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Ce titre aurait pu être celui d’un livre d’histoire ou d’une thèse de doctorat à paraitre dans 20 voir 30 ans. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis la publication de Wikileaks le 28 novembre 2010. Plus de mille documents concernant la Tunisie dans les 250 000 documents secrets de la diplomatie américaine ont été révélé.

« Un régime despotique vieillissant, totalement coupé de la société, allergique à tout conseil ou critique, profondément touché par la corruption au sommet du pouvoir dans l’entourage proche du président et ayant de graves problèmes dans le domaine des droit de l’homme. »

Ce constat est en deça des précisions, des allusions et des exemples concrets dont les différents documents sont abondement fournis. Il rejoint totalement les dénonciations faites par les démocrates Tunisiens contre les graves dérives observés depuis l’accession du président Ben Ali au pouvoir en 1987, surtout au cours des six dernières années . Il vient, aussi, conforter les doutes qui commence à s’installer partout en Tunisie sur la capacité de gouvernance du régime actuel dont le seul soucis jusqu’à présent semble être de s’assurer de sa reconduction pour un nouveau mandat en 2014 . Il pointe en fin le gouffre qui sépare une propagande débile et totalement déconnecté de la réalité d’une société en souffrance d’alternative pour s’émanciper.

« La Tunisie en difficultés : Que Faire » disait le titre du document rédigé par M. l’ambassadeur Robert F. Godec daté du 17/07/2009 et que nous avons choisi de reproduire la traduction ici. Cette question que les Américains se sont déjà posés nous devrons nous autres tunisiens l’envisager avec sérieux et acuité. Il est temps de dépasser l’emprise de cette propagande soporifique focalisée sur des performances économiques, une fausse prospérité que nul n’ignore les noms de ceux qui se sont accordés l’exclusivité.

Cette fuite des documents diplomatiques américains peut nous être d’une très grande utilité dans notre lutte pour la liberté et la démocratie en Tunisie. Elle permet de nous aider dans ce combat à distinguer nos ennemis de nos alliés.

Elle nous éclaire d’une façon sans équivoque à dépasser notre fatalisme de la théorie du complot bâtie sur l’idée largement répandu d’une alliance supposée entre la dictature et l’impérialisme américain.

Elle nous confirme enfin dans nos repères de notre vision du futur : une Tunisie libre et démocratique intégrée dans un grand Maghreb uni fortement tourné vers le futur et fortement ancré dans ses valeurs et son histoire.

Mokhtar Yahyaoui
Le mardi 30 novembre 2010
Tunisia Watch