait systématiquement dans la bouche à ses heures de gloire, tellement il la craignait ; connaissant pertinemment sa valeur. Malheureusement pour lui dans sa sénilité il a raté le coche ! Et nous payons le prix.
Notre pays, la Tunisie, riche de sa culture islamique ; riche de sa culture occidentale ; riche de son histoire millénaire ; riche de son potentiel intellectuel islamique et occidental ; riche et fière de sa jeunesse qui a osé dire NON alors que nos têtes et nos dos, à nous leurs parents, étaient courbés sous l’épée de Damoclès ; cette Tunisie, douloureusement riche des leçons amères de l’histoire tirées de la tyrannie, dans les salles d’« inquisition » et les geôles, les supplices et les traumatismes, notre pays saura-t-il un jour dépasser ses vieux démons et devenir un phare de droit et de justice vers lequel les yeux des peuples assoiffés eux aussi de liberté se tourneront ? YES WE CAN ! Oui, on peut réussir notre liberté retrouvée et notre démocratie. Mais ne dormons pas sur nos lauriers. Ceux qui ont fait la Révolution, la jeunesse, nous observe, vous observe messieurs du gouvernement provisoire, messieurs les responsables de la démocratisation du pays : juristes, intellectuels, philosophes, hommes politiques et les différents représentants de la société civile.
Alors les maîtres mots qui doivent revenir comme des leitmotivs dans vos esprits mesdames et messieurs qui façonnez les contours de la Tunisie politique de demain : Plus jamais comme avant ! Plus jamais ! Il y va de l’avenir de nos enfants et nos petits enfants !
La démocratie, rien que la DÉMOCRATIE !
Que Dieu nous prenne en pitié et nous vienne en aide dans cette phase cruciale de notre avenir ! Pour bâtir ce pourquoi sont morts, ont disparu, ont souffert des milliers de tunisiens pendant des décennies !
Sami
@ Sami
Quelle est la verite’ de la menace islamique ?
quelle est le poids du l’opposition si a chaque partie il ya seulement 3 pers. en Tunisie ?
*l’election en egypte sera avant l’election en Tunisie, c’est un Message d’hier soir pour les Tunisien de leur demander voila comment sa fonctionne la DEMOCRATIE made in Egypt…sera le Militaire en Egypte et aussi en Tunisie .
WE WELCOME YOU in a NEW DICTATORSHIPS …who is in REAL charge
Voyez, Patriotes de Tunisie, les manipulations des dirigeants libéral-socialistes et de leurs collabos contre la délivrance légitime des peuples opprimés : ils n’hésiteront pas à continuer de vous tuer pour maintenir leurs complices criminels aux manettes !
C’est pourquoi l’extrême urgence c’est pas la prétendue “transition constitutionnelle” sponsorisée par les USA, la France, etc. et de prétendues “élections démocratiques” bien sûr manipulées et verrouillées comme chez nous par la clique du régime libzi…
L’URGENCE.. c’est :
1/ le désarmement de chaque policier par l’armée patriote : celui qui accepte demeure policier “à mains nues” comme le peuple et pour le protéger ; ceux qui refusent sont hors de la police et passibles de la justice pour crime et/ou délit contre le peuple et sa “révolution à mains nues”.
2/ la transparence des conciliabules actuels entre collabos du régime libzi par l’ouverture des palais nationaux, régionaux et locaux aux avocats, médias, médecins patriotes et délégués de comités de quartiers patriotes pour qu’ils tiennent “en laisse serrée” les dirigeants actuels “autoproclamés”…
.. et, bien sûr, récupérer tous les avoirs et biens accaparés par le régime et sa clique de voyous tant chez vous qu’à l’étranger !
Méfiance par conséquent totale à l’endroit des puissances arabes ou occidentales, voisines ou lointaines.. et des collabos Tunisiens d’ailleurs !
Patriotes de Tunisie ne vous faites pas voler votre liberté chèrement payée par le sang de vos compatriotes tombés sous les balles du régime libéral-socialiste “enfant chéri” protégé par un monde qui vous est à l’évidence totalement hostile.
Ne vous relâchez pas. Ne gobez pas leurs sornettes. Allez au bout de VOTRE DÉLIVRANCE..!
Pourquoi pas 2 délégués (1 femme + 1 homme) par comités patriotes de quartiers de tout le pays envoyés à Sidi Bouzid, capitale légitime de la Tunisie Délivrée, pour se rassembler et se proclamer “Assemblée Nationale” ayant les pleins pouvoirs ?
Tunisiennes & Tunisiens PATRIOTES, allez vite et vraiment au bout de VOTRE DÉLIVRANCE.
Je suis pour le desarmement de la police et le remplacer par l’armee et le UN comme observateur .
Sami,
Can you write simple and precise sentences ??? Or you have to Find the weirdest way to express your ideas ???
That is part of the problem Why our system is so retarded, we can not write a simple text of law or communicate a clear message or negotiate a straight contract…
You might have some excellent ideas, but trying your best to make your article as boring as possible and as French as possible ( by French I mean complicated and annoying ) won’t help anybody…
Do we still have to go by the French system even after proven defective and irrelevant???
ce qu’il nous faut ce n’est pas un exemple à copier mais une vie à vivre ,plutôt survivre parce qu’on nous a fait subir du retard l’arsenal du système qui nous a colonisée doit être mis en évidence pour chaque tunisien homme et femme vieux et jeune dans chaque maison chaque école chaque café chaque moyen de locomotion publique doit être une halalqa reliés aux autres par la fraternité la paternité la leçon le débat tout plein sur une question à la fois jusqu’à ce qu’un consensus en sort, on doit tout redéfinir notre rapport à l’histoire à la géographie à l’autre à nous mêmes la révolution est seulement un ressurgisse-ment une métastase, l’organe producteur reste le même mais il s’améliore pour de meilleurs capacité à s’adapter sans s’aplatir et à durcir sans s’en durcir et montrer la force destructrice du peuple sans étaler toute ses astuces l’intellectuel doit avoir des primat unificateur et des premices de vouloir la paix comme terreau de tout consensus on ne doit pas avoir peur du retard mais on ne doit non plus ajourner le débats parce que le sujet et difficile à aborder la vérité est en chacun de nous il suffit de laisser les autres dire ce qui les préoccupent d’avantage le recoupement d’un tas de vouloir fait surgir le plus urgent et ce qui ne l’est pas .Je ne sermonne personne se sont les révolutionnaires qui doivent donner des leçons aux Historiens.qu’Allah dans toute sa miséricorde aide la Tunisie et les démunis pour faire les choix qui les rendent à la communauté internationale avec plus de liberté plus d’autonomie plus de dignité et plus de savoir vivre ensemble.
très drôle l’exemple de démocratie américaine, quand on sait que le parti communiste y était interdit, McCarthysme, etc.
Aujourd’hui il y a deux parti clones qui jouent à la tienne à la mienne, en étant le pays le plus guerrier et le plus destructeur au monde. la Tunisie y est d’ailleurs soumise, Ben Ali en était un soldat-CIA et on se demande à quel point l’est aussi le premier sinistre Ghannouchi. Non merci, je préfère encore pour ma part les modèles scandinaves ou français.
La démocratie à elle seule ne suffira pas à nous sauver de la corruption récurrente qui existe chez nous. Quand on sait que la police “vendait” des tickets de “loto” à 5 dinars pour masquer son racket de la population véhiculé. Cette police ou il y a un flic pour 15 habitants et un indic tous les 10 mètres.
N’importe quelle haute personnalité tunisienne ferait l’affaire à la place de Ghannouchi, il doit démissionner et laisser la transition se faire. Son insistance à rester aux commandes et une racine de la dictature, celle-ci pouvant prospérer encore et encore. ce type doit être éjecté du pouvoir.
My friend,
First, you can have any political views or parties in the US, nothing illegal, but to find idiots to follow you that could be the problem and that’s why the major 2 are the dems and republ. and not because others don’t exist…
Second, saying” Ben Ali is Soldat-CIA” is so ignorant and ghannouchi ???? are you serious??? I know all this freedom is new to you, but please let’s get valid and factual details, and not Kahwat el houma stories…
Finally, I agree with you in saying that it is not the democracy only that will help us, our thinking need to change… Everybody is corrupt, from Ben Ali down to the chaouch in the local municipality, from the officer to the traffic policeman….Its the tunisian thinking that needs to be treated as well…
Que j’aimerais que ma Tunisie ne soit plus celle du racket systématique des habitants et des immigrées dès l’aéroport. ca fait 15 ans que je n’ai pas mis le pieds au bled, tellement dégouté par
les pratiques de la police, de la douane et de l’administration
en général. Quelqu’un qui ne s’est pas fait taxer sur la route, ou dans une administration, etc, ne peut pas comprendre que l’on se mette à vomir rien qu’à penser rentrer à Tunis. Il faut éradiquer de tous les ministères les instigateurs de ce racket, envoyer des circulaires partout pour faire comprendre à la base que tout ca c’est terminé. Mettre en place des facilités pour que les citoyens puissent porter plainte sans courir le moindre risque d’un retour de bâton en cas de racket.
Je n’ai plus confiance dans les institutions de mon pays et ce n’est pas en voyant encore en place les mêmes à la tête de l’état que cela changera. Il faut envoyer des signaux forts pour redonner confiance à ceux qui redoutent la perpétuation de ces magouilles et à ceux qui les pratiquent.
Par pitié, comment expliquer que ce Ghannouchi soit encore en poste ???
Comment la société civile, soit disant neutre et indépendant dans ce gouvernement de transition n’est pas demandée qu’il parte aussi ?
Comment cela se fait il que ce dernier n’est pas donné l’exemple en ne se représentant pas (ok, il dis se retirer de la vie politique lors des élections), est-ce pour mieux assurer la relève et ne pas être mis en porte à faux ?
Un modèle de démocratie scandinave est une valeur sûre pour la suite !
Oh ça n’est pas gagné. Le peuple tunisien va encore souffrir car le monde entier des gouvernants canailles est contre lui. Ce qu’il fait leur est insupportable !
La racaille PS+UMP de chez nous fait bloc pour maintenir le régime criminel tunisien en le maquillant d’apparences démocratiques et en faire une démocrature comme la Vème “république” d’ici, durablement libéral-socialiste comme ici et partout sur la planète “mondialisée”.
Le peuple tunisien va souffrir du fait de ce qu’il a osé faire.
Il ne peut plus reculer. Il ne doit pas lâcher prise !
Je souhaite aux patriotes tunisiens ce que je souhaite aux patriotes français : LA DÉLIVRANCE.
(En France, ça ne viendra pas d’une révolution – notre peuple est trop avachi, veule et vil – mais de la faillite du régime.)
Patriotes tunisien(ne)s, allez au bout de votre DÉLIVRANCE.
Mohamed Ghannouchi a une réputation d’honnêteté.
Onze ans au pouvoir et il n’en a tiré aucun profit. Si l’argent ne l’intéresse pas, qu’est ce qui l’intéresse?
Et bien, le pouvoir, tout simplement!
Il dit qu’il prendra sa retraite dans 6 mois, mais à votre place je ne lui ferais aucune confiance. Je ne sais plus qui avait bien dit qu’il ne se représenterait pas à une certaine époque
Auteur de l’article abdellatif JABRI :
Yadh Ben Achour est devenu le représentant de la Révolution tunisienne du 14 janvier 2011 !
Paradoxalement, aujourd’hui Yadh Ben Achour est devenu un REVOLUTIONNAIRE parlant au nom de la Révolution tunisienne du 14 janvier 2011…Sous le règne du dictateur Ben Ali, durant 23 ans, on n’a jamais lu d’articles ou entendu des declarations publiques provenant de Yadh Ben Achour critquant le régime de dictature de Ben Ali…! Durant, le règne du dictateur Ben Ali, Yadh Ben Achour ne s’est jamais prononcé sur la torture en Tunisie à l’encontre des citoyens tunisiens accusés par Ben Ali d’islamistes et d’intégristes…Au contraire, durant le règne du dictateur Ben Ali, Yadh Ben Achour faisait figure d’un défenseur de la laïcité en Tunisie à l’encontre de l’Islamisme ce qui était de nature à plaire à Ben Ali.
En effet, le dictateur Ben Ali durant tout son règne de 1987 jusqu’à sa fuite le 14 janvier 2011 se présentait aux yeux du monde entier, comme étant un défenseur de la laîcité impliquant un Etat moderne, un Etat démocratique de Droit…Pour cela, Ben Ali se declarait toujours en guerre contre l’islamisme durant les années 90 et 2000 accusant des milliers de citoyens tunisiens de confession musulmane d’islamisme du fait qu’ils ont affichés tout simplement leur foi religieuse…Ces simples citoyens tunisiens ont été sous le règne de Ben Ali par le biais de son gigantesque arsenal plicier, harcelés, torturés, liquidés physiquement, exilés…tout simplement parcequ’ils accomplissaient leurs prières dans les mosquées et surtout n’appartienaient pas au R.C.D. de Ben Ali . Ces simples citoyens tunisiens de confession musulmane considérés comme opposants au régime de Ben Ali étaient accusés de tous les torts : islamisme, terrorisme, intégrisme et ils étaient très souvent torturés et emprisonnés sans compter les privations de leurs droits civils, tel que privation d’emploi, de mariage, de passeport, etc…
Au temps de Ben Ali la défense de la laïcité était le thème central qui justifiait la politique de Ben Ali à l’encontre des citoyens tunisiens musulmans accusés d’Islamisme, de terrorisme, d’obscurantisme, de fantisme…
En effet, le motif de la défense de la laîcité a beaucoup servi les régimes des dictatures dans les pays Arabes, comme le régime de Moubarak en Egypte, régime qui connait actuellement un rejet total de la part de son peuple.
La défense d’une laîcité excessive selon la conception restrictive de la laîcité a été encouragé dans les pays arabes par les Etats de l’Union Européenne et par Israêl sous couvert de la lutte contre le terrorisme. Cette théorie est mise en échec aujourd’hui par les popualtions du monde arabo-musulman.
Jadis, Ben Ali se présentait aux yeux des Occidentaux comme l’homme luttant contre l’Islamisme et le terrorisme et l’homme qui puisse leur garantir une stabilité politique : c’est ce qui expliquait le soutient total de ces Occidentaux à Ben Ali…
Le thème de la laîcité prête à toutes les manipulations politiques du fait qu’il n’existe pas une vraie définition de la laîcité.
Alors, qu’est-ce que la laïcté ?
Déjà, la définition de la laîcité n’est pas la même selon qu’on se place dans les pays anglo-saxons ou dans les pays de tradition latine…
1- La définition de la laîcité dans les pays Anglo-axons :
Pour les pays anglo-saxons, notamment les Etats-unis, la Laîcité doit être comprise selon une conception extensive, large et permissive permettant à l’ensemble des citoyens de voir leurs croyances religieuses respectées, y compris dans les institutions de l’Etat, ne faisant pas une distiction stricte entre Religion et Etat… C’est pour cela qu’ils toléraient dans les Ecoles et Universités des Etats-Unis, la présence des étudiantes Musulmanes portant le voile islamique côte-à-côte des étudiantes juives et juifs portant le voile ou la Kippa de confession juive, et également côte-à-côte des étudiants chrétiens portant les signes religieux tels que la croix ou la barbe chétienne, etc…
Le gouvernement de Turquie de Rejeb ARDOUGUAN est adpte de la conception anglo-saxonne de la Laîcité et tolère au sein des Universités turques et autres institutions publiques la présence de Musulmanes portant le voile islamique…
2-La conception de la laîcité dans les pays de tradition latine :
Dans les pays de tradition latine avec en tête, la France, la laîcité doit être au contraire comprise selon une conception restrictive s’appuyant sur une tradition française remontant à 1901 où la religion doiît être séparée de l’Etat. Mais attention, cette séparation de la religion et de l’Etat ne doit pas être confondue à la séparation des pouvoirs qui est une autre question .
En effet, beaucoup de personnes confondent la séparation de l’Etat et de la Religion avec la séparation des 3 pouvoirs à savoir le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judicaire.
La question de la séparation des 3 pouvoirs est une question différente de la question de la séparation de l’Etat et de la Religion. La question de la séparation des 3 pouvoirs est une question très positive et doit être défendue et revendiquée aujourd’hui en Tunisie à ytavers l’adoption d’une nouvelle Constitution…
En France, la laïcité suppose selon la conception restrictive la séparation de la religion de l’Etat. C’est pour cette raison que les musumanes qui portaient un voile islamique ont été dès les années 90 interdites de fréquenter les écoles et universités françaises… Ces interdictions ont été colportées par les médias français tels que télévision, radio, journaux, etc… et ont donné naissance à une véritable Islamophobie alimentant le racisme à l’encontre des Arabes et des Musulmans de France.
Cette conception de la Laîcité a été adoptée par Ben Ali en Tunisie en se faisant son ardent défenseur devant les Occidentaux et Israël au point que Ben Ali avait conseillé Chirac en visite en Tunisie d’adopter la même interdiction tunisienne à l’égard du voile islamique dans les écoles et universités tunisiennes …! Depuis quand le Musulman devient le conseiller du chrétien l’incitant à suivre le modèle tunisien de Ben Ali sur l’interdiction du foulard islamique sur le fondement de la défense de la laîcité et de la lutte contre l’islamisme…!
Voilà aujourd’hui, à son tour, Yadh Ben Achour tout en prétendant devenir un REVOLUTIONNAIRE soutient la même politique qui a été suivie par Ben Ali à l’encontre de l’islamisme au motif de la sauvegarde de la laîcité d’un Etat moderne et démocratique. Si aujourd’hui, on veut défendre la lîcité selon la conception des pays de tradition latine, comme cela a été durant le règne de BEN ALI, on risque en Tunisie, dans un pays de surcroît majoritairement Musulman, de commettre la même erreur que celle commise sous le régime de Ben Ali à savoir, les tortures des citoyens tunisiens musumans, l’emprisonnement des religieux, etc…
Yadh Achour ne définit pas ce qu’il entend par définition de la laîcité… Il devrait savoir que la laîcité consistant à séparer l’Etat de la Religion n’est pas un modèle universel puisque beaucoup de pays ne suivent pas cette séparation, y compris dans les Etats-Unis qui consdièrent que la Laîcité ne doit pas du tout exclure la religion des institutions de l’Etat, justement pour assurer une meilleure laîcité républicaine des cioyens et garantir leur liberté de croyance dans toutes les institutions de l’Etat !
Alors à quoi joue encore Yadh Ben Achour ? Veut-il permmettre aux gouvernements futurs de la Tunisie de continuer leurs acharnements contre les religieux musulmans comme au temps de BEN ALI sous couvert de faux arguments tels que la lutte contre l’islamisme, le terrorisme sur le fondement de la défense de la laîcité excessive ?
Il n’est pas sans oublier que Yadh Ben Achour était décoré par BEN ALI en juillet 1990, comme étant Commandeur de l’Ordre de la République.
Egalement, Yadh Ben Achour a été désigné par Ben Ali pour être Membre du Conseil Constitutionnel et il a exercé cette fonction de 1988 à 1992. On dit que Yadh Ben Achour a démissionné du Conseil Constituionnel après avoir exercé cette fonction plus de 4 ans !
En général, on exerce pas durnat plus de 4 ans la fonction de Membre du Conseil Constitutionnel et prétendre être un opposant à Ben Ali par le fait de démissionner… Quand on est opposant à Ben Ali, on devrait pas du tout accepter dès le début l’exercice de cette fonction. De même, Yadh Ben Achour a été déssigné comme Membre du Conseil économique et Social en 1987-1988, sans compter ses hautes fonctions de Doyen auprès des Universités et dans l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel sise à Tunis, académie qui a joué un grand rôle dans la révision en 2002 de la Constitution tunisienne permettant à Ben Ali de se présenter sans limite de mandat…
L’ensemble de ces hautes fonctions qui ont été exercées par Yadh Ben Achour sous le règne de Ben Ali ne pourraient jamais s’exercer en Tunisie si elles n’étaient pas consenties par BEN ALI….
Aujourd’hui, Yadh Ben Achourr a retourné sa veste et soudain, il est devenu un REVOLUTIONNAIRE du 14 janvier 2011 critiquant BEN ALI…! Pourquoi, Yadh Ben Achour n’avait jamais critiqué durant le règne de Ben Ali pendant 23 ans, la torture des cioyens tunisienns accusés par Ben Ali d’islamisme, d’intégrisme, d’obscurantisme et de terrorisme ?
Voilà encore que Yadh Ben Achour vient d’être désigné par le Premier ministre GHANNOUCHI pour présider la Commission Nationale Supérieure sur la Réforme. Déjà, Mr.GHANNOUCHI est contesté par le peuple tunisien voyant en lui une figure de l’ancien Régime de Ben Ali. Par ce choix, Ghannouchi a fait appel à Yadh Ben Achour car il voit en lui, l’homme de la continuité du Régime de Ben Ali. A son tour, Yadh Ben Achour a désigné les membres de sa Commission sur la réforme parmi lesquels un grand nombre d’Universitaires Benalistes comme Slim Lagmani,Horchani, etc… qui militaient dans la même politque de soutien à Ben ali que Yadh Achour.
Quelle réforme nouvelle des instituitons tunisiennes ainsi que de la Constitution tunisienne espère-t-on avoir de ce Président Yadh Ben Achour désigné par GHANNOUCHI pour présider la Commission Nationale Supérieure de la Réforme ?
Abdellatif JABRI Le 08 février 2011
Auteur de l’article abdellatif JABRI :
Yadh Ben Achour, le Président de la Commission Nationale Supérieure de la Réforme est devenu le représentant de la Révolution tunisienne du 14 janvier 2011 !
Paradoxalement, aujourd’hui Yadh Ben Achour est devenu un REVOLUTIONNAIRE parlant au nom de la Révolution tunisienne du 14 janvier 2011…Sous le règne du dictateur Ben Ali, durant 23 ans, on n’a jamais lu d’articles ou entendu des declarations publiques provenant de Yadh Ben Achour critquant le régime de dictature de Ben Ali…! Durant, le règne du dictateur Ben Ali, Yadh Ben Achour ne s’est jamais prononcé sur la torture en Tunisie à l’encontre des citoyens tunisiens accusés par Ben Ali d’islamistes et d’intégristes…Au contraire, durant le règne du dictateur Ben Ali, Yadh Ben Achour faisait figure d’un défenseur de la laïcité en Tunisie à l’encontre de l’Islamisme, ce qui était de nature à plaire à Ben Ali.
En effet, le dictateur Ben Ali durant tout son règne de 1987 jusqu’à sa fuite le 14 janvier 2011 se présentait aux yeux du monde entier, comme étant un défenseur de la laïcité impliquant un Etat moderne, un Etat démocratique de Droit…Pour cela, Ben Ali se declarait toujours en guerre contre l’islamisme durant les années 90 et 2000 accusant des milliers de citoyens tunisiens de confession musulmane d’islamisme du fait qu’ils ont affichés tout simplement leur foi religieuse…Ces simples citoyens tunisiens ont été sous le règne de Ben Ali par le biais de son gigantesque arsenal policier, harcelés, torturés, liquidés physiquement, exilés…tout simplement parcequ’ils accomplissaient leurs prières dans les mosquées et surtout n’appartienaient pas au R.C.D. de Ben Ali . Ces simples citoyens tunisiens de confession musulmane considérés comme opposants au régime de Ben Ali étaient accusés de tous les torts : islamisme, terrorisme, intégrisme et ils étaient très souvent torturés et emprisonnés sans compter les privations de leurs droits civils, tel que privation d’emploi, de mariage, de passeport, etc…
Au temps de Ben Ali la défense de la laïcité était le thème central qui justifiait la politique de Ben Ali à l’encontre des citoyens tunisiens musulmans accusés d’Islamisme, de terrorisme, d’obscurantisme, de fanatisme…
En effet, le motif de la défense de la laïcité a beaucoup servi les régimes des dictatures dans les pays Arabes, comme le régime de Moubarak en Egypte, le régime de Ben Ali en Tunisie, régimes qui connaissent actuellement un rejet total de la part des peuples arabo-musulmans…
La défense d’une laîcité excessive selon la conception restrictive de la laîcité a été encouragé dans les pays arabes par les Etats de l’Union Européenne et par Israêl sous couvert de la lutte contre le terrorisme. Cette théorie est mise en échec aujourd’hui par les popualtions du monde arabo-musulman.
Jadis, Ben Ali se présentait aux yeux des Occidentaux comme l’homme luttant contre l’Islamisme et le terrorisme et l’homme qui puisse leur garantir une stabilité politique et économique : c’est ce qui expliquait le soutient total de ces Occidentaux à Ben Ali…
Le thème de la laîcité prête à toutes les manipulations politiques du fait qu’il n’existe pas une vraie définition de la laîcité.
Alors, qu’est-ce que la laïcté ?
Déjà, la définition de la laîcité n’est pas la même selon qu’on se place dans les pays anglo-saxons ou dans les pays de tradition latine…
1- La définition de la laîcité dans les pays Anglo-Saxons :
Pour les pays anglo-saxons, notamment les Etats-unis, la Laîcité doit être comprise selon une conception extensive, large et permissive permettant à l’ensemble des citoyens de voir leurs croyances religieuses respectées, y compris dans les institutions de l’Etat, ne faisant pas une distiction stricte entre Religion et Etat… C’est pour cela qu’ils toléraient dans les Ecoles et Universités des Etats-Unis, la présence des étudiantes Musulmanes portant le voile islamique côte-à-côte des étudiantes juives et juifs portant le voile ou la Kippa de confession juive, et également côte-à-côte des étudiants chrétiens portant les signes religieux tels que la croix ou la barbe chétienne, etc…
Aujourd’hui, le gouvernement de Turquie de Rejeb ARDOUGUAN est adepte de la conception anglo-saxonne de la Laîcité et tolère au sein des Universités turques et autres institutions publiques la présence de Musulmanes portant le voile islamique…
2-La conception de la laîcité dans les pays de tradition latine :
En revanche, dans les pays de tradition latine avec en tête, la France, la laîcité doit être au contraire comprise selon une conception restrictive s’appuyant sur une tradition française remontant à 1901 où la religion doiît être séparée de l’Etat. Mais attention, cette séparation de la religion et de l’Etat ne doit pas être confondue à la séparation des pouvoirs qui est une autre question .
En effet, beaucoup de personnes confondent la séparation de l’Etat et de la Religion avec la séparation des 3 pouvoirs à savoir le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judicaire.
La question de la séparation des 3 pouvoirs est une question différente de la question de la séparation de l’Etat et de la Religion. La question de la séparation des 3 pouvoirs est une question très positive et doit être défendue et revendiquée aujourd’hui en Tunisie en introduisant la séparation des 3 pouvoirs dans la nouvelle Constitution tunisienne…
En France, la laïcité suppose selon la conception restrictive la séparation de la religion de l’Etat, d’une manière excessive, réprimante des minorités religieuses…! C’est pour cette raison qu’en France, les musumanes qui portaient un voile islamique ont été dès les années 90 interdites de fréquenter les écoles et universités françaises… Ces interdictions ont été colportées par les médias français tels que la télévision, la radio, les journaux, etc… et ont donné naissance en France à une véritable Islamophobie alimentant le racisme à l’encontre des Arabo-musulmans, des Maghrébins qu’ils soient nés ou pas nés en France.
Cette conception de la Laîcité a été adoptée par Ben Ali en Tunisie en se faisant son ardent défenseur devant les Occidentaux et Israël au point que Ben Ali avait conseillé Chirac en visite en Tunisie d’adopter la même interdiction tunisienne à l’égard du voile islamique dans les écoles et universités tunisiennes …! Depuis quand le Musulman Ben Ali devient le conseiller de Chirac le chrétien l’incitant à suivre le modèle tunisien de Ben Ali sur l’interdiction du foulard islamique sur le fondement de la défense de la laîcité et de la lutte contre l’islamisme en Tunisie. A l’époque, on a parlé de la tunisification de la France par le dictateur Ben Ali…!
Voilà aujourd’hui, à son tour, Yadh Ben Achour tout en prétendant devenir un REVOLUTIONNAIRE soutient la même politique qui a été suivie par Ben Ali à l’encontre de l’islamisme au motif de la sauvegarde de la laîcité d’un Etat moderne et démocratique. Si aujourd’hui, on veut défendre la laîcité selon la conception des pays de tradition latine, comme cela a été durant le règne de BEN ALI, on risque en Tunisie, dans un pays de surcroît majoritairement Musulman, de commettre la même erreur que celle commise sous le régime de Ben Ali à savoir, les tortures des citoyens tunisiens musumans, l’emprisonnement des religieux, etc…
Yadh Ben Achour ne définit pas ce qu’il entend par définition de la laîcité… Il devrait savoir que la laîcité consistant à séparer l’Etat de la Religion n’est pas un modèle universel puisque beaucoup de pays ne suivent pas cette séparation, y compris dans les Etats-Unis qui consdièrent que la Laîcité ne doit pas du tout exclure la religion des institutions de l’Etat, justement pour assurer une meilleure laïcité républicaine des cioyens et garantir leur liberté de croyance dans toutes les institutions de l’Etat !
Alors à quoi joue encore Yadh Ben Achour ? Veut-il permmettre aux gouvernements futurs de la Tunisie de continuer leurs acharnements contre les religieux musulmans comme au temps de BEN ALI sous couvert de faux arguments tels que la lutte contre l’islamisme, le terrorisme sur le fondement de la défense de la laïcité excessive ?
Il n’est pas sans oublier que Yadh Ben Achour était décoré par BEN ALI en juillet 1990, comme étant Commandeur de l’Ordre de la République !
Egalement, Yadh Ben Achour a été désigné par Ben Ali pour être Membre du Conseil Constitutionnel et il a exercé cette fonction de 1988 à 1992. On dit que Yadh Ben Achour a démissionné du Conseil Constituionnel après avoir exercé cette fonction plus de 4 ans !
En général, on exerce pas durant plus de 4 ans la fonction de Membre du Conseil Constitutionnel et prétendre être un opposant à Ben Ali rien que par le fait d’avoir démissionné !… Quand on est opposant à Ben Ali, on devrait pas du tout accepter dès le début l’exercice de cette fonction…! De même, Yadh Ben Achour a été désigné comme Membre du Conseil économique et Social en 1987-1988, sans compter ses hautes fonctions de Doyen auprès des Universités et dans l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel sise à Tunis, Académie qui a joué un grand rôle dans la révision en 2002 de la Constitution tunisienne permettant à Ben Ali de se présenter sans limite de mandat…
L’ensemble de ces hautes fonctions qui ont été exercées par Yadh Ben Achour sous le règne de Ben Ali ne pourraient jamais s’exercer en Tunisie si elles n’étaient pas consenties par BEN ALI….
Aujourd’hui, Yadh Ben Achourr a retourné sa veste et soudain, il est devenu un REVOLUTIONNAIRE du 14 janvier 2011 critiquant BEN ALI…! Pourquoi, Yadh Ben Achour n’avait jamais critiqué durant le règne de Ben Ali pendant 23 ans, la torture des cioyens tunisienns accusés par Ben Ali d’islamisme, d’intégrisme, d’obscurantisme et de terrorisme ?
Voilà encore que Yadh Ben Achour vient d’être désigné par le Premier ministre GHANNOUCHI pour présider la Commission Nationale Supérieure sur la Réforme. Déjà, Mr.GHANNOUCHI est contesté par le peuple tunisien voyant en lui une figure de l’ancien Régime de Ben Ali. Par ce choix, Ghannouchi a fait appel à Yadh Ben Achour car il voit en lui, l’homme de la continuité du Régime de Ben Ali. A son tour, Yadh Ben Achour a désigné les membres de sa Commission sur la réforme parmi lesquels un grand nombre d’Universitaires Benalistes, Professeurs de Droit Public comme Slim Lagmani,Horchani, etc… qui étaient très liés à Yadh Ben Achour et qui militaient comme lui dans la même politque de soutien à Ben ali.
Quelle réforme nouvelle des instituitons tunisiennes ainsi que de la Constitution tunisienne espère-t-on avoir de ce Président Yadh Ben Achour désigné par GHANNOUCHI pour présider la Commission Nationale Supérieure de la Réforme ?
Abdellatif JABRI Le 08 février 2011