Je suis étonné de ce qui a fait, je ne sais pas est-ce que c’est une dégradation ou une progression ?! Et malgré ça, j’aimerais formuler les remarques suivantes :

  • Cette initiative dépasse les partis de l’opposition alors que trois partis politiques de l’opposition en tant que tels ont participé à la grève de la faim. Ceci nous laisser demander si cette initiative est un investissement politique ou de droits de l’Homme.
  • L’initiative semble vouloir sensibiliser l’opinion publique alors que l’heure actuelle est l’heure d’investissement au niveau politique, l’heure de récolte au niveau concret même s’il faut presser encore, vu qui nous sommes actuellement au top de sensibilisation.
  • L’initiative, si elle n’est pas suivie par une initiative politique, elle concrétise un esprit de combattre pour combattre, et droits de l’home pour droit de l’homme.
  • Oui les droits de l’Homme sont très importants pour permettre un changement, mais le changement doit avoir un leader politique.
  • Cette initiative va tuer la politique en Tunisie. L’action du 18 octobre a manifesté la politique, par la présence des leaders politiques alors que cette initiative ne touche la politique que comme base de Droits. La politique a besoin d’un corps partisan !
  • Dans l’action du 18 octobre les grévistes représentent des corps existant et les partis sont présent en tant que tels et pas en tant que personnes indépendantes alors que dans cette initiative on trouve des simples personnages même si ils appartiennent aux parties politiques.
  • Cette initiative représente le modèle Ben Brick, qui appartient au lutte pour les Droits de l’Homme, même si elle représente un pas, raisonnable, rationnel et logique, en avant par rapport à la CLRT et de l’action du 18 octobre.
  • Cette initiative est un mélange de ce qui est Droits de l’Hommes et ce qui est politique alors que le jeu entre le pouvoir (le gouvernement) et l’opposition politique est toujours un jeu politique, une concurrence sur le pouvoir, qui gouverne et qu’elle attitude adopte-t- il envers ses opposants.
  • Cette initiative éparpille et disperse l’unanimité de la société civile requis par l’action 18 octobre et il faut se demander est-ce que la société civile a besoin d’un nouveau leader ? et est-ce on n’est pas en face d’un phénomène de « pagaille organisationnelle » ou plutôt « pagaillement organisationnelle » qui répond à un soif de liberté d’organisation ?
  • Cette initiative est la mort des partis en tant qu’opposition, en tant qu’institutions politiques de la société civile tunisienne.
  • Il faut un acteur politique clair en termes d’opposition politique pour représenter la société civile en Tunisie, et au niveau régional et au niveau mondial.
  • Maintenant il y a un jeu entre les organisations de droits de l’Homme et le pouvoir et pas entre deux joueurs de même ligue. Les organisations de droits de l’Homme en tant qu’organisations et en tant qu’instruments de lutte (le plaindre) même si elles semblent jouer ce gigantesque rôle en Tunisie ne devrait avoir pour rôle que la garde d’une vie politique saine sans exclusion que ce soit de droit (autorisation) ou de fait (prison, censure..). Les droits de l’Homme ne sont que gradient, entre autre, de « la déontologie politique ».
  • La participation de tunisnews surtout et tunezine à cette compagne va enterrer la seule, unique et authentique expérience médiatique tunisienne indépendante. Je me demande pourquoi tunisnews adhère à cette compagne alors que ce site joue son rôle professionnel et patriote loin de tout cadre associatif ou partisan. Vous avez pris partie, est-ce que vous aller permettre l’apparition des articles qui sont contre la politique de cette compagne ? je doute même si vous me donner des milliers de garanties et ne me dite pas que l’apparition de ces lignes représente une garantie.

Je n’attaque pas cette initiative, au contraire je la salue, parce qu’elle représente un ajout à la société civile tunisienne, mais je ne suis pas d’avis, ni d’accord qu’elle puisse guider un changement politique en Tunisie.

Je vous appelle maintenant pour re-responsabiliser les parties politiques, spécialement, ceux qui ont participé à la grève de la faim et Ennahda. J’appelle ces partis pour se présenter en tant que partis politique de l’opposition. Je me demande pourquoi l’Europe a pu inventer un système d’alternance entre 15 et 25 pays, grands pays et petits pays, gouvernements de gauche et de droite, voire une alliance dans une seule Allemagne unie même, alors que quatre partis tunisiens n’arrivent pas à créer une alternance entre eux. Prenez chacun 3 ou 4 mois de présidence du corps créé et avancez. Vous ne vous reconnaissez pas, comment alors voulez vous qu’ « un dictateur » vous reconnaît ?! Est-ce que c’est parce que chacun d’entre vous représente « un dictateur » pour l’autre. Arrêtez maintenant ce scandale et assumez votre rôle.

Ben Brick, un journaliste, un modèle de lutte, guide l’opposition politique et la société civile en silence.

Wed Erreiss

wederreiss@yahoo.fr

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J’ai mis dictateur entre deux « . » parce que je ne suis plus sûr qu’on est en face d’un seul dictateur et pas en face d’une dictature au fond du chaque politicien.