Khemais Ksila, Secrétaire Général de la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme (LTDH) et membre du Conseil d’Administration de L’Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH) basé à Tunis, est la nouvelle cible du régime tunisien.

Depuis quelque temps cet opposant notoire fait l’objet d’une campagne de représailles en règles, diligentée par les plus hautes sphères du pouvoir.

Après l’obstruction faite au renouvellement des passeports de ses enfants, voilà que les autorités tunisiennes haineuses et vindicatives vont jusqu’à geler les avoirs d’une organisation internationale pour réclamer tout bassement le départ de celui qui dérange par ses convictions et ses activités.

Tout d’abord par ses convictions, parce que Khemais Ksila se bat ces dernières années contre toute forme d’exclusion. Ce comportement de rejet motivé davantage par les lignes rouges tracées par le régime que par des convictions idéologique ou politique. Ce qui a valu à la Tunisie une pérennisation de la dictature, heureuse de voir ses méthodes faire école et trouver écho au sein d’une partie de « la société civile ».

Mais ksila a franchi un pas qui n’est pas du goût d’un régime inquiet de constater l’abandon petit à petit des thèses qui ont fait son lit. Pour cela Ksila doit être puni !

Ensuite par ses activités. Car Ksila est un homme de terrain. Il fait montre d’une capacité d’action qui dérange le pouvoir tunisien. Les conférences, séminaires, rencontres, pétitions, interventions, communiqués, contacts auxquels il a participé avec générosité et perspicacité font mal à un régime aux abois. Pour cela, il mérite d’être puni !

A la dignité et le courage de cet homme de conviction, le régime oppose des méthodes abjectes et nauséabondes.

En voulant atteindre l’honneur de ksila, le régime se couvre de déshonneur.

Par conséquent, il ne saura atteindre sa détermination et sa verve, mais aussi la sympathie et le respect que nous vouons tous à ce grand militant et ce compagnon de route.


Paris le 16 juin 2005

Chokri Hamrouni