Encore une fois le blog collectif www.nawaat.org a été piraté. Depuis tôt ce matin, il était impossible à nos lecteurs d’accéder à la page d’accueil ni à aucune autre page du site. Il était également impossible pour les administrateurs de se connecter à la plateforme de gestion du blog. Après vérification auprès de notre hébergeur, il s’est avéré que la base de données du blog a été tout bonnement effacée.

Tristement habitués à ce genre d’attaques, nous avons pris l’habitude de faire des sauvegardes régulières de notre base de données ce qui nous a permis de remettre rapidement le blog en ligne. Malheureusement certains des commentaires – ceux validés lors des dernières 24h – n’ont pas pu être récupérés et nous nous en l’excusons au près de nos lecteurs et lectrices, de plus en plus nombreux pendant cette période de « mascarade électorale ».

Cet acte malveillant s’est produit alors qu’une série d’attaques similaires a déjà touché plusieurs blogs et sites tunisiens. Le blog de Sami Ben Gharbia, un des administrateurs de nawaat.org, a été ainsi effacé le 13 octobre 2009. « Les pirates ont supprimé mon blog, sa base de données et la Tunisian Prison Map. Ce n’est pas la première fois que mon blog, avec d’autres sites tunisiens indépendants, où je suis actif, ont été ciblés et parfois effacés complètement, comme ce qui s’est passé avec yezzi.org », a-t-il déclaré sur son blog de nouveau en ligne.

Le lendemain, le site internet de Moncef Marzouki à également été touché « par les sbires enragés de la mafia au pouvoir. » selon Imed Daimi Responsable du site Internet du parti politique Congrès Pour la République (CPR). Il est également à rappeler que le site Réveil Tunisien et avant lui le blog de Mokhtar Yahaoui Tunisia Watch ont connu la même mésaventure.

Comme nous l’avons déjà écrit sur ce blog, « la cyber-police tunisienne est en pleine croisade contre toutes les voix discordantes à la propagande officielle qui s’expriment sur le net tunisien ». Ces nouvelles attaques ciblées ne sont que l’illustration parfaite de « l’énergie du désespoir » qui anime ce régime aux abois, conscient que la bataille du net est bel et bien perdue pour lui.

La rédaction
www.nawaat.org