Joseph Borrell - 7.3 ko

Joseph Borrell

Au terme d’un voyage en Tunisie, le président du Parlement européen, Joseph Borrell, a qualifié lundi de “très ouvert et très encourageant” le dialogue qu’il a eu avec le président Zine El Abidine Ben Ali, au sujet du processus démocratique dans son pays.

Lors d’une conférence de presse, M. Borrell a précisé que le chef de l’Etat tunisien lui avait annoncé “des décisions qui sans doute constitueraient des progrès certains” dans ce sens.

Il a mentionné un projet de réorganisation de la justice, un accord à venir de la Tunisie concernant les plans d’action et de voisinage de l’Union européenne et un autre sur un sous-comité des droits de l’Homme. Selon lui, il s’agit d’un ensemble de mesures “qui vont sans doute établir des rapports encore plus positifs” entre l’Europe et la Tunisie.

Au cours de son séjour, M. Borrell a en outre rencontré plusieurs responsables du gouvernement, du parlement et de nombreux représentants de la société civile.

Il a déclaré avoir choisi la Tunisie depuis qu’il a pris récemment la présidence de l’assemblée parlementaire euro-méditerranéenne, parce que, dit-il, c’est “le pays qui a le mieux tiré profit du partenariat euro-méditerranéen”.

Premier pays sud-méditerranéen à avoir signé en 1995 un accord d’association avec l’UE, “la Tunisie a fait le choix de l’Europe d’une façon très claire. Elle a accompli de très importants progrès dans les domaines économique et social, il s’agit sans doute d’une performance remarquable. C’est un cas exceptionnel”, a-t-il jugé en faisant ressortir la “forte convergence d’intérêts” entre les deux parties.

“Si tous les pays méditerranéens avaient réussi comme la Tunisie l’a fait dans les rapports avec l’Europe, le bassin méditerranéen serait dans une meilleure situation”, a-t-il ajouté.

Il a toutefois fait observer que les rapports tuniso-européens ne se limitent pas au volet économique, en indiquant avoir discuté à Tunis “entre amis” d’autres questions telles que la gouvernance politique, le fonctionnement des systèmes judiciaire et médiatique.

“On voudrait aussi établir des liens culturels et politiques qui permettent de partager un futur commun de paix et de prospérité”, a-t-il plaidé. “Nous devons fonder nos rapports sur des valeurs partagées et avancer dans tous les domaines institutionnels et politiques”.

Il a fait état de “points de différence” relatifs notamment à l’ouverture politique et le financement de certaines organisations de la société civile, en assurant que “le dialogue entre l’Europe et la Tunisie va continuer à se développer”.

Source :

-  http://www.matin.qc.ca/

-  Presse Canadienne | Le 28 mars 2005 – 16:14

-  http://www.matin.qc.ca/monde.php ?article=20050328161333