Walid HosniWalid Hosni

Il y a un an disparaissait Walid Hosni, né en 1987, étudiant inscrit en troisième année à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de santé (ESSTS). Sorti du domicile familial de la cité Nasr de Naassen (gouvernorat de Ben Arous) à 6 heures et demi du matin, sans avoir emporté avec lui argent, papiers ou vêtements, il n’a jamais été revu.

Son père, Salah Hosni, l’a cherché en vain dans les hôpitaux ou les casernes d’enrôlement et a informé les autorités de la disparition de son fils, le Procureur près le tribunal de Ben Arous ainsi que le Haut comité des droits de l’homme du ministère de l’Intérieur. Il a déposé une seconde plainte le 15 novembre et un procès verbal a cette fois-ci été rédigé à la garde nationale de Naassen. Par la suite il a été convoqué au poste de la Sûreté de Mourouj. Des agents en civil de la garde nationale de Mourouj ont mené des investigations au domicile des Hosni, les assortissant de questions relatives aux pratiques religieuses de Walid et ont perquisitionné la chambre de l’étudiant. Idem avec les agents du ministère de l’Intérieur qui ont réitéré les questions relatives à la prière et aux amis du jeune Walid. Le 10 avril 2010, le père de Walid a rappelé au Procureur sa plainte précédente et sa demande de recherches de son fils. L’association Alkarama (Suisse) a saisi le Groupe de Travail de l’ONU sur les disparitions forcées. Jusqu’à ce jour, les autorités tunisiennes, interpellées, n’ont pas réagi.

Les autorités ont tenté d’accréditer l’idée auprès de la famille du jeune Hosni que leur fils aurait quitté la Tunisie, ce qu’elles ont refusé, -ne venait-il pas de s’inscrire en troisième année pour l’année 2009-2010 ? Salah Hosni, persuadé que son fils est en Tunisie, a exigé qu’on lui donne de ses nouvelles, mort ou vif.

Pour rappel, la Tunisie a signé la Convention sur les disparitions forcées mais ne l’a pas ratifiée. A ce jour, il manque toujours la signature d’un pays pour que cette convention entre en vigueur.

Après Kamel Matmati et Abbes Mellouhi, Walid Hosni est en Tunisie la dernière victime en date d’une disparition forcée.