du rififi dans le couple Ben Ali ?

Sans surprise, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a été réélu pour un 5e mandat avec 89,62% des suffrages exprimés. Un sacré plébiscité, mais sans consultation de la plèbe. C’est une pratique courante au Maghreb, les dés sont pipés et les résultats sont calculés d’avance dans les officines du pouvoir.

Le chef d’Etat tunisien n’a donc pas de soucis à se faire pour les tunisiens, il s’exprime à leur place sans leur consentement et c’est comme ça depuis le début. Il s’inquiète plutôt de la réaction de l’élue de son cœur, sa puissante épouse Leila Ben Ali. La première Dame de Tunisie a son mot à dire sur les décisions du gouvernement et veut surtout avoir le dernier mot.

Depuis quelque temps un malaise s’installe dans le couple Ben Ali, rapporte un journal français (1). La raison : le choix du patron de l’Assemblée nationale, un poste stratégique.

Lui, veut maintenir à ce poste l’actuel président de l’Assemblée, Foued Mebazaa, un fidèle proche, mais affaibli par le poids de l’âge.

Elle, en revanche, favorise Hedi Jilani, patrons des patrons tunisiens, un homme de son clan et beau père de son frère Belhassen.

Le journal français s’interroge cependant et se demande s’il ne s’agit pas là d’un début de guerre de succession ?

Il révèle, par ailleurs, que, inquiets des luttes intestines au sein du régime tunisien, les américains vont dépêcher à Tunis l’un des patrons du département d’Etat afin de ramener de l’ordre et aplatir les différends qui traversent le couple présidentiel.

1- Bakchich Hebdo N° 8

RAF

Algerie-Focus